Chapitre 4 (4ème partie)
L'été précédent, j'avais donc été préparée comme Oda pour la cérémonie. Ilya se trouvait également avec moi. L'homme qui allait m'initier était un homme du Clan du Renne, le clan d'Ilya. Il était un peu plus jeune que Gourn, d'un ou deux hivers. Il s'appelait Brang. Il avait la silhouette typique des chasseurs, grand, musclé. Son regard était assuré et son sourire engageant. Ilya m'avait dit que j'avais de la chance d'être initiée par lui, car il était presque toujours choisi par les Grandes Mères pour le premier rite, car il savait vraiment très bien prendre soin d'une femme.
Je me sentais à la fois excitée, un peu inquiète, calme par moments et, à d'autres, beaucoup plus tendue. Une fois que je me retrouvai seule avec lui, il fit comme fit Arouk aujourd'hui avec Oda. Il me parla un moment tout en me caressant la main, les doigts. Je me détendis. Quand il estima que j'étais moins anxieuse, il retira sa tunique pour que je puisse le regarder et m'invita à lui caresser le torse, les bras. Je fis ainsi connaissance avec son propre corps. J'avouais avoir beaucoup aimé sentir les muscles de ses bras, de ses épaules, rouler sous mes doigts. Puis il me demanda si je voulais ôter moi-même ma tenue de cérémonie ou si je préférais qu'il me l'enlève. Nous décidâmes de le faire ensemble, ce qui l'amusa quelque peu. Cela me fit rire et je me sentis totalement détendue quand il m'allongea sur les fourrures. Il me retira mes petits chaussons de cuir et me massa les pieds.
J'étais totalement nue, je ne portais plus que mes bijoux, bracelets et colliers, dont un bracelet autour de la cheville gauche. Tout en me massant les pieds, il me retira ce premier bijou. Puis, petit à petit, ses mains remontèrent le long de mes jambes, caressèrent mon ventre, mes bras. Ce qu'il me faisait me rappelait le massage que ma Grande Mère m'avait fait un peu plus tôt, à la rivière. Cela contribua à me détendre et aussi à éveiller mon désir.
Il se tenait assis, près de moi. Ses gestes étaient lents, mais il n'hésitait pas à appuyer certaines de ses caresses dès qu'il me sentait réagir. Enfin, il caressa mes seins, avec beaucoup de douceur, faisant naître des ondes délicieuses dans ma poitrine et déjà jusque dans mon ventre. Je poussai un petit cri de surprise en sentant mes tétons devenir durs et il me dit alors :
- Tu aimes cela, Ourga ?
- Oui, avais-je répondu.
- Je vais continuer avec ma bouche, alors.
Je me souvenais parfaitement des sensations qu'il m'avait alors fait découvrir. J'avais tellement aimé cela qu'il avait continué au point que cela m'avait beaucoup excitée. Plus qu'il ne le pensait, me l'avait-il confié plus tard. Tout en embrassant mes seins, il caressait aussi doucement mon ventre, le haut de mes cuisses. Imperceptiblement sa main s'approchait de mon sexe. Ma Grande Mère m'avait expliqué que lorsque je serais prête, je sentirais quelque chose d'humide et un peu épais, comme de la salive. Je dis alors à Brang :
- Je crois... que je suis prête...
Il m'avait souri et dit :
- Tu ne l'es pas encore, Ourga. Pas tout à fait.
Et il avait posé sa paume sur mon pubis, puis un doigt s'était glissé sous mes petits poils bouclés, pour venir chercher mes lèvres. Elles étaient effectivement humides.
- Aimes-tu ce que je fais ?, me demanda-t-il alors qu'il s'était redressé, que son autre main avait pris le relais de sa bouche sur ma poitrine, jouant toujours avec mes tétons.
- Oui... oui, c'est... très agréable.
En fait, je trouvais cela plus qu'agréable : absolument délicieux. Sans doute mesura-t-il combien j'étais déjà réceptive et il ajouta aux caresses de ses mains celles de sa bouche dans mon cou, puis à nouveau sur ma poitrine. J'étais ailleurs, je fermais les yeux, savourant tout ce qu'il me faisait, tout ce qu'il faisait naître dans mon corps.
