Sur un chemin remplit de ronces,

J’implore les astres cruels.

Les yeux larmoyants, je renonce

A nos deux âmes qui s’emmêlent.

S’il s’agit de notre destin,

Que nous nous devons au moins ça,

Même si nous serons là demain,

La vie, tu sais, n’épargne rien.

Le poids de nos années passées

A tant vouloir nous repousser

Comme autant de vies oubliées

Pèsent sur mon âme, éreintée.

Je ne suis que fragile fleur

Qui suit le mouvement du vent.

Tu n’es que colosse au grand cœur,

Combattant fier et arrogant.

Mais le chant de l’oisiveté

Qui s’élève au-dessus des morts,

Pourquoi chercher à le chasser ?

Le feu aussi commet des torts.

Des obstacles aux champs de batailles

Que tu mets sur notre chemin,

C’est ton mensonge qui fait mal.

Les mots peuvent être assassins.

Mais puisqu’il faut déjà partir,

Que l’amour revient au ciel,

J’effacerai nos souvenirs

J’attendrai ton prochain éveil.