LE CHEVALIER MONTAGNE, sans date
La vapeur sort du heaume
Des combattants fantomatiques,
Dans l'air glacé de l'hiver,
Mais c'est le feu qui rougeoie
Sous leur cotes.
Affrontement étincelant...
Le bras lourd, il avance,
Telle une montagne millénaire.
L'épaule douloureuse,
Il pare les coups et renvoie,
Tournoyant dans le magma furieux.
Chaque fibre de son corps fatigué
En alerte.
Nulle peur dans son regard,
Pas de place pour le doute dans son âme.
Son cœur cogne dans sa gorge,
Mais du sol, il sent remonter l'énergie,
Le second souffle et le cri
Qui gonflent sa poitrine,
Libèrent sa main crispée
Sur la poignée de son arme.
Il oublie le temps,
Au cœur de la mêlée sauvage,
Il est la force vitale, sanglier solitaire,
Grisé par le vent brutal,
Et qui, dans l'ivresse de l'assaut
Éparpille les rangs de l'adversaire,
D'un cri qui semble tonnerre.
Il combat pour la vie, l'honneur et le plaisir.
Quoi qu'il puisse advenir,
Il sera toujours vainqueur
Dans les yeux de La Dame.
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