Puis il s'allongea contre moi, son visage se posa sur mon ventre. Il poursuivait ses baisers. Mes tétons étaient bien durs maintenant, et la liqueur coulait en abondance entre mes cuisses. Il me dit :
- Tu vas bientôt être prête, Ourga. Je vais te donner du plaisir, mais sans t'ouvrir encore.
Je répondis par un long gémissement et il se plaça entre mes jambes, ses mains tenant mes fesses, me soulevant ainsi légèrement de la couche. Les cuisses bien écartées, je lui offrais la vision de ma vulve humide. J'avais rouvert les yeux et le regardais faire, curieuse. Je ne voulais rien manquer non plus de ses gestes, de ses attitudes. Je savais que cela me serait précieux pour me guider lorsque je partagerais le plaisir pour mes premières fois, avec d'autres hommes.
Il me sourit et dit :
- Tu es très belle, là aussi, Ourga. Maintenant, savoure...
Et il posa sa bouche sur ma fente. Je poussai un petit hoquet de surprise qui se transforma bien vite en gémissement de plaisir. Sa langue s'aventura d'abord lentement, puis plus profondément dans ma fente. Mais elle dessina aussi mes lèvres, les suçant l'une après l'autre avec application. Enfin, il s'empara de mon bouton et là, ce fut l'explosion. Je sentis monter une vague chaude dans mes reins. Je haletai, comme essoufflée par une longue course, et mon cri jaillit, un "Oui !" qui, paraît-il, fit sourire les deux femmes, dont la compagne de Brang, qui veillaient sur moi à l'extérieur de la tente.
Je me souvins de m'être sentie alors toute alanguie, sans force. Brang s'était allongé contre moi, m'avait prise dans ses bras et me câlinait tendrement. A bien m'en souvenir, il avait été le seul, avant Arouk, à agir ainsi. Nark le faisait parfois après le plaisir, mais bien souvent, il s'endormait très vite.
- Il y a plusieurs moyens de donner du plaisir, Ourga, me dit Brang quand je repris un peu le dessus. En général, les femmes aiment beaucoup cette façon.
- Et les hommes ?, demandai-je. Ils aiment le faire ?
- La plupart, oui. Mais tu pourras en rencontrer qui, parfois, n'aiment pas trop cela. Chaque femme est différente dans son plaisir, et chaque homme aussi. Même s'il y a bien des similitudes quand même, sourit-il.
Il avait continué à me câliner, puis il s'était débarrassé de ses jambières. J'avais vu son sexe dressé tout contre ma cuisse. Je lui avais demandé si je pouvais le toucher, et il m'avait encouragée à le faire, mais pas trop longtemps. J'avais alors découvert ce mélange de douceur de la peau et de dureté du membre. J'en avais éprouvé des frissons tout le long de mon échine. Puis il avait suggéré que je m'allonge sur le ventre. Il avait repris ses caresses sur mon dos, mes épaules, l'arrière de mes jambes. Bien vite, j'en sentis à nouveau l'effet dans tout mon corps et je recommençai à soupirer et gémir, surtout quand il m'embrassa tout le long de la colonne vertébrale et quand il laissa courir ses lèvres sur mes fesses.
- Brang... Je crois que... que je veux...
Il me dit alors :
- On peut essayer maintenant, Ourga. Remets-toi sur le dos. A moins que tu ne veuilles venir sur moi, c'est toi qui décides.
Je lui demandai alors :
- Les animaux le font différemment...
- Oui, me répondit-il, un peu surpris. Mais pour une initiation... sincèrement, Ourga, je n'ai encore jamais initié une jeune fille de cette façon.
- N'aurais-tu pas envie d'essayer ?
- On peut, Ourga. On peut, répéta-t-il après un petit temps de réflexion et d'hésitation. Mais laisse-moi te caresser encore.
