Chapitre 103 : Le temps des semailles, deuxième semaine deuxième jour (Manqué de peu)
Chapitre 103 : Le temps des semailles, deuxième semaine deuxième jour (Manqué de peu)
- Nous sommes arrivés !! Allez les gars !! Un dernier petit effort !!
Aerandir suivi de son jeune frère rattrapent Conrad qui avec Durin et Eldarian, avaient pris une certaine avance depuis que leur discussion leur avaient fait ralentir leur course.
- Comment peux-tu le savoir puisque tu n’es jamais venu jusqu’ici ?
- Tu vois une autre masure dans le coin ? Surtout aussi près de la barrière ? Et puis sinon, pourquoi Voldarian descendrait-il de cheval ?
- Ce n’est pas trop tôt !!
alors que Durin semble satisfait d’être enfin arriver, Eldarian pour sa part ne dit rien, trop occupé à observer son père en pleine conversation avec un homme sorti de la demeure pour l’accueillir.
L’air contrarié de Voldarian ne lui échappe pas, aussi il pique des deux pour arriver au plus vite à leur hauteur, n’entendant que la fin de la conversation avant que l’homme n’écarquille les yeux de stupeur en le dévisageant avec insistance.
- Ils viennent juste de repartir pour le château, nous laissant quelques gens d’armes pour assurer notre sécurité !! C’était seulement sous cette condition que mon fils a accepté de les suivre et…mais…comment…
Voldarian tourne sa tête sur sa droite en suivant du regard les yeux soudainement stupéfaits de son interlocuteur, comprenant aussitôt son trouble à se retrouver devant la copie conforme de son fils adoptif.
- Étonnante ressemblance n’est-il pas ??
Le mutisme de l’homme ne l’étonne pas plus que ça, comprenant bien le trouble occasionné par l’apparition soudaine d’Eldarian.
- Nous avons beaucoup de choses à nous dire me semble-t-il, peut-être accepterez-vous que nous ayons cette discussion à l’intérieur puisqu’elle risque de prendre un certain temps?? Mes compagnons et moi avons chevauché depuis plusieurs jours pour venir jusqu’ici, nous pensions y retrouver mon second fils !!
***/***
« À quelques kilomètres de là. »
Gaétan chevauche avec ses amis, accompagné seulement du sergent et de deux de ses hommes d’armes, le reste de la troupe étant resté à la protection de la famille de Loup en les privant toutefois de leurs chevaux pour qu’eux puissent faire le trajet plus rapidement de façon à ne pas avoir à passer une nuit dehors.
Ada tout comme Tancrède ont tenu à les suivre car il n’était pas envisageable pour eux de laisser Loup repartir seul, sans avoir près de lui au moins son frère et du coup Ada ne pouvait que suivre puisque plus rien ne la motivait vraiment à rester avec le reste de la famille.
Le jeune prince est satisfait de cette décision qui au demeurant respecte les ordres de son père et qui ne devrait donc pas en porter ombrage.
Du coup seul Kazbo a dû rester en arrière, encore trop faible de sa blessure pour pouvoir les suivre et Gaëtan ne peut s’empêcher en pensant au jeune Gnome, de laisser un sourire amusé marquer son visage à la pensée du trouble qu’il doit créer rien que par sa présence invisible.
Un long sifflement lui fait alors tendre l’oreille, suivi presque aussitôt par une flèche venant se ficher en terre à quelques centimètres devant eux et qui très vite est suivie de plusieurs autres qui ne leur laissent plus le choix que de stopper net leur avancée tandis que les trois hommes d’armes dégainent leurs épées en cherchant du regard d’où vont surgir leurs assaillants.
Une voix derrière eux retentit alors.
- Plus un geste !! Descendez de vos montures et déposez vos armes à terre, sinon… vous mourrez !!
Deux nouvelles flèches viennent rejoindre les autres, montrant ainsi si le doute était encore permis que ce n’est pas une plaisanterie.
Le sergent n’hésite qu’une brève seconde avant de laisser tomber son épée, faisant signe à ses hommes d’en faire autant et se laissant aller au sol en se maudissant d’avoir cédé aussi facilement à laisser en arrière le gros de sa troupe pour rejoindre le château sans réelle protection.
La voix reprend alors avec un léger rictus de victoire dans le ton.
- Bien !! Maintenant allongez-vous tous au sol, sur le ventre avec les mains bien en évidence derrière le dos !!
L’ordre est exécuté rapidement, la peur qu’ils ressentent tous rendant impossible toute velléité de ne pas y obéir et ce n’est qu’une fois en position, qu’ils entendent des pas se diriger vers eux.
Gaétan songe un instant tourner la tête pour voir à qui ils ont à faire, quand une douleur sourde au niveau du crâne l’assomme pour de bon.
***/***
Une douleur à la tête lui fait ouvrir les yeux, cherchant un bref instant à comprendre ce qu’il fait là, allongé par terre au milieu du chemin.
Sa mémoire lui revient alors et c’est en grimaçant qu’il se redresse suffisamment pour voir ses amis en faire autant autour de lui, chacun d’eux revenant à lui avec la même expression de douleur sur le visage.
Perceval une fois que son esprit a retrouvé suffisamment de lucidité, pousse un cri qui cette fois n’est pas directement lié à la bosse qu’il sent derrière sa tête mais au vide qui est à présent à sa droite, là où était Loup juste avant qu’on ne l’assomme.
C’est d’une voix atterrée qu’il crie alors à la cantonade.
- Loup n’est plus là !! Ils l’ont enlevé !!
- Les montures elles aussi ont disparu !!
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