Ce poème est un sonnet de « bouts rimés » (conservation du dernier mot de chaque vers d’un autre poème), en réponse à un ancien scribayen, sur proposition d’une ancienne scribayenne...

Avant de pénétrer dans le quatrième âge,

J’excite ma mémoire et débarque à la plage :

Corréjou, Camaret, renaissent sur ma langue

Alors que sous le sable un pavé me dérange.

Un livre du marquis dans mon sac m’accompagne,

Bien sagement collé à mon pas lent qui gagne

Une crique isolée, propice au souffle ému,

Au parfum de la crèche et du petit Jésus.

J’attends un coup de foudre et passent les saisons

Jusqu’à ce jour de mai, sans dessein, sans raison,

Où j’espérais un cœur quand tu fus ma blessure.

Jamais je n’oublierai, cela je te le jure,

L’agression de la vague et les grains de passion,

Mais le hasard du lieu, je n’en suis plus très sûre...

Entre honte et orgueil, j’ai fui vers la maison.