Enfin samedi ! Journée bien chargée en prévision.

Tout d’abord du lèche-vitrine pour rêver : Dior, Gucci, Vuitton.

Ensuite, on ira dans des boutiques moins classes, mais plus raisonnables pour ma bourse !

Je me contenterais des solderies, ce qui est déjà pas si mal.

…

J’ai trouvé un tailleur turquoise qui me va à ravir. Je le mettrais ce soir devant Max : il adore me voir dans des tenues raffinées.

J’ai également déniché des dessous rouge carmin du plus bel effet, je l’imagine déjà les retirer du bout de ses dents, les laisser glisser sur mes jambes longilignes. Ensuite, il me couvrira de baisers, remontera jusqu’à mon lobe pour le mordiller...

Non, mais ça va pas la tête : il est déjà 18h00 ! Il ne me reste qu’à peine deux heures pour cuisiner, prendre une douche et m’apprêter !

Ce n’est plus le moment de rêver, d’autant plus que tout à cette nuit ce fantasme deviendra réalité. Quelle chance de l’avoir rencontré. On s’entend si bien que cela en devient presque gênant pour mes copines. Elles sont moins vernies que moi : non seulement mon homme est beau, imaginatif et doux dans les moments charnels — un peu de poésie bordel — mais en plus il est intelligent, cultivé, musclé, drôle, riche, attentionné… L’homme parfait quoi !

Et je sais qu’il me prépare une surprise, il ne me l’a pas encore dévoilée, cependant ce serait pour bientôt, pour fêter nos trois ans de rencontre. J’ai si hâte.

En attendant, ce n’est pas le tout, mais faut vraiment que j’y aille ou je vais vraiment être en retard.

Je t’aime bien petit journal, mais je garderais notre nuit secrète, je ne souhaite partager avec personne, pas même des feuilles de papier, les détails de notre nuit torride.

Ainsi, si un jour, un pervers te découvre, il en sera pour ses frais !