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La nuit, tout nous semble plus vrai,

Possible, palpable, tangible, négociable.

Les rêves ou les cauchemars, les insomnies ou les somnolences,

Nous plongent dans la "meilleure version" de nous-même.

Étonnamment, le passé peut entièrement se réécrire.

Dans cette dimension, on se voit lucide, clairvoyant, sûr de soi,

Et les tensions ou les derniers heurts se lissent comme un lac.

Puis dès les premières lueurs du jour,

Nos rêves tels des oiseaux s’envolent

Nos certitudes s’étiolent et se délitent.

On s’habille alors d’un manteau d’apparence

Et l’on se cache derrière le masque d’un autre.

Il nous faut tenir un langage et céder à des convenances,

Répondre à des contraintes, plier mais ne pas rompre,

On navigue dans les eaux sauvages de la Diplomatie.

On partage des réunions, des espaces, des appels, des courriels,

Des repas, des cafés, des potins, des ragots, des ambitions,

Des menaces, des angoisses et parfois des succès.

Puis épuisé, la mine défaite, on prend le chemin du retour

Et lors du trajet on rumine, on se distrait du monde,

On pense à ceux que l’on aime, qui nous attendent.

La tension retombe et parfois se dilue dans l’eau d’une piscine,

Sur la piste d’un stade ou dans une pratique associative.

Et si la vie nous laisse seul au bout de la route,

On dîne avec la télévision avant de sombrer dans un sommeil,

Réparateur ?

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#JMP 02/2025