C'est dans les profondeurs les plus abyssales que l'on s'invoque.

Ressens-tu ce cri de l'âme ? Tu n'existes qu'à partir du moment où t'auras touché du doigt la peur, la colère, la peine, la jalousie, le manque, le besoin, la haine, la rancœur, le silence, l'ombre, l'échec, le doute, etc... Car après tout ce tourbillon infernal, il ne reste plus rien ! Même pas une larme, même pas un désir, même pas un espoir, même pas un tremblement de paupière, même pas un frisson... Rien du tout. Et c'est surement à partir de rien que tu né vraiment ! Le néant, c'est le départ. Tout a disparu ! Il ne te reste que l'idée d'un plein nouveau. Petit bruit léger, ou sonorité insurmontable...

Ressens-tu ce cri de l'âme ? C'est un souffle, une brise, qui augmentera son volume, pour devenir tempête, lui qui a maintenant tout l'espace qu'il souhaite pour rebondir, et se renforcer. Il te rappellera l'immortalité de tes souvenirs pour que tu n'ai plus à en faire le deuil. Il te rappellera la futilité de l'inquiétude, pour que tu t'impliques à être incertain mais rassuré. Il te donnera le droit d'être heureux, pour que tu n'ai plus jamais la pression du devoir. Il te frappera, te brutalisera de ses caresses, pour que l'Amour s'impose au réaménagement du temps et de l'espace qu'il te reste. Tu vas t'effacer, pour mieux t'écrire. Tu vas t'endormir, pour mieux rêver. Tu vas t'éteindre, et goûter aux noirceurs sans nuance, pour mieux faire briller tes yeux et t’apercevoir qu'être aveugle, n'est qu'une question de lumière. Là où il n'y a pas de lumière, c'est toi qui doit devenir éclaircie ! Pas pour aimer les autres, ni pour t'aimer toi même... Juste pour voir, voir la vie comme elle est vraiment, et te voir comme tu es vraiment ! Tu vas mourir, un temps, une seconde, une minute, une heure, un jour, une semaine, un mois, un an... Pour mieux vivre, éternellement.

Ressens-tu ce cri de l'âme ? C'est toi qui parle, parce que le monde ne te dis plus rien.