Un héros de l'ombre

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Maxence vécut une enfance normale dans le Sud des puissants Etats-Unis d'Amérique. C'était un jeune garçon de ferme tranquille et amical, ne rêvant pas forcément de plus, mais ne se sentant pas totalement à sa place aux commandes d'un tracteur. Il apprit très tôt à rapiécer les vêtements, ce qui lui valut les moqueries des autres enfants. Combien de fois fut-il pointé du doigt, lui, la fille-manquée ?...

S’il faut être une fille pour avoir le droit de coudre, alors je veux bien en être une !

Loin de se laisser abattre, il leur répondait toujours par le rire. Peu importait ce qu’on lui disait, ce n’était que des mots. Les mots, ça s’envole, ça s’oublie. Il leur préférait les actes. Alors, fermant son esprit au vent porteur de méchancetés, il se concentrait sur son travail, confectionnant des habits pour tous, même ceux qui le raillaient. En fait, il adorait donner le sourire aux gens.

Les méchants aussi ont le droit au rire !

Il se découvrit à l'orée de l'adolescence un contrôle sur les vents suite à une peur aussi intense que soudaine. Lors d’un retour à la maison après une longue journée de travail, il se retrouva face à une bande de voleurs. Pris de panique, il sauta au milieu d'un champ de maïs et prit la fuite, les autres sur ses talons ! Probablement dû à la montée d'adrénaline, il accéléra de plus en plus, poussé par un puissant vent couchant les cultures dans son dos ! Avant qu’il ne réalise ce qu’il se passait, il s’était fait happer par une tornade, envoyé valdinguer à des centaines de mètres de là ! Se retrouvant à moitié assommé dans le champ du voisin, il regardait, stupéfait, la petite tornade s’effaçant doucement au creux de sa main…

Moi ? Surfer sur le vent ? Génial !

Par la suite, il apprit à se servir de ses nouvelles capacités à des fins utiles, comme chasser le pollen loin des personnes allergiques.

Tous les héros ne portent pas de cape !

Le monde était en plein changements, il le comprenait par les journaux et la télévision. Rapidement, il se sentit particulièrement concerné par la situation mutant, dont il réalisa qu'il était l'un des représentants. Apeuré par la réaction de son village, il cacha son pouvoir, apprenant à le maîtriser en secret, bien que cette situation le révolta au plus haut point.

Pourquoi toujours rejeter ce qui est différent ?!

Tout bascula le jour de ses 16 ans, lorsque deux X-men, Tornade et Cyclope, vinrent le confronter. Bien que réticent à l'idée de quitter son lieu de naissance, il accepta de les suivre, heureux d'enfin pouvoir entrer ''dans le vif du sujet''. Il voulait se sentir utile à cette cause.

J’aime sentir le vent fouetter le visage des mécréants

Au sein de l'université du professeur Xavier, il se radicalisa indirectement, ne supportant plus l'immobilisme qu'il reprochait à ses enseignants. Il quitta bien vite l'école après moins de deux ans passé en leur compagnie, décidant d'aller sur le terrain aider directement les mutants n'ayant pas eu la chance d'avoir vu deux héros toquer à leur porte.

A raison de soixante millions d’enfants à aller voir, rien qu’aux USA,
ça classe le super-héros au rang du père Noël !

Utilisant à bon escient ses compétences en couture, boostées par ses pouvoirs, il se fit rapidement une place douillette dans la bourgeoisie new-yorkaise, s'établissant dans une grande demeure en périphérie de la ville sous le surnom du « Prodige des épingles »

Petite demeure sur une colline toujours fouettée par le vent, les cheveux en pagaille !

Il se sert des dollars amassés pour secrètement aider la cause mutant. Il devint le mécène de plusieurs associations pro-mutant, mais pas que, histoire de ne pas attirer les soupçons sur lui. Vous le verrez donc également parmi les petites associations de quartier, s’amusant à venir rencontrer leurs membres incognitos en cachant des chèques à trois ou quatre zéros dans le bureau du président. Ses interventions le rendirent très populaire auprès des petites gens.

Fidèle à ses principes,

Seuls les actes comptent !

Il lui arrive de se balader dans des coins sordides sous une identité secrète qu'il s'est lui-même créé : Mistral, le nom d'un puissant vent froid.

Vous faites dans la demi-mesure, vous ?

Quand il utilise ses pouvoirs, il essaye de le faire sous cette identité secrète. Il attache alors ses cheveux et met un masque noir comme Zorro, son héros d’enfance. Ainsi équipé, il plonge dans les profondeurs de New York où il aide les faibles, priorisant toujours les mutants.

Les humains sont bien assez dorlotés !

Il lui arrive souvent d'en ramener chez lui où il leur permet de prendre un nouveau départ. En général, ses protégés ne savent pas où ils sont amenés, bien que certains réussissent à découvrir l'identité de leur bienfaiteur, qui leur demande de ... simplement garder le secret ! Ce manque de discrétion cache une volonté secrète de Maxence, de s'exposer au grand jour.

Timide ou vaniteux ? Je me le demande tous les jours

A trop grande gentillesse, toujours des malheurs arrivent. Parfois, il rencontre des mutants pourchassés par la police ou en foule en colère pour des raisons... du moins... compréhensibles. Ces derniers utilisent leurs pouvoirs pour leurs propres intérêts, ou pour asseoir la domination mutant sur l’espèce humaine. Maxence aide tout autant les victimes que les coupables, tant qu’ils sont mutants. Il se prend à espérer que personne n’est mauvais, mais que tous peuvent céder à la tentation qui parfois est sienne lorsqu’il se retient de relâcher ses tornades sur les centres de reconditionnement pour mutants…

Ce que je veux, c’est offrir une chance à tous, de ne pas sombrer dans les ténèbres.

Fort, charismatique et amicale, Maxence veut donner une meilleure image des siens après les durs évènements ayant frappé son monde. Par pure péché d'orgueil, il veut devenir une figure à suivre, une tête d'affiche pour les mutants, mais ne sait pas encore comment s'y prendre.

S’ils me voyaient comme je suis vraiment, tout cela s’envolerait !

A présent, notre super-héros vient d’atteindre la trentaine. Il prend grand soin de sa barbe aussi noire que ses cheveux qu'il porte longs. Son profond regard azur et le fin sourire malicieux qu'il affiche en permanence ont fait chavirer plus d'un esprit faible. Il lui arrive de s'attacher les cheveux, bien qu'il en est souvent la flemme et les laisse flotter au gré des vents. Il aime à porter un long manteau avec un chapeau à large bord, le tout dans des tons bleutés, sa couleur préférée.

Le bleu des océans, le bleu des cieux ! Donnez-moi une feuille que clame ma poésie !

Sans être feignant, il rechigne à devoir accepter de potentiels devoirs, c'est pour cela qu'il préfère évoluer en solo. C'est clairement une stratégie de fuite, pour éviter d'avoir quelqu'un au-dessus de lui, et donc des comptes à rendre.

Le vent est trop changeant pour suivre une quelconque direction !

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