LE JOUR TOUCHAIT À SA FIN ...
Le ciel bleu, lumineux, éclatant,
Explosion de nuages déchirés,
Entre gris tendre et plomb,
Orange pastel délicate accalmie.
Vent brutal aux lames acérées
Qui pénètre le vêtement,
En de savoureux assauts,
Le Cers maraudeur se baigne
Dans les âmes sauvages.
Froid, si froid, piquant délice,
Sur ma peau glacée de pluie,
Brûlante de la course et de l'attente
De caresser la tienne sous la cuirasse.
Plus tard, roulée en boule,
Devant le feu magique,
Buvant ton parfum de vie,
La louve ancestrale,
Aux yeux flamboyants,
Frottera sa joue sur la tienne,
En un embrasement de douceur,
Où les temps se mêlent.
En ce lieu perdu au cœur de la forêt,
Seuls avec les pierres moussues,
Les fougères odorantes et rêveuses,
Dans la musique de la tempête,
Et le chant des arbres en fête,
Libres et Renaissants, nous tracerons,
Dans la poussière des lieux,
Et sur la roche silencieuse et sombre,
Une étincelante constellation,
Dont personne ne sait plus le nom.
MAZARIA
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