La cible de ses attentions
Séraphina
– Pas maintenant. Nous ne sommes pas encore rentrés.
À regret, Andrès relâche son étreinte. À chaque fois que je rentre du club, il ressent le besoin de me montrer son attachement. Je souris.
La porte de l’ascenseur s’ouvre. Nous nous sommes éloignés l’un de l’autre. En silence, nous passons le seuil de l’appartement. Mon compagnon claque le battant derrière lui et le verrouille. Enfin seuls.
Je me débarrasse de mon manteau ainsi que de mes escarpins. Derrière moi, Andrès me dévore des yeux. J’en profite pour faire accentuer la sensualité de mes gestes.
– La robe te plaît ?
J’en remonte le tissu pour dévoiler le haut de mes jambes nues.
– Oui…
J’ai presque l’impression qu’il a honte de l’avouer. Ça me fait mal au cœur, de le voir ainsi. Pour éviter de le torturer plus, je disparais dans la chambre. J’y retire ma robe afin d’aller me doucher.
Lorsque je me retourne, seulement vêtu de mon string en dentelle et de bas, Andrès est là. Il me fixe.
– Pas de soutien-gorge, murmure-t-il.
L’espace d’un instant, je me sens gênée comme prise en faute.
– J’ai des petits seins, alors je me suis dit que je n’en avais pas besoin pour ce soir…
Andrès paraît revenir à la réalité.
– Ce n’était pas une critique. Tu es belle comme ça.
Il y a une sorte de naïveté dans son ton qui me touche. Je lui souris.
– Je prends ma douche et je suis à toi.
Je lâche ses mots tout en entrant dans la salle de bain. Une fois, propre, je me sentirai plus à l’aise pour passer du temps avec lui.
Alors que j’abandonne mes vêtements dans le panier à linge, et me glisse sous le jet d’eau brûlant, Andrès me suit.
– J’aurais cru que tu n’aurais rien mis en dessous, aussi…
Il a un petit sourire narquois, lorsque je me retourne vers lui. Mes mains continuent à savonner mon corps qui se couvre d’une mousse blanche délicate.
– Ça t’aurait fait plaisir ?
Pendant quelques secondes, il ne répond pas.
– Je pourrais le faire, un jour où on sortira ensemble, si tu veux.
– Pour moi ?
– Si ça te plaît.
Comme il ne répond pas, je lui tends le savon.
– Tu peux m’en mettre dans le dos, s’il te plaît.
Au lieu d’attraper, le flacon, il retire sa chemise pour dévoiler un torse massif décoré de cicatrice blanche. Je le regarde sans comprendre. Va-t-il venir sous la douche avec moi ? Pas que je ne lui ai jamais proposé, mais il s’est toujours défilé.
– Afin que mes vêtements soit mouillés, prévient-il avant de s’avancer vers moi.
Taquine, je lui lance de l’eau. Les gouttes s’écrasent sur ses pectoraux. Il secoue la tête, sans dire un mot. Il récupère le savon puis dépose le produit dans mon dos et commence à me masser. Sous ses doigts, je sens mon corps se détendre. Les pressions qu’il exerce sur mes muscles savent dénouer les tensions accumulées. Je ferme les yeux pour savourer l’instant.
Ses mains glissent sur ma peau jusqu’à venir caresser mes seins. Je ne dis rien. Il est doux. Mon corps s’éveille. Mes tétons pointent, appréciant l’attention dont ils font l’objet.
Sans un mot, Andrès continue à savonner ma peau. Après avoir enduit mes fesses de mousses blanches, non sans avoir glissé un doigt entre elle, il poursuit son œuvre pour venir frotter mon entre-jambe. Lorsque ses mains viennent se perdre dans cette zone si intime, je serre les dents pour ne pas gémir. Il suffit qu’il me frôle pour sentir ma fente s’humidifier. Le moindre effleurement de mon petit bouton me donnait envie d’en avoir plus. À croire que je n’ai pas été rassasiée tout à l’heure.
Andrès joue avec mon corps. Il me caresse avant d’aller visiter le haut de mes cuisses. Je reste avec une forte envie de lui, de ses doigts, de ses caresses.
– Je pense que c’est bon, tu es propre, me chuchote-t-il à l’oreille.
Des mots qui sonnent comme l’arrêt du jeu. J’ai presque envie de lui demander de continuer, mais déjà, il s’empare du pommeau de douche pour rincer mon corps. Le simple fait de sentir l’eau couler entre mes jambes me met au supplice. Ma fente est brûlante de désir.
Il ferme le robinet. Avant que je ne puisse faire le moindre geste, il vient plaquer mon dos contre son torse. L’une de ses mains caresse mes seins alors que l’autre se pose sur mon ventre. Tout mon corps frissonne. Ses lèvres se posent sur ma nuque qu’il embrasse avec avidité. Aucun mot n’est prononcé.
Pourtant il reprend là où il s’était arrêté. Andrès vient effleurer mon petit bouton devenu hypersensible. Incapable de résister à ses caresses, mon bassin se cambre. Sa bouche dévore mon cou, pendant que son index écarte les portes de mon intimité. Au dernier moment, il hésite et retourne jouer avec mon petit bourgeon.
Dans un souffle, je l’autorise à venir en moi. J’ai envie de sentir ses doigts me faire du bien. Lorsqu’il ose entrer la première phalange dans mon antre, je gémis. Il s’arrête.
– Continue !
Déjà mon bassin s’agite, à la recherche du bonheur. Rendu plus confiant par mes paroles, Andrès enfonce son index avant de l’agiter. J’accompagne son mouvement du mien. Son rythme s’accélère. Un nouveau gémissement m’échappe. Je ne résisterais pas longtemps, j’en ai conscience. Mon corps est trop réceptif au plaisir surtout après la soirée que j’ai vécue.
– Andrès, je vais…
Il me fait taire d’un baiser. Ses lèvres caressent les miennes pendant que je halète bouche ouverte. J’ai tellement envie de me laisser aller. La vague se préparait à m’envahir. Je relève la tête. Le bonheur se déverse dans mon corps, brutal.
Je me laisse tomber sur Andrès. Il me retient avant de déposer un dernier baiser sur ma nuque.
Alors que je reprends mon souffle, il m’abandonne. Sa silhouette se dirige vers la porte, pourtant il ne peut me cacher cette bosse qui déforme son pantalon. Il a aimé le spectacle. Il a aimé me faire du bien. Et je n’ai pas dit mon dernier mot.
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