Chapitre 4
PDV Marc
Je la fixe éberlué. Ma petite têtue au caractère bien trempé à mordu à l'hameçon. Je suis ravi. C'est elle que je voulais, et elle est là à se proposer.
J'ai vu ses yeux lorsque je lui ai énoncé les épreuves. J'ai bien cru quelle allait partir en courant. Mais non ! Faut dire aussi qu'elle est toujours attachée. Là encore elle me scotch sur mon siège.
— Tu es sérieuse ? Tu veux le faire ?
Elle acquiesce de la tête.
— Bon, maintenant il va falloir te préparer un minimum.
Elle lève un sourcil.
— Me préparer ? Me dit-elle.
— Oui il faut que tu saches un peu de choses sur les épreuves. On va les essayer, mais en douceur. — Maintenant ?
— Non ! Bien sur que non. Repose-toi un peu.
Je me lève et la laisse se reposer. Je vais préparer le repas. Il faut que j'arrive à l'amadouer. Lui montrer maintenant mes salles ne feraient qu'accentuer ses craintes et ses peurs. Je n'ai pas envie d'envenimer les choses. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de lui faire plaisir. Pourquoi ? Je ne sais pas.
Elle est différente des autres soumises que j'ai rencontré. Elles ne réagissaient pas comme elle. Elles étaient plutôt pressés de commencer. En fait je les choisissait sur des sites de rencontre. Alors que pour Lucie, je l'ai rencontré dans un supermarché. Sa façon de me regarder, des yeux qui s'illuminent quand elle est excitée et qui peuvent virer aux noires profond quand elle est énervée comme actuellement. Son sourire qui vous fait bander. Bon, actuellement ce n'est pas le cas. Mais ce moment que nous avons passé hier, reste dans ma mémoire, mais aussi dans mon caleçon, car je suis à l'étroit rien que de penser à elle. En fait, tout m'attire en elle. Sa façon de parler, son humour, ses douces mains sur mon corps... Stop ! Non mais à quoi tu penses, ce n'est pas ta copine, elle n'est là que pour gagner la première place au jeu. Je dois me reprendre et arrêter de me disperser dans mes émotions.
Dans la cuisine, je lui prépare une omelette avec champignons et poivrons. J'ai remarqué que son frigidaire était rempli de ces aliments. Une petite salade verte, un jus d'orange. Voilà, tout ce qu'il faut pour lui faire plaisir. Je rentre dans la chambre. Elle s'est endormie. Je m'approche et la regarde, elle est tellement belle. Je pose le plateau sur la commode, et reviens vers elle. Ma main carresse délicatement sa joue. Le contact de sa peau me renvoi à hier quand mes lèvres glissaient sur son visage, son cou, son corps et son sexe si humide pour moi. Mon regard a glissé sur son corps au souvenir de ces moments intimes, et quand je reviens vers son visage, je rencontre un regard noir. Elle est furieuse mais je sens aussi de la gêne. Aurait-elle aussi suivi mes pensées ? Je lui souris mais rien ne change à son comportement. Elle est en colère et a le désir de me le faire comprendre.
— J'ai pensé que tu aurais faim, je t'ai préparé quelque chose.
Je me tourne pour récupère le plateau et le lui présente. Elle a l'air surprise. Son regard se pose sur moi, il a changé, il est moins agressif. Je l'aide à s'asseoir et pose le repas sur ses jambes. Tu ne me détaches pas ? J'ai envie de te nourrir ma belle ? Elle rougit et baisse les yeux. Je sens qu'elle ne sait pas comment réagir. Je prends la fourchette et coupe un morceau de l'omelette et l'amène vers cette si jolie bouche. Elle garde le visage bas.
— S'il te plaît Lucie, tu dois te nourrir. Fais-moi plaisir, tu veux bien ?
Ses yeux replongent dans les miens et je sens un frisson dans mon corps. Son signe de tête m'affirme qu'elle est d'accord. Je lui représente la fourchette et elle ouvre la bouche. Un de ses sourcils se lève pendant qu'elle goûte son repas. Un sourire s'affiche éclatant son visage.
— Hum, c'est super bon, c'est toi qui a préparé ça ? C'est tout ce que j'aime !
Elle dévore toute l'omelette et la salade. Je sens qu'elle est plus détendue. Nous discutons de tout et de rien. Je la sens plus à l'aise. Mais la fatigue commençant à me gagner, je lui propose de dormir. Elle accepte tout en me montrant ses mains attachées. Je ne sais pas si je dois lui faire confiance.
— Toujours méfiant ?
Je lui fait une petite grimace comme réponse. Elle s'allonge comme elle peut et je vois que ce n'est pas super agréable pour elle. Je m'approche et change l'installation des chaînes de façon à ce qu'une seule main soit attachée. Elle me remercie. Et je ne sais pas ce qui me prend mais je me penche et lui dépose un baiser sur le front. Réalisant ce que je viens de faire, je murmure un bonne nuit et quitte la chambre en trombe. Mon cœur bat la chamade. Qu'est-ce-que je viens de faire ? Un baiser sur le front, c'est n'importe quoi...
