-Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je tiens juste à te dire que je n'ai pas du tout compris ton histoire de photos de toi. De plus, j'ai trouvé ça très bas d'avoir fouillé mon casier judiciaire au bureau de ton père et de ressortir cette demande d'éloignement devant tout le monde. Et pour finir, merci d'avoir balancé devant tout le monde que l'on s'était embrassé cet été.

Je mis un certain temps à chercher ce que j'allais lui répondre quand je lui dis :

-C'est vrai, me servir du travail de mon père pour faire des recherches sur toi c'était un coup bas, en revanche me prendre en photos au cimetière ce n'était pas très gentil de ta part. Et pour ce qui est de nous deux pendant les vacances, Ashley aurait finit par l'apprendre tôt ou tard.

-Rachel, je te jure que je ne comprends rien de ton histoire de photos et euh...

Il allait continuer quand Monsieur Leigh s'écria :

-Mademoiselle Robinson, Monsieur McMellen aller faire un tour dehors, vous perturbez mon cours.

Peter me fixait et le prof le fixait, nous nous levâmes et sortîmes dans le couloir. Peter continua donc son explication :

-J'étais en train de te dire que j'ai jamais pris de photos de toi dans un cimetière et que je ne suis pas venue chez toi pour les déposer puisque je n'en ai pas prises. Est ce que tu me crois au moins ?D'ailleurs, qu'est ce que tu faisais dans un cimetière ?

-C'est bon je te crois, mais si ce n'est pas toi qui a pu faire ce genre de choses ? Je suis allée sur la tombe de mon grand père.

-Désolé je ne savais pas que ton grand-père était mort.

-C'est pas grave, comment tu aurais pu le savoir de toute manière. Moi non plus je ne le sais pas.

-Qu'est ce que tu veux dire ?

-Rien laisse tomber, j'étais dans mes pensées.

-Tu penses que ta mère t'a déjà menti sur quelque chose de très important ?

-J'en sais rien, je pense pas. Tu crois que tes parents te mentent à propos de quelque chose que tu n'es pas censée savoir ?

-Il y a une semaine je t'aurais dit que je leur accordais une confiance aveugle mais maintenant je ne suis plus si sûre.

-Est ce que ça a un rapport avec ton grand-père ?

Je réfléchis un certain temps, est ce que je devais lui en parler ou est ce que je devais garder ça pour moi jusqu'à temps d'avoir des réponses. J'allais lui expliquer vite fait sans entrer dans les détails quand la porte de la salle de classe s'ouvrit à moitié et laissa apparaître la tête de Monsieur Leigh qui nous fit signe d'approcher. Peter passa le premier, je le suivis d'un pas hésitant. Arrivés devant lui, Monsieur Leigh nous dévisagea à tour de rôle pendant une longue minute puis finit par me regarder et me dit :

-Mademoiselle Robinson, vous êtes une élève brillante, ne vous laisser pas influencer par Monsieur McMellen.

Il me fixa en attendant une réponse.

-Ça n'arrivera plus Monsieur, m'excusais-je en réintégrant la classe suivi de Peter.

Je ne pensais absolument aucun des mots que je venais de prononcer, c'était évident que je parlerais encore à Peter en cours. Malgré le fait qu'il m'ait menti, je pensais qu'il pouvait m'aider à comprendre la situation. Nous allâmes nous asseoir au fond de la salle à gauche, je pris la place située à côté de la fenêtre et Peter s'installa juste à côté de moi. Tout au long du cours, j'essayais de participer le maximum possible pour que le prof sache que je suivais son cours et que je ne parlais pas avec mon voisin. A la fin de l'heure le prof me demanda de rester. Il me fit un sourire, attendit que tout le monde sorte de la classe et dit :

-Mademoiselle Robinson, ce n'est pas dans votre habitude de discuter avec votre voisin, est-ce que tout va bien ?

-En effet ce n'est pas dans mes habitudes, et non je ne vais pas bien mais cela ne vous regarde pas.

-Écoutez, dit-il d'une voix plus rauque et plus froide que tout à l'heure, je ne tiens pas à vous sanctionnez pour avoir parlé durant le cours mais si cela venait à se reproduire je ne chercherais pas à savoir si vous allez bien ou non. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

-Très clair Monsieur. Je pris mon sac et sortis de la classe, à l'entrée les filles étaient en train de m'attendre. Elles me regardèrent inquiètes, puis Allison me demanda :

-Alors il t'a collé ?

-Non pas pour cette fois mais la prochaine fois oui. Au fait ils sont partis où les garçons ? Ils nous ont abandonnés ? Demandais-je en les cherchant du regard.