18 avril - 11 heures
Le poêle ronflait dans le refuge, il faisait si chaud dans la pièce principale mais il suffisait de passer la porte pour retrouver l'hiver et ses bourrasques de neige.
Gabrielle du Plessis restait couchée dans le lit en chien de fusil. Elle se sentait fatiguée et courbaturée.
Deux mains vinrent la caresser avec douceur.
" Réveille-toi, ma princesse, murmura Etienne de Vaudreix.
- Non.
- Si, Gabrielle.
- Nonnnnn."
Les mains se glissaient le long du corps de la femme, réchauffant et excitant à la fois.
" Si. Il fait jour.
- M'en fiche. Je suis fatiguée...
- Mhmmm. Et si j'arrivais à te convaincre ?
- Tu peux toujours essayer...
- Je vais me montrer à la hauteur, tu verras.
- Homme..."
Gabrielle s'attendait à ce que la caresse se fasse plus sensuelle, mais que nenni ! Etienne de Vaudreix avait des mains chaudes, douces et aimantes. Elles se mirent à la masser.
" Ce n'est pas du jeu..., souffla la cocotte.
- Ha ? J'ignorais qu'il y avait des conditions ?
- Etienne...
- Oui ?"
Le massage était sérieux. Le chasseur savait y faire, il se chargea du dos, des épaules, des reins de la cocotte. Gabrielle s'étirait et souriait.
" A ce rythme-là, je ne vais pas me lever !, assura-t-elle.
- Cela m'étonnerait. J'ai une surprise dehors pour toi.
- Dehors ?, se moqua Gabrielle. Dans le froid ? Brrr ta surprise !
- C'est chaud, c'est doux, c'est bon et c'est pour deux.
- Chaud ? Cela se mange ?"
La bouche d'Etienne se retrouva toute proche de l'oreille de la femme, il embrassa le lobe et murmura :
" Non... C'est meilleur.
- Meilleur que ce qu'il se passe dans ce lit ? Je ne pense pas.
- Meilleur. Un beau moment et un beau souvenir.
- Toujours pas convaincue. Raté.
- OK. Laisse-moi un instant !"
Le massage s'arrêta et la cocotte en fut désolée.
Gabrielle était prête à quitter le lit pour rejoindre son chasseur de compagnon.
Soudainement, une sensation de chaleur brûlante la saisit. Les mains étaient revenues la caresser, mais elles étaient ardentes.
" Mon Dieu ! Mais qu'as-tu fait, Etienne ?
- Je viens du sauna.
- Du quoi ? Hooooo ! Ne t'arrête pas !
- Vraiment ?"
La caresse s'intensifiait et la cocotte fermait les yeux de plaisir.
Puis, Etienne cessa et se recula.
Aussitôt, il fut foudroyé du regard par Gabrielle.
" Convaincue ?
- C'est où dehors ?
- A deux pas. Je te porte si tu veux.
- Tu as intérêt !"
L'homme riait tout en portant une femme enveloppée dans des mètres de fourrure. Gabrielle se cachait contre lui.
Il faisait froid.
Jusqu'à ce que l'Enfer ouvre ses portes.
Le sauna était une petite cabane de bois avec une seule pièce, la chaleur était de 90 ° C et l'atmosphère était étouffante. Gabrielle en perdit le souffle.
Très rapidement, elle se retrouva totalement nue, assise sur un banc de bois, hébétée. A ses côtés s'assit son explorateur, amusé.
" C'est..., commença la femme, sans savoir quoi ajouter.
- Chaud ?, taquina gentiment Etienne.
- Plus que ça... Je n'ai jamais...
- Puisque l'heure est aux découvertes. Laisse-moi te montrer."
Etienne de Vaudreix se releva pour mieux s'agenouiller devant la femme. Il lui fit écarter les cuisses et se pencha pour se charger de son plaisir.
De sa langue.
Les doigts de la cocotte se perdirent dans les cheveux en sueur de l'homme.
" Hoooo. Etienne...
- Convaincue ?
- Oui... Continue !!!"
Etienne posa ses mains sur les cuisses de Gabrielle et ajouta sur un clin d'oeil :
" Après la suée, je te préviens, il faut se rouler dans la neige !
- Tout ce que tu veux mais continue !!!
- A tes ordres, ma Gabrielle."
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