Triptyque d'un temps

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Hier, j’ai rencontré l’enfer, je n’ai que des mots gras à citer,

Une fourmilière, le présent s’y dresse sur les épaules du passé,

C’est suicidaire, jamais l’enfant démocratie ne saura marcher,

De serpillière, dès lors, il gardera l’étoffe et la densité.

Prière de ne pas bousculer l’enfant qui n’apprend qu’à ramper,

Mais sans repère le jeune Adam finira bien par crever 

Si fier de ses épaisses œillères qu’il en refuse de se dresser,

Obtempère gamin. Obtiens ton certificat de docilité.

La misère est aux disciplinés, diplôme d’université,

Sanctuaire des morts, des ordres, des com. de ces financiers

Les universitaires dressent des barricades d’ignorance concertée,

Ne sont dépositaires que d’un savoir limité, distillé,

Alors que populaire devrait être la somme des expériences du passé,

Elle est mortuaire notre incapacité à nous décentrer de l’objet,

Et je commence à peine à m’accorder sur le côté bipolaire de mes deux pieds,

Avec ça qui oserait me parler d’humanité ?


Mais aujourd’hui j’ai rencontré l’anarchie, nous avons des rêves en commun,

Je ne cherche plus de C.D.I., de C.D.D., de C.R.S., je n’en ai plus besoin,

Les marginaux ont été trahis, se reconnaissent et regardent plus loin,

Pour des putes ils nous ont pris mais c’est ces politiques qui font le tapin.

Milgram nous l’apprit, « L’État Agentique » n’est pas le titre d’un bouquin,

La médiatique du numérique comme narcotique quotidien,

Les politiques archaïques repiquent les mots, se disent citoyens,

Mais à bien regarder, l’usufruit de leur connerie ne nous rapportera rien.

Je m’essaye à une discipline toute autre, ne me juge pas vaurien,

Orwell l’a écrit, la novlangue s’insère en nos seins citoyen,

Et je change de tétine à mes yeux la mère patrie ne vaut plus rien,

J’évite le pire, prends garde aux mots et tente de les faire miens.

Car garde à l’esprit qu’à force de se sentir con, on le devient,

Et bien des gens méritent mieux, j’ose espérer que t’en conviens.

Écoute ma lyre, c’est en clochard que l’espoir revient,

La révolution de l’esprit ne tardera pas, elle est pour demain.


Demain j’y ai rencontré le commun mais l’atmosphère reste un peu comme hier,

Pourtant la commune agit comme un, dépasse la norme et ses barrières,

Pendant que certains balbutient leurs besoins dans ce système binaire,

Les idées, elles, font leur chemin, radicales elles peuvent déplaire.

Les terrains vacants sont les terrains pour vaquer et satisfaire notre instinct grégaire,

De projets en commun nous avons faim, pas de propriétaire,

Et si rien n’apaise ce besoin que leurs réponses linéaires,

Alors nous ferons face aux forces politiques et leurs forces policières,

Face, pour enfin donner du sens à l’action humanitaire,

Ils veulent tout détruire, bien, mais ne me dites pas que c’est la religion qui crée l’enfer.

Et devant vous je tremble un rien, ce n’est pas par peur mais par colère,

De voir tous ces anciens qui baissent les bras, de leurs poèmes, ils n’assument plus les vers.

Quand le corps se vend on parle de putain mais quand l’esprit se vend on ne dit plus rien.

C’est donc à nous de porter ces lendemains, même amers,

Ils nous préjugent abrutis et naïfs comme des enfants qui rêvent de guerre,

Pourtant moi j’ai foi en l’humain, je ne serai pas victime de ses travers,

Révolutionnaire, c’est ici sur une dix-septième mesure que je prends mon dernier verre.

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