Je le laissai faire. Mais ses mains ne se contentèrent pas de caresser mon dos comme précédemment, elles passèrent aussi sur ma taille, me soulevant un peu, jusqu'à ce que, finalement, je me retrouve à genoux. Il posa alors sa tête dans le creux de mes reins, embrassa encore mes fesses, mes cuisses, mon sexe. Sa langue lapa ma liqueur. Je gémissais de plus en plus, je me sentais prise par un profond désir : je voulais ressentir une explosion semblable à celle qu'il m'avait fait éprouver peu auparavant.
Il se redressa et appuya un instant son torse contre mes fesses, puis je sentis son sexe caresser l'arrière de mes cuisses, remontant lentement entre elles. Il fit plusieurs fois le mouvement, de se frotter ainsi, puis il caressa mes lèvres de son gland. C'était une caresse délicieuse qui me fit juter encore plus. C'était infiniment doux et excitant. Puis je sentis qu'il appuyait un peu et, lentement, son gland se glissa entre mes lèvres et commença à m'ouvrir.
Il me pénétra avec attention, je sentis une petite brûlure, vive comme si je m'étais brûlée avec un tison que j'aurais aussitôt lâché. Un petit cri de douleur se perdit au milieu de mes plaintes de plaisir et Brang s'enfonça un peu plus en moi. C'était vraiment bon. Je commençais à comprendre pourquoi on parlait de partager le plaisir. Pourquoi on utilisait ces mots-là. Il se pencha vers moi et me demanda :
- Ca va, Ourga ? Es-tu bien ?
- Oui... Oh oui... C'est bon... c'est bon...
- Je vais bouger, me dit-il, si tu n'as pas mal.
- Ca... ça va...
Et il se mit à bouger lentement son sexe dans le mien. D'abord comme des petits mouvements arrondis, puis des va et vient. Il sortait un peu son sexe, pour le faire revenir ensuite. Le frottement de nos peaux intimes était délicieux. J'avais perdu le sens de mes plaintes, poussant de petits cris au rythme de ses mouvements.
- Je continue, Ourga ?, me souffla-t-il.
Il commençait lui aussi à sentir monter son plaisir.
- Oui... Oh, oui ! Oui !!!
Il accéléra le rythme, glissa sa main sur mon pubis, vint chercher mon petit bouton et l'excitant vivement, il me donna un nouvel orgasme. Je hurlai mon plaisir et retombai dans les fourrures, alors qu'il se retirait de moi et jouissait à son tour en inondant mes fesses et mes cuisses de son jus dont l'odeur particulière parvint jusqu'à mes narines.
**
J'en étais là d'évoquer mes souvenirs quand je compris qu'Arouk allait ouvrir Oda. Je me mordis la lèvre. Ce qui se passait à l'intérieur de la tente était à la fois émouvant et excitant. Je les imaginais tous les deux, elle, la toute jeune fille innocente qui découvrait le plaisir, et lui, l'homme qui partageait mes nuits depuis près d'une lune. Je m'efforçais de rester attentive à ce que je pouvais percevoir de leurs échanges, de demeurer prête à intervenir en cas de soucis, mais ce n'était pas facile : c'était la première fois que je participais en tant que "veilleuse" aux rites, et mon excitation était assez intense, d'autant plus que c'était Arouk qui oeuvrait.
J'étais tendue aussi et, à bien y réfléchir, bien plus que pour mon propre rite. Je compris que j'étais vraiment anxieuse à la façon dont je me détendis en entendant Oda crier son plaisir. Arouk avait réussi et j'en étais à la fois soulagée et heureuse. Heureuse pour Oda, soulagée pour Arouk qui avait manifesté sa propre inquiétude en se confiant à moi. Mais je ressentis aussi une pointe douloureuse, que j'eus beaucoup plus de mal à identifier. Une forme de jalousie à ne pas être, à cet instant, entre les bras d'Arouk.
