Chapitre 12. Rosa (2).
### Frank ###
Il me fallut plusieurs semaines pour retrouver mon équilibre. La première semaine Rosa resta dans mon lit. Dans son sommeil, elle chercha le toucher rassurant et la chaleur de mon corps. Quelquefois sa recherche de contact aboutit à toucher mes parties génitales. Créant parfois une érection.
Par la suite Grace parvint à l’endormir en la serrant contre ses seins. Il fallut encore une semaine de plus qu’elle accepta de dormir dans un lit, seule.
Une nuit cependant elle eut un cauchemar et ce n’est que dans mes bras qu’elle se calma.
Maggy comprit que ce traumatisme ne s’effacerait pas de sitôt.
Une nuit, alors que Maggy me câlinait tendrement, elle me proposa de garder définitivement l’enfant à la maison plutôt que de la renvoyer à l’orphelinat.
J’en reparlai le lendemain avec Grace et Maggy,
Grace se projeta déjà en grand-mère et s’organisa pour la conduire tous les matins à l’école de la mission. Maggy également trouva l’idée excitante.
À la mission les dames responsables donnèrent leur accord, ce n’est qu’ensuite qu’on communiqua l’idée à la fillette, elle sauta à mon cou et me fit de nombreux bisous, puis fit pareil pour Maggy et Grace.
Le bilan santé de Rosa s’améliora nettement, ce n’est que rarement qu’il fallut lui donner une assistance respiratoire.
Rosa prit rapidement de l’assurance et son équilibre mental s’améliora également. Les nuits furent plus calmes. De temps en temps elle fit encore de mauvais rêves, mais elle vint alors spontanément dans notre lit pour se coucher entre Maggy et moi. Ma femme la prenait alors contre sa poitrine pour la rendormir. Rosa vint parfois se coucher contre moi, ce fut très innocent, mais j’eus quand même quelques érections que je réussis à masquer à la fillette. Par la suite, pensant à la jeunesse de Maggy, j’évitai qu’elle vienne trop souvent me toucher durant son sommeil.
Deux mois plus tard, je repris les consultations à la mission et à la fin de cette première journée, Rosa vint à la consultation. Elle était heureuse et me fit des câlins, sa présence dans la pièce où nous fûmes prisonniers ne la troubla pas.
Maggy prit ses mesures et son poids, pour constater que sa santé s’était améliorée et qu’elle avait pris un peu de musculature. Il est vrai qu’elle profitait chaque semaine de la piscine d’Isabelle qui lui apprit à nager.
Maggy me confia qu’elle nageait nue comme une crevette pareille aux deux grandes.
Ma femme aussi prit de l’assurance et n’eut plus de complexe à provoquer des rapports sexuels fréquents mais évita de le faire en présence de Rosa.
La présence de Rosa, la gênait au début mais assez rapidement Rosa ne fit plus de commentaires lorsque Maggy m’embrassa, nous évitions cependant des gestes trop explicites.
À la maison il était fréquent que Maggy et Grace se promènent en pagne laissant leurs seins découverts. Rosa trouva la nudité naturelle tant que cela resta dans la maison et le jardin. À l’extérieur, elle apprit à se vêtir décemment.
Comme toute fille curieuse, elle me surprit parfois nu dans la douche mais vint le jour où il fallut lui expliquer la différence homme / femme et pourquoi mon sexe prenait des formes et des postures différentes.
Rosa assimila avec naturel les explications jusqu’à la nuit où elle entra dans notre chambre…
Maggy était empalée sur mon glaive et faisait des allers retours frénétiques en gémissant ! Maggy eut la bonne réaction, sans changer sa position, elle ouvrit ses bras pour accueillir la fille contre nos corps. Le plus naturellement, elle expliqua l’acte de l’amour. Rosa comprit que les câlins étaient réservés entre les personnes adultes qui s’aimaient et depuis lors demanda l’autorisation de me rejoindre au lit si Maggy ou Grace était dans la chambre. Nous ne pûmes en effet pas empêcher Rosa de découvrir que parfois Grace vint rechercher des caresses. Cela ne changea rien dans son comportement, elle vint souvent se blottir auprès des femmes pour recevoir des marques de tendresse. Elle comprit aisément que je pouvais avoir des relations avec les deux femmes.
