Il est huit heure
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Il est huit heure,
Au coin du boulevard, une rose fane.
Le temps finit bientôt de flétrir ses pétales,
Elle attend la rosée du matin, la peau pale
Son coeur se meurt, recouvert, sous cellophane.
De rose, il ne lui en reste plus que le nom.
Sur sa tige courbée, elle a perdu tout charme,
Las. Même ses épines ne sont plus des armes.
Elle voudrait fuir. Quitte à changer de prénom.
Elle voulait partir loin de cette maison,
De ceux qui face à elle étaient resté muets.
De femme, il ne lui en restait plus que le nom.
Il est huit heure.
Son corps est mort, recouvert, sous un linceul.
Attendant la rosée du matin sur le seuil,
Au coin du boulevard, la rose a fané.
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