L'après-midi touchait à sa fin et, de ce que j'en perçus, tout le rite s'était bien déroulé pour les jeunes filles présentes. Certaines avaient manifesté un peu plus de douleur que d'autres, certaines avaient connu un plaisir très fort ; mais rien d'inhabituel. Chaque Grande Mère se permit une petite visite dans la tente des jeunes filles de son clan, pour s'assurer que tout allait bien et offrir à la jeune fille comme à l'homme une boisson et un peu à manger. Puis viendrait le moment où la jeune fille déciderait si elle voulait passer la nuit à venir avec l'homme qui l'avait initiée ou pas. En général, c'était le cas, car elles étaient curieuses de poursuivre leurs découvertes, mais, parfois, certaines avaient plus envie de retrouver un jeune homme qui leur plaisait. D'autres, mais c'était très rare, souhaitaient retourner à leur campement, auprès de leur mère. J'ignorais quel serait le choix d'Oda, mais je devrais le respecter. Je ne pourrais pas demander à retrouver Arouk dès ce soir si Oda voulait passer la nuit avec lui.
Je ne fus pas surprise, même si j'en ressentis une légère contrariété, qu'Oda veuille dormir avec Arouk pour la nuit à venir. Il ne pouvait refuser et la femme qui se trouvait à veiller à mes côtés me conseilla d'aller me reposer moi aussi. En quittant l'enceinte du petit camp, je croisai ma mère et nous regagnâmes ensemble notre foyer. Gourn, Kari et Lorg nous y attendaient et nous prîmes notre repas tous ensemble. Cela faisait un bon moment que ce n'était pas arrivé. Nous parlâmes un peu de la cérémonie, mais sans plus. Puis ma mère retourna au petit campement pour assurer un tour de veille. Elle viendrait me chercher en milieu de nuit pour la relayer.
J'eus bien du mal cependant à m'endormir, revivant tout à la fois ma propre initiation et ce que j'avais pu percevoir de celle d'Oda. Je m'interrogeais aussi sur mon ressenti et j'aurais bien aimé pouvoir parler de tout cela au moins avec ma mère ou Ilya. Mais j'ignorais où se trouvait Ilya et ma mère n'était pas là. Je finis par trouver le sommeil en me disant que l'an passé, lorsque j'avais été initiée, je ne m'étais pas posé la moindre question concernant le ressenti de la compagne de Brang. Celui-ci était très souvent désigné pour les rites. Mais qu'éprouvait sa compagne ? Souhaitait-elle, elle aussi, retrouver son compagnon le plus tôt possible ? Eprouvait-elle une certaine fierté à ce qu'il soit aussi souvent désigné ? S'imaginait-elle à la place d'une des jeunes filles ? Aurait-elle voulu que Brang la rejoigne dès le soir-même alors que j'avais demandé à passer la nuit avec lui ?
A moins d'aller lui parler, je n'aurais jamais la réponse car je n'avais pas du tout pensé à cela lorsque nous avions échangé, elle et moi, avant mon rite. Je n'avais pas pensé qu'un jour, je me retrouverais, comme elle, à assister une toute jeune fille que mon compagnon initierait. Et il était trop tard, maintenant, pour que je le fasse.
**
Ma mère vint me chercher alors que la nuit était bien sombre. La lune n'apparaissait pas dans le ciel et je me fis la réflexion que ma période sanguine n'allait pas tarder. J'espérais seulement que cela ne commencerait que d'ici deux jours, pour pouvoir au moins profiter de la grande fête de demain soir, qui marquerait tout à la fois la cérémonie des rites et la première grande chasse du rassemblement. A la lueur des feux, je retournai au petit campement. C'était plus ou moins silencieux : la plupart des couples avaient partagé à nouveau le plaisir en début de soirée et de nuit, et tout le monde dormait maintenant. Je m'installai à nouveau près de la tente d'Oda et Arouk, puis, pour m'occuper, je regardai le ciel. Je m'amusai à y retrouver les animaux dessinés tels que Gourn m'avait appris à les voir.
La nuit passa ainsi et, au petit matin, les Grandes Mères retournèrent dans chaque tente. Arouk sortit le premier et sourit en me voyant. J'étais fatiguée de ma courte nuit, mais aussi de la tension accumulée les jours précédents pour préparer les jeunes filles. Néanmoins, le revoir me fit plaisir. Il me prit doucement les mains et me dit :
- Je suis heureux de te retrouver ici ce matin. Tu vas bien ?
