Un rêve tendre

Une minute de lecture

C'est ainsi, je suis fou, siphonné, une carafe,

Une valise sans poignée, une porte sans mur,

Et mes pages internes ont perdu leurs agrafes

Je souris comme un clown pour masquer les blessures.

Et toujours, oui toujours, ce culte au cauchemar,

A la détresse intense, au stress qui te hante,

Les pieds qui s'enlisent dans la boue qui te chante:

"Géronimo ! Cocorico! Et gare à tes escarres!"

Je me réveille en sueur et je note, tremblant

De peur et de joie, je confonds l'un et l'autre.

Les terreurs me nourrissent tout autant qu'elles me bouffent.

Alors, un rêve tendre, juste pour meubler le temps

Entre deux bûchers noirs, encerclés d'apôtres,

Entre deux poings de cuir qui dans ma gorge étouffent.

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