LA SORCIÈRE ET LE DRAGON
Ainsi, la sorcière s'étant,
Durant toutes ces heures,
Confrontée à la rudesse de la terre,
Regagna son antre, au soleil couchant.
Le corps brûlant de l'effort
Et de la caresse du vent,
Étendue tout près des flammes,
Dans la quiétude nocturne,
Elle s'étira longuement,
Ses cheveux comme un voile,
Sur ses épaules lasses,
Disaient soleil, pluie et vent.
Ses reins fourbus, tendus à la chaleur,
Appelaient la tendresse.
Elle soupira doucement,
Tant plaisir que désir...
Et tout près de son âme,
Une autre passionnément se serra.
La Magie, modelant les braises,
Fit apparaître l'Amant de Loin,
Dragon, chevalier et troubadour,
Qui l'enlaça en un flamboiement intense.
Ardente extase de leur rêve partagé,
Couvant sous la cendre,
Et qui s'enflammera,
Au fougueux vent de tempête.
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