Où vas-tu comme ça ? Nul part ? C’est où nul part? C’est ailleurs ? Est-ce loin d’ici?Est-ce un endroit mystique où fleurit une végétation aux pétales d’une forme inconnue ? Voit-on dans ce pays des mers jaunes, des lunes vertes ou des nuages violets? Peut-on errer parmi les sépultures daltoniennes ? Tu ne le sais pas .

Alors c’est moi qui m’y rendrai, c’est moi qui explorerai cette terre mystérieuse qu’est nul part. Je commencerai par chercher sous les océans, je demanderai mon chemin au plus vieux des requins, puis j’irai chercher au sommet des montagnes et les neiges éternels me guideront, je me baladerai dans le désert et interrogerai le chaman fou, enfin, si je ne parviens toujours pas à trouver nul part , je fouillerai dans la poche avant de mon sweat à capuche, il te plaît ?

C’est normal, je ne l’ai pas choisi. J’irai nager dans le cosmos, peut être là bas trouverai-je nul part ? Parmi touts ces petits points blancs que j’écarterai de mon chemin en soufflant se cache nul part. Alors je m’y rend de ce pas. Demain.

Si jamais je n’y suis pas allé demain j’irai hier, c’est dans le passé qu’on trouve parfois la clefs du futur. Et si j’y vais demain, c’est que dans le futur je trouverai là clefs du passé.

Nul part, c’est un peu partout, et là bas tous les sabliers sont pleins. Alors comme dans la chanson:

« J’vous pisse à la raie bien tranquille, là bas, ne m’en veuillez pas. »