La nuit était profonde. Le feu se mourait dans la cheminée. Il faisait bon dans la chambre, un vrai nid douillet.

Taquines, les mains de la cocotte vinrent caresser le torse de l'industriel. Puis ce furent ses lèvres qui cherchaient la nuque.

La femme se collait tout contre l'homme, le réveillant lentement. Au gré de son désir.

" Gabrielle, murmura une voix fatiguée.

- Oui, André ?"

La voix moqueuse n'était nullement épuisée, elle fit sourire André Laroche.

" Tu es insatiable, tu sais ?

- Mhmmm. Oui. C'est pour cela que tu m'aimes. Non ?"

Les mains jouaient avec les tétons de l'homme et André commença à les rêver ailleurs sur lui.

" Oui, c'est pour cela que je t'aime.

- Tu vois ?

- Mais il est tard.

- Tôt, précisa la femme en riant.

- Tu es folle, femme ! Dors !"

Mais la femme ne s'arrêta pas, ses doigts saisirent les épaules de Laroche et essayèrent de l'attirer.

" Viens. Viens..., susurra-t-elle.

- Gabrielle ! Tu vas réveiller tout le monde.

- Je t'en prie ! Je sais me tenir !"

Fouetté par ces mots et désireux d'en prouver l'inanité, André Laroche se retourna. Il bloqua sous sa stature la femme, la forçant à écarter les jambes pour lui.

Elle frissonna et s'offrit sans attendre.

Il l'embrassa profondément, avant d'asséner :

" Tu vas encore crier si fort que les voisins vont se plaindre.

- Mhmmm. Je ne crie pas, je gémis !

- Non, tu cries. La preuve !"

Une main vint se perdre entre les cuisses de Gabrielle et elle gémit doucement.

" Tu...vois ? Je sais me tenir.

- Et si je te baise si fort que tu me supplies de continuer ?

- Viens, André. Viens.

- A votre service, madame."

Bel et bien réveillé, André Laroche s'apprêta à faire la conquête de Gabrielle du Plessis.

Lorsque cette dernière lui rappela, moqueuse :

" Tu n'oublieras pas mon haïku ?!"

Pour la faire taire, l'industriel l'embrassa à en perdre haleine.