A la tombée du jour
de Tatoon
Tu fumes pour te donner contenance. Pourtant ça ne te contient pas.
Par habitude peut-être. Mais ça ne t'habite pas. Ca t'habille d'un nuage blanc aéré qui s'éparpille en volutes arc-en-ciel dans le soleil couchant. Et l'ambre de ta main -fidèle compagne- te sert de traversin.
Les cheveux emmêlés, trop long pour un homme de ton âge et que tu perds par paquets, viennent s'effilocher devant tes yeux. Ils sont blond-roux, crispés, voletant dans le courant de l'air. Et la tourterelle chante son éternel crédo.
Tu dois aimer les sons car ce sont ceux du ciel et de la terre qui t'habitent en tant que mortel.
Tu dois t'émerveiller de chaque parole dure, même obscène car c'est les anges qui glissent sur la surface huileuse du paradis béant.
Tu dois t'enorgueillir d'être le fils des bois en promenade extrème dans le nerf de la ville. Et rallumer la clope qui te donne mal au bide.
Tu regardes les roses et la femme qui passe au milieu du jardin. Tu dois pleurer pour la fontaine qui n'existe plus.
Tu dois pardonner l'autre qui ne t'adresse pas la parole car tu ne lui adresses rien non plus, qu'une apparence. L'air tourne et tu jettes ton mégot déjà décomposé.
Tu en fumeras sûrement une autre avant la tombée de la nuit parce que tu n'écoutes pas ce qu'on te dit.
Le vent frais sur tes épaules te guette et te prendra quand tu auras le dos tourné. Pendant ce temps la lune attend d'être pleine et tu peines à te relire.
A la fin de la page, achève.
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