Un potager par tous les trous
J'émergeais lentement de mon sommeil agité par l'alcool et ma gueule de bois allait durer au moins une semaine, je le pressentais.
Oh putain, qu'est ce que j'avais encore picolé hier ! J'étais dans mon lit, c'était déjà ça. Hier, à partir de 21h, le black out complet. J'étais sortie en boîte et il me semble me rappeler que j'avais fait des rencontres plutôt agréables. Un ronflement me fit sursauter!
Oh merde, j'avais ramené un mec à la maison! Oh la vache ! En plus on avait du faire de sales trucs, j'étais à poil et j'avais encore une carotte bien calée au chaud dans mon vagin. Lui avait un gode ceinture en plus de sa verge préexistante. C’était peut-être ça, cette sensation désagréable à mon rectum. Enfin, pour être clair j'avais le cul en feu. J’expulsai l'intruse et me levai en titubant jusqu'à la salle de bain.
J'avais des cernes profonds et bleuâtres. Combien de litre de vodka redbull avais-je bu au juste ? Il fallait vraiment que je réagisse et que j'arrête mes conneries ou j'allais finir par en crever.
Mes yeux croisèrent l'horloge, la toute simple de chez Ikéa, que j'avais mise à côté du miroir pour avoir toujours un œil sur le temps qu'il me restait quand je me préparait le matin avant d'aller bosser. Bordel ! Heureusement qu'il y a la semaine pour se reposer du week-end, c'est moi qui vous le dit.
Je passai mon visage sous l'eau glacée. Rien de mieux pour se donner un coup de fouet ! Et là... Prise de conscience... C'était la date de la fête des mères !
Vu l'heure avancée, mon fils allait sûrement débarquer d'un moment à l'autre avec sa copine et leur chien. Il allait peut-être même venir me chercher pour aller au resto... Oh putain, vie de merde. Pourquoi j'ai encore exagéré hier ?
Et ce mec dans mon lit ! Il fallait que je le vire vite fait.
- Salut, fit-il en entrant dans la salle de bain comme s'il était chez lui, t'as bien dormis ? C'était génial cette nuit en tout cas, dit-il un sourire au lèvre.
Il se mit à pisser dans les chiottes, devant moi, comme si on était en couple depuis vingt ans, sa queue à l'air. Je doit dire qu'elle avait des dimension plutôt respectable, ça expliquait certainement les sensations que j'avais dans le bas ventre et mon envie de marcher comme un canard.
- Euh... ouais c'est sûr, acquiesçai-je comme si je me rappelait de tout. Mais tu m'excuseras, je dois me préparer, il faudrait mieux que tu y aille, insistai-je.
- Est-ce que je pourrai revenir un de ces jours ?
- Euh... Pour quel motif ?
- Bah on c'est bien marré cette nuit, on pourrait remettre ça à l'occasion, tu ne crois pas ?
J'essayais de garder mon calme, mais le temps avançait et c'était le moment d'être un peu plus direct et honnête.
- Bon écoute mon mignon, ça à dû être une nuit mémorable, mais sincèrement je ne merappel de pas grand chose. J'ai dû avoir droit à tout un potager qui est passé par mes différant orifices (bah oui, son gros poireaux, ses doigts en asperge et la carotte vaselinée du matin en plus de ses navets qui on dû taper sur mes fesses toutes la nuit), mais là c'est pas le moment. Et puis, pour tout t'avouer, je préfère les coups d'un soir. Sinon, on s'attache et ce n'est plus marrant. Qui sait, on se croisera peut-être.
La sonnette retentit dans l'entrée. Oh putain! Fait chier! Il aurait pas pu arrivé dans vingt minutes ce gosse, que j'ai au moins le temps de maquiller ce visage boursouflé par l'alcool !
- Bon aller dégage maintenant et passe par la fenêtre de derrière, je veux pas qu'on te vois !
Il sembla vexé, mais obtenpéra sans rien dire. Il ramassa ses affaires et sorti par l'arrière comme je lui avait demandé.
J'enfilais une robe de chambre et alla ouvrir la porte.
- Bonjour mes petits choux, vous êtes matinal.
- Il est deux heure de l'après-midi maman !
- Ah ! Oh oui, mais il y avait une belle émotions à la télévision hier soir, j'ai pas vu le temps passé. Je suis endormie tard.
C'est le moment que choisit l’Apollon de ma nuit pour passer le long du chemin qui menait à la rue.
- C'est qui celui-là, demanda mon fils, interloqué.
- Euh... C'est le jardinier, je lui avait demandé de venir entretenir la haie... mentis-je.
Le bellâtre entra dans sa voiture, une Ferarri jaune flambant neuve. Il me fit un signe et un clin d’œil évocateur avant de démarrer en trombe.
- Le jardinier tu dis... ? demanda mon fils le regard soupçonneux.
- Euh... Oui, tu n'imagines pas le prix que ces gens là demandent juste pour entretenir les parterres...
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