Maggy fut très attentive à éviter que Rosa se couchât dans mon lit lorsque j’étais seul. Elle se voyait trop souvent à l’âge de Rosa où elle fut déjà esclave de sexe pour son entourage.
Deux événements nous alertèrent sans aucune relation entre elles.
Le premier fut l’intrusion de Rosa dans ma salle de bains durant ma douche. Par jeu elle prit mon éponge et entama de me laver. Vu notre différence de taille elle commença par mon ventre et descendit sur mes jambes en passant par ma verge.
Elle riait en toute innocence en voyant mon érection. Je la pris dans mes bras et la soulevai pour détourner son attention et lui demandai de laver mes cheveux. Le contact de son corps contre le mien n’arrangea pas mon désir, mais je ne voulus pas la traumatiser. Elle lava et rinça mes cheveux avec soin et lorsque je la déposai sur le sol mon sexe avait repris une taille moins agressive.
À mon tour je la lavai le plus naturellement du monde, sans gestes déplacés et nous finîmes en riant lorsque je la rinçai.
En sortant Maggy qui nous avait regardés un peu inquiète, la prit dans un drap de bain pour la sécher.
Lorsqu’à mon tour je fus séché et enveloppé dans mon essuie, Rosa vint m’embrasser.
– Frank on recommencera dis ?
– Oui ma libellule dis-je après avoir vu l’approbation de Maggy.
Le deuxième événement fut troublant pour la gamine :
Un matin elle vint me voir en pleurant, la longue tunique qu’elle portait comme pyjama était tachée de sang ! Ma libellule devenait une jeune femme !
– Frank, aide-moi, je vais mourir !
– Non ma puce ! Ce saignement est un signe bénéfique ! Tu seras bientôt une petite femme ! Félicitations, à partir de maintenant tous les mois ton corps perdra un peu de sang, car chaque mois ton corps fabriquera un petit nid pour accueillir éventuellement un petit bébé. Si le bébé n’est pas arrivé dans ton ventre, alors tu saigneras un peu pour rejeter l’ancien nid et fabriquer un nouveau. Si tu as mal, il faudra le dire, je te donnerai un calmant. Ce n’est pas inquiétant. Maggy te donnera une protection pour ne pas faire de taches.
– Mais Frank c’est l’homme qui donne le bébé ? Donc tu pourras me le donner ?
– Oui comme tous les hommes.
– Frank, alors je veux un bébé de toi !
– Rosa, tu n’as que neuf ans, tu as encore le temps, tu dois encore profiter de ta jeunesse.
– Et Maggy tu lui donneras aussi un bébé ?
– On n’a encore rien décidé mon chéri !
– Et Grace, elle veut aussi un bébé puisqu’elle dort parfois avec toi !
– Non ma puce, Pour Grace, elle ne pourra plus, elle est trop âgée.
– Donc moi, je suis trop jeune, Grace trop âgée, Maggy elle doit se décider ! Sinon, tu le gardes pour moi !
Maggy partit dans un éclat de rire et embrassa Rosa.
### Maggy. ###
Frank avait rassuré Rosa pour ses premières menstruations. Le médecin expérimenté qu’il est avait sûrement déjà expliqué à des jeunes filles de la mission cette image du nid !
L’histoire du bébé trottait dans la tête de Rosa,
– Tu as encore le temps, viens, je vais te laver et te donner une serviette pour absorber le sang qui va couler. Tu as de la chance, Tu n’as pas de douleurs, espérons que cela restera ainsi.
– Et toi Maggy tu as mal pendant tes règles ?
– Oui ma puce, mais c’est à cause de mes blessures que Frank a recousues.
– Tu me raconteras un jour ?
– Oui, mais c’est une histoire très triste, mais sache que c’est grâce à Frank que je suis encore en vie.
