Technique d'écriture
Rêverie Automatique... un bien étrange titre n'est ce pas ? Mais sans doute moins bizarre que son sous-titre. Il n'y a dans cette "oeuvre" pas vraiment de lignes directrices, seulement un ticket vers l'imaginaire, formulé en un seul jet ou presque.
Concrètement, j'écris ici comme les choses me viennent, en prétant néanmoins attention à la syntaxe, l'orthographe (un minimum du moins) et une ligne directrice dans les phrases. J'appelle ça l'écriture semi-automatique : écrire en faisant fi des barrières de l'auto-critique.
Je ne crois pas aux vertus de l'écriture automatique telle qu'elle est décrite par certaines petites mains ou vendu par des parapsychologues. Ecrire sans rien contrôler et malgré tout obtenir quelque chose de decent, sans aucune faute de frappe ou d'orthographe, dans un style impeccable, c'est impossible. Il y a toujours une part consciente dans le processus d'écriture et c'est cette petite part que je tend à préserver, voire perfectionner ici.
C'est prétentieux ? J'en suis désolé, mais c'est ainsi que j'ai écrit certaines nouvelles, dont Celui qui espère : Deux-trois repères, en ignorant totalement la destination et la fin une fois les premières lettres tapées.
Il n'y a pas vraiment de but, seulement dérouler mon imaginaire sans m'imposer de restrictions. Les phrases viennent comme elles sont, avec de temps en temps un blocage sur un mot qui m'agace. Le style est souvent très... ampoulé ou en tout cas, féru de phrases longues et alambiquées ainsi que de comparaisons absconses, mais visiblement c'est ainsi que j'écris au naturel.
Certaines parties ou chapitres sont basés sur des images, d'autres sur des sons. Le postulat de départ bouge facilement d'un monde à l'autre au rythme des pensées ou de mon environnement proche. Tantôt les chapitres sont brouillons, tantôt ils sont précis voire classiques. Après tout laisser filer son imagination d'un seul jet, donne forcément des choses étranges, non ?
Le procédé tient la longueur pour un récit court, mais sur quelque chose de long ?
Voici donc un essai, une Rêverie Automatique.
Débutons par ce postulat :
Sur les hautes plaines glacées d’un fjord se déplace une procession fantasmagorique.
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