.........
La porte de la chambre a claqué si fort, que tout a tremblé. Que s'est-il passé pour qu'il m'embrasse ainsi le front. Un baiser plein de tendresse que ma peau s'en souvient encore. Est-il réellement l'homme qu'il veut me faire croire. Ou est-ce une image qu'il se donne. Je ne sais plus. Une partie de moi aime cet homme doux mais l'autre partie me met toujours en garde sur son côté dominant. D'ailleurs, si je continue comme ça à être douce et réceptive à ses marques d'affections, peut-être pourrais-je lui fausser compagnie. Ou alors je risque de me perdre dans ses beaux yeux et ne plus vouloir partir.
Non, reste concentré. Je ferme les yeux, et mes souvenirs sur notre baise d'hier me font sourires. J'ai tellement aimé être dans ses bras. Ses mots glissés dans mon oreille me donnent encore des frissons. Mais je suis pour l'instant sa prisonnière, et je tremble un peu. Il m'a préparé un repas délicieux, tout ce que j'aime. Je m'étonne qu'il ai pu deviné tout cela. J'imagine que son côté dominant fait qu'il est très observateur. Et c'est en pensant à lui que je m'endors.
Une odeur de café vient me chatouiller le nez. J'ouvre les yeux et le trouve là à me regarder, un large sourire sur les lèvres.
— Bonjour ma puce, tu a bien dormi ?
—Pourquoi tu m'appelles ma puce, je suis toujours ta prisonnière, non ?
— Ce petit mot te va si bien, ma puce, et j'aimerais que tu ne sois plus ma prisonnière. Je peux te faire confiance ?
— Oui, Marc bien sûr ! Mon sourire s'affiche quand il s'approche et me libère de mes entraves. Je passe ma main sur la marque qu'a laissé la chaîne. Il me prend le poignet et passe ses doigts d'un geste tout en douceur. Puis il dépose un baiser sur ma paume. Je le regarde faire et reste toute étonnée. Il me perturbe à agir comme ça.
— Tu viens prendre le petit déjeuner avec moi ma puce ?
— Oui Marc, avec plaisir. Je saute du lit et le suis.
Il a tout préparé. Pains grillés, beurre, confiture de myrtille. Tout ce que j'aime. Je m'assieds et me jette sur le pain. Il me prend la baguette des mains et me la tartine tout en me jetant un regard de temps en temps. Puis il me l'a tend toute prête. Je me sens aux anges. C'est un moment merveilleux que j'ai toujours rêvé de vivre avec un homme. Mais est-il celui qu'il me faut ? Je ne sais plus...
— Si tu veux prendre une douche, tu peux, je t'ai préparé des affaires. A moins que tu veux rester comme tu es.
— Oui, je veux bien. Mais à qui sont ces vêtements ?
— A personne. J'ai toujours des vêtements de rechange, mais cela n'ont jamais été porté. J'ai pensé que tu n'aurais pas apprécié.
C'est pas possible qu'il soit ainsi. Il m'a kidnappé et il agit comme un "presque" petit ami. Il essaie de penser pour moi, et il tombe juste. Je n'aurais pas aimé porté les vêtements d'une autre.
Je redescends après la douche. Il est dans le salon. Il a l'air un peu hésitant. Je m'avance vers lui.
— Tout va bien ?
Et sans me répondre, il se penche vers moi et m'embrasse. Je me jette dans ses bras. Mon dieu comme ça m'a manqué. Mes mains plongent dans ses cheveux, pressant sa nuque vers moi pour qu'il n'arrête pas son baiser. Ses mains prennent mon visage, son front contre le mien, et nos yeux se fixant. J'ai envie de toi ma douce Lucie. Ses mots me donnent des frissons et je reprends ses lèvres pour lui montrer ce que je veux. Je fais taire ma conscience. J'ai toujours l'intention de me sauver, mais le désir de son corps sur le mien est trop fort.
Il me soulève et mes jambes encercles ses anches. Il m'emmène vers sa chambre. Nos lèvres ne se quittent pas jusqu'à ce qu'il me jette sur le lit. Je suis excitée comme hier, et je rève de revive ces instants. Il se déshabille tout en me regardant et je fais pareil. Je veux son corps sur le mien, sa queue en moi. Pas de préliminaire ma puce, j'ai trop envie de toi. Oui, viens, je te veux Marc. Il relève mes jambes et après avoir frôlé son sexe contre le mien, me pénètre d'un coup sec, qui me fait crier de plaisir. C'est fort, c'est intense et nous arrivons à la jouissance ensemble. Il s'allonge sur moi. Me prend dans ses bras, et je m'endors.
Je me réveille en sentant de douces caresses sur mon corps. J'ouvre les yeux et découvre Marc, me regardant tout en souriant.
— J'ai envie de te faire découvrir mes salles de jeu. Tu veux bien ?
Je ne me sens pas bien, mais accepte quand même. Nous nous rhabillons et je le suis.
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