Gabrielle paressait dans sa chambre, elle venait de terminer avec un client et lui avait offert un jeton. L'homme, tout heureux, lui avait promis une publicité mémorable.

La cocotte s'était montrée merveilleuse, adorable, sensuelle, langoureuse, expérimentée.

Gabrielle se reposait en attendant l'heure du déjeuner.

On frappa à la porte, la cocotte leva à peine la tête. Suzy, sans doute.

Ce n'était pas Suzy.

Une fourrure douce et soyeuse fut déposée sur son dos nu et la cocotte s'étira.

" Tu es enfin de retour...

- Je me suis laissé dire que tu n'as pas été malheureuse durant mon absence.

- C'est vrai. Mais je me suis inquiétée !

- Il ne fallait pas ! Je suis quelqu'un de fort !"

Gabrielle se retourna et retrouva avec joie les yeux clairs d'Etienne de Vaudreix.

" Tu vas bien ?, demanda-t-elle en caressant les joues mal rasées de l'explorateur.

- Mieux, maintenant que je te vois.

- Tu n'as pas confiance en Alexeï ?

- Si. Mais tu m'as terriblement manqué, là-haut !

- La montagne était dangereuse... Tout s'est bien passé ?

- Nous n'avons eu que quelques blessés. Cela aurait pu être pire !

- Mon courageux Etienne ! Tu as bien travaillé.

- Oui, mais il n'empêche. Tu m'as manqué...

- Hoooo... Etienne..."

Le chasseur embrassa la femme alanguie sur le lit. Il était heureux de retrouver ses formes et sa douceur. Il caressa ses seins, ses fesses.

Puis, il se redressa et demanda :

" C'est quoi cette histoire de jetons ? Ta patronne voulait m'en vendre. Mais nous ne sommes pas à la fête foraine !?

- Ce sont des jetons pour choisir ce que tu veux que je te fasse.

- Haaa ! Je n'ai plus le droit à tout ?"

Gabrielle se tint assise sur le lit, exposant son ventre et ses seins. Elle défit lentement la cravate de son amant.

" Si. Cela dépend du prix que tu veux y mettre.

- Après les haïkus, on doit te payer en jeton ?

- Non. Je veux toujours des haïkus, je n'ai pas le choix. J'ai un recueil à écrire ! Quant aux jetons, c'est une autre lubie de Madame."

Etienne embrassa Gabrielle et ajouta en riant :

" C'est dommage. J'aime bien l'idée de t'avoir avec des jetons...

- J'ai plusieurs spécialités. Tu peux les collectionner.

- Excellente idée ! Je commence par..."

Là, le chasseur se pencha et murmura deux mots dans l'oreille de Gabrielle. Celle-ci sourit.

" Alors, je vais commencer par te retirer ton pantalon..."