Chapitre 2

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Jimmy se reprit soudainement. Raisonnablement, il ne pouvait pas interrompre la séance de natation de la jeune femme. Car il y avait déjà une certaine intimité entre eux, une certaine tension électrique. Et l'approcher alors qu'elle était presque nue, provoquerait chez lui de l'excitation. Et comment réagirait la jeune femme ? Il avait peur de la faire fuir. Puisqu'elle avait pris l'initiative, il allait la laisser venir à lui. Il prit alors la décision de lui envoyer quelques signaux, mais de loin. Elle avait l'air tellement innocente avec cette spontanéité qui était la sienne, qu'il ne voulait pas la choquer par la bestialité de son attirance. Il ne voulait pas que leur prochain contact semble être une altercation. Il voulait la laisser exprimer sa douceur. Il ne voulait pas la bloquer en allant au devant d'elle car il voulait sauvegarder l'assurance de la jeune femme.

Jimmy ne quittait pas des yeux la jeune femme. Elle savait maintenant qu'elle était observée. Il savait qu'elle savait. Il y avait entre eux, comme un dialogue induit. Un accord tacite. Jimmy regarda autour de lui les autres fenêtres qui entouraient la cour. Certaines étaient entrouvertes mais pas d'autres locataires à l'horizon. Il s'étonna. Cette femme était pourtant magnifique. Elle n'était peut être pas le style des hommes en général qui préféraient les blondes. De plus, la jeune femme était une originale, une styliste un peu rêveuse qui avait un univers un peu marginal. Cela faisait peur parfois. Certains locataires parlaient d'elle entre eux et s'avouait qu'ils la trouvaient étrange. D'autres reconnaissaient être gênés par sa franchise. Un trait de personnalité que Jimmy trouvait rafraîchissant. Il considérait que cela participait à des relations authentiques. Fort en émotions, c'était néanmoins une manière de garder intacte la communication. Il ne supportait plus l'hypocrisie de certaines femmes qui essayaient constamment de faire plaisir à l'Homme. Ou pire, qui dissimulaient leur mécontentement par des mensonges. Il en avait assez de ces relations superficielles. Mais ce n'était pas le cas de certains jeunes hommes, ces colocataires, qui vraisemblablement n'avaient pas encore eu beaucoup d'expériences avec les femmes. Ces hommes qui se rassuraient avec des stéréotypes, des femmes qui répondaient aux critères de la mode, des stars qui aimaient briller et paraître dans les soirées mondaines. Jimmy s'étaient amusé un temps avec elle mais avait fini par les trouver fades et insipides.

La jeune femme cessa de fouiller dans son sac pour en tirer des lunettes de piscine. Jimmy interrompit le court de ses pensées pour se concentrer sur la scène. Il cessa de respirer. Elle allait se déshabiller. Elle écarta les fines bretelles de sa robe et la fit glisser le long de son corps. Elle ôta aussitôt ses sandales et entreprit de nouer ces cheveux en une longue tresse. Ebahit, Jimmy fut admiratif des jolies formes de la jeune femme. Son imagination dépassait la réalité. La demoiselle portait un maillot de bain une pièce très sage qui ne dissimulait pourtant pas des fesses fermes et discrètes, un ventre plat et une poitrine harmonieuse très galbée. Ses jambes nues était fines et ses cuisses musclées. Jimmy apprécia tout particulièrement l'éclat que renvoyait sa peau luminescente. Laiteuse, il la savait imberbe et parsemée de tâches de rousseur, notamment sur ses bras. Cette peau semblait aussi souple et élastique que celle d'un bébé et il se crut témoin d'un miracle de la nature. Jimmy savoura le spectacle comme s'il était au théâtre devant une grande représentation. Sa muse était en pleine exhibition. Elle était une nymphe, une déesse de la beauté pleine de grâce. Jimmy se sentit flatté que la déesse se donne ainsi à lui.

La jeune femme fendit la surface de la piscine d'un plongeon parfaitement gainé, et se mit au crawl. Elle fit rapidement une longueur, car la piscine était petite, puis une autre. La séance allait durer 30 minutes. Comme tous les soirs. Elle se forçait sans doute à ce sport. Ou alors elle aimait l'activité physique. Car elle passait également 1 heure par jour dans la salle de musculation. Sans doute, cette pratique l'aidait-elle avec ce handicap qui la faisait boiter. Jimmy était curieux de savoir comment elle s'était blessée. Quand il y pensait, il s'en étonnait car c'était la première fois qu'il s'intéressait vraiment à une femme. Toutes ces émotions creusèrent son estomac, et il se détacha de la fenêtre pour descendre dans la cuisine se préparer un repas complet.

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