L'obsession du peintre
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Il frôlait tendrement sa peau
De ses doigts, de ses pinceaux,
Comme il recouvrait sa vie
A l’huile de ses envies.
Il a touché du printemps
Le cœur encore négligent
Qui s’engourdit d’amour
A la fin du petit jour.
Et le voilà désarmé
Par un sein à retouché
Par les couleurs de cette toile
Qui doucement se dévoilent.
Qui sait si la passion
Ne serait pas obsession ?
Lavée, figée dans ce tableau
L’huile devient fardeau.
L’automne et ses idées
Frôle ses rêves oubliés
Nourrissant son talent perdu
Lors de ses trop rares venues.
Voilà le temps impatient
Qui croque la pauvre enfant
Ô douleur quand la muse
De Vénus devient Méduse.
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