- Oui, ça va. Et toi ?
- Ca s'est bien passé... mais... j'ai eu peur plus d'une fois.
- C'était la première fois que tu le faisais, aussi. Ce n'est jamais facile.
Il hocha la tête. A ce moment-là, la Grande Mère ressortit de la tente où elle avait été voir Oda et nous dit que nous pouvions partir désormais. Nous décidâmes alors d'aller manger rapidement un morceau à ma tente, puis nous gagnâmes la rivière. En retirant mes jambières, je découvris une longue traînée de sang sur mes cuisses et j'en eus les larmes aux yeux. Ma période sanguine commençait au moment où j'en avais le moins envie...
Arouk vit mes larmes avant de voir le sang et s'inquiéta aussitôt. Il s'était dévêtu et était déjà entré dans l'eau, se retournant pour m'attendre.
- Ourga ? Que se passe-t-il ?
- Je saigne, dis-je avec une sorte de rage dans la voix. Je ne vais pas pouvoir partager le plaisir avec toi durant trois jours à peu près. Et pourtant, j'en ai très envie !
Il revint vers la rive, me tendit les bras et dit :
- J'attendrai. Viens te laver et nager un peu, tu as besoin de te détendre.
J'eus envie de lui répliquer que lui, avait eu du plaisir ces derniers temps et pas moi, mais je ravalai mes propos : ils étaient stupides. Je le rejoignis dans l'eau et je me dis après avoir nagé jusqu'à la rive en face qu'il avait raison : j'avais besoin de ce moment de détente.
Je le vis s'installer près des rochers plats pour se laver. Il avait de l'eau jusqu'à mi-jambes uniquement et j'admirai son corps aux belles proportions. Ses jambes longues, son torse imberbe, les muscles de son ventre qui saillaient quand il levait les bras, ses mains qui passaient et repassaient sur sa peau, son visage aux traits bien dessinés et aux si beaux yeux bleus, son long sexe détendu qui émergeait de la touffe poilue de son pubis. Oda avait eu de la chance d'avoir un si bel homme pour l'initier, pensai-je. Mais moi, j'avais la chance de partager plus d'une nuit avec lui, contrairement à elle qui n'en partagerait pas d'autres, sauf exception. A elle maintenant de trouver d'autres compagnons pour son plaisir, comme j'avais eu à le faire après ma propre initiation.
Le regard d'Arouk se porta vers moi avant qu'il ne plonge pour se rincer. Il ressortit à côté de moi et me prit alors dans ses bras. Il me dévisagea un moment, sans parler, puis il m'embrassa sur la bouche, longuement.
- J'en avais envie, Ourga.
- Moi aussi. Mais ne recommence pas, sinon... je vais avoir envie de plus et ce n'est pas possible.
- Je sais.
Nous retraversâmes alors la rivière, nous restâmes un petit moment au soleil, nus. J'avais pris mon peigne et je m'employai à le coiffer. Ses cheveux lui tombaient sur les épaules, en touffes emmêlées. Les hommes prenaient beaucoup moins soin de leur chevelure que les femmes et je me dis que c'était un tort : c'était si agréable pour moi de passer mes doigts dans ses cheveux, propres, souples et si fins ! Il appréciait aussi et me dit :
- C'est très agréable, Ourga. Il faudrait que tu me peignes plus souvent. Ca me donne envie de toi.
Je ris.
- Si le moindre geste que je fais vers toi te donne envie de moi...
- Alors, je serais comme le mâle en rut qui veut toujours de sa compagne.
Nous rîmes ensemble et je me sentis mieux. Je me coiffai ensuite, tressant mes cheveux, puis nous nous rhabillâmes et nous retournâmes au campement. Comme je ne pouvais toucher la moindre nourriture, je ne pus aider pour les préparatifs de la fête du soir uniquement qu'en entretenant les feux. Arouk, de son côté, prépara du gibier et ramena du bois.
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