A défaut de procréer, esseulé, je crée

Je suis mon propre enfant : éternels jouets

Que sont les lettres, les mots et leur agencement !

Tordant ces mots sans cesse je joue en travaillant

Je m’émerveille face aux agenceurs de génie

Je les côtoie un temps, vampire de poésie

Puis mes chants se libèrent, atteignant le sublime

Je trouve ma voix, mes images et mes rimes

Je cherche quelqu’un qui pourra me comprendre

Saisissant la beauté que mes écrits engendrent

Au-delà même des mots cette œuvre qui me dépasse

Qu’est ma vie que j’érige avec le temps qui passe

Peut-être que cet ami n’est nul autre que moi

C’est ce que je découvre avec un grand effroi

Au fur et à mesure que j’encre ma propre bible

Ecrits révélant la richesse de mes possibles

Je traque la beauté où je peux la trouver

Dans la Nature, dans les ruisseaux avec leurs fées

Pour panser les plaies d’une vie d’amour, de passion

Si riche et si pleine de belles contradictions