Chapitre II
Une fois dans la rue, il distingua un attroupement de gens qui regardait le haut de la tour en laissant échapper des éclats de voix teinter de surprise et d’inquiétude.
Le vautour reprit sa route sans un mot et sentit, un bras s’atteler au sien, il tourna la tête et sourit en reconnaissant l’elfe, qui le salua.
— Coucou toi, comment vas-tu ?
Il était heureux de la voir.
— Stella, ça fait plaisir, ça faisait un bail.
Elle se colla à lui les abritant de son parapluie.
— Tu viens encore de pousser Allen, tu sais que je n’aime pas ça, tu l’encourages dans sa démence c’est indigne de ta part.
Le sermon se voulait amical, Val n’ignorait pas qu’elle se faisait surtout du souci pour lui. Il tenta de se justifier.
— Je suis l’une des dernières personnes à qui il parle, je l’aide à se sentir moins seul.
L’elfe pas convaincu se mit à le questionner.
— Et toi, tu as rencontré quelqu’un, je crois, raconte-m’en plus, je veux tout savoir.
Ils passèrent devant des boutiques aux vitres couvertes de miroirs, dont le reflet des badauds se retrouvait vêtu des habits qu’elles vendaient.
Le vautour haussa un peu les épaules.
— Y a pas grand-chose à en dire, finit-il par lâcher d’un ton sans assurance, et avança pour donner au change, mais j’ai un bon pressentiment.
C’est devant un chapelier que Val lui indiqua en tendant l’index.
— Tiens, regarde, tes chapeaux préférés !
Pour d’autres, organiques, la parade de leur esprit malade s’effectuait de manière tout à fait différente, en s’invitant dans une autre réalité, avec d’authentiques gens qui la peuplaient.
Quand ils s’arrêtèrent devant la vitrine, le miroir ne refléta qu’une silhouette, celle du vautour, seul sous la pluie.
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