– Oui, il m’a guéri aussi ! Tu sais Maggy, je voudrais qu’il se marie avec moi !
– Tu devras lui demander ma puce !
– Je le sais !
– Comment le sais-tu ?
– Parce que parfois il a son zizi tout grand et dur. Frank m’a expliqué quelques jours après l’attaque à la mission que l’homme dépose sa graine dans le ventre des femmes. Et je t’ai vu, tu avais son sexe dans le ventre et tu riais de plaisir. Même Tatie Isa a dormi avec Frank lorsque les soldats voulurent nous tuer ! Elle cria aussi et j’ai vu le lait sortir du sexe de Frank. Je suis peut-être encore petite mais je vois beaucoup ! Toi aussi tu as bu le lait de Frank !
– Quand as-tu vu cela ?
– Hier soir, la porte n’était pas fermée et tu as dit « je suis ton esclave - laisse-moi te sucer ».
– Rosa tu as mal compris !
– Non, d’ailleurs à l’école une dame a dit de toi que tu avais eu très mal, quand tu étais esclave !
– Maggie, Frank a dit que je suis grande maintenant, raconte-moi ! Je sais garder un secret.
– Ok ma puce, mais il y a plusieurs histoires qui se mélangent. Mais promets-moi de ne jamais en parler à personne !
– Oui, Maggy, je vois dans tes yeux que tu es triste, je garderai ton secret. Dszambi ! (Qu’on me coupe la tête !) et elle fit le signe avec son index de se trancher la gorge.
– L’histoire commence par une femme qui accoucha d’un bébé qu’elle ne désirait pas. Et elle était très pauvre. Elle vendit le bébé.
Rosa se rapprocha de moi et se blottit dans mes bras.
– Comment tu l’as su ?
– Parce que le lendemain de ma naissance ma mère et moi nous avions disparu de la maternité.
– Tu connais son nom ?
– Oui, mais elle s’est suicidée quelques jours plus tard en se jetant d’un pont. C’est Frank et Ousmane qui ont fait les recherches.
– Et après ?
– Je ne sais pas. Mes premiers souvenirs sont vagues, je devais avoir environ cinq ans, j’étais au milieu de femmes peu vêtues qui jouaient à la poupée avec moi.
– Tu aimais ?
– Non, je ne suis pas restée longtemps, j’ai été revendue à d’autres personnes qui ont joué avec mon corps. Plus je grandissais plus on m’a fait mal. J’étais une esclave, je devais obéir à ceux qui me possédaient.
– Tu n’as pas essayé de t’échapper ?
– Si, mais on m’a rattrapée et j’ai eu des coups de couteau. C’est Frank qui m’a trouvée et qui m’a soignée.
– Oui, j’ai déjà vu tes cicatrices.
– Et maintenant tu es l’esclave de Frank ! Lui aussi te fait mal ? Il ne va pas te revendre ? Je lui dirai qu’il doit te garder !
– Ah, mais non, ma puce, si tu as vraiment entendu ces paroles, ce n’était qu’une image pour dire que je l’aime ! Je ne suis plus l’esclave de quelqu’un !
– Alors, je vais demander à Frank de me prendre comme son esclave.
– Non ! Ce n’est pas un jeu Rosa ! Je n’aurais pas dû crier. Rosa eut des larmes plein les yeux. Elle se serra contre moi.
– Pardon Maggy ne te fâche pas, je n’ai peut-être pas tout compris, mais j’aime Frank ! Je veux être sa femme et avoir un bébé de lui lorsque je serai plus grande !
– Oh ma puce, attends un peu, tu n’as que neuf ans bientôt dix, aujourd’hui dans ce pays on n’accepte plus que des filles de ton âge se marient ! (je voulais ajouter … avec de vieux messieurs mais je ravalai ces paroles.)
– Alors j’attendrai dit-elle en s’enfuyant avec un bisou !
NDA : J’ai essayé plusieurs versions de ce dialogue, je crois que la version publiée est la moins choquante. Merci pour vos commentaires !
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