Une Éclipse.

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Chacun de leurs gestes n'étaient que caresses. Elles se découvraient l'une et l'autre : chaques courbes, chaques angles, Rien ne semblaient leurs échapper. Leurs lèvres ne pouvaient se quitter sans que celles de l'autre ne reviennent les chercher, prises dans un vortex de convoitise, les jumelles n'étaient plus que deux êtres passionnés, oubliant dès lors leurs origines, et cette vérité qui viendraient à les freiner.

S'agrippant l'une et l'autre de toute part. C'était à croire que les astres avaient peur. Effrayées que l'une échappe des bras de l'autre. Haletante, le souffle saccadé, d'un filet humide leurs lèvres s'étaient dès lors quittées. Märidah se redressant doucement, ses fesses s'étaient imposées sur le bas-ventre de Ylsia, ce dernier sans doute tout aussi frémissant que celui de la Lune.

De ses doigts caressant la mâchoire d'Ylsia, Märidah entreprit son ascension. D'un frôlement, les extrémités de ses doigts rencontrèrent bientôt la gorge de son rayon de soleil, ressentant chacune de ses pulsations, son poul s'affolant comme une bête que l'on aurait mis en cage...

Ses mains tremblantes d'anxiété, Märidah était à cette heure, tout comme Ylsia, chaste de tout. Elle s'était lancée dans cette danse effrénée, ralentissant le rythme au moment du refrain hâtif. Un rire nerveux s'échappant de ses lèvres, Märidah se sentait dès lors bien idiote de cette situation. Ses doigts continuant pourtant leurs ascensions. Jouant des boutons de cette chemise zinzoline, c'est en étirant le tissu froissés que le corps d'Ylsia fut libérée.

Mais jamais n'avait il existé une nuit éternel ou seule la lune était maître du ciel. De ses propres doigts Ylsia, elle aussi s'était engagée. Les jumelles avaient toujours surmonté les épreuves à deux, et cela, n'échappera pas à cet instant qui leur était propre. Le soleil se redressant doucement, ses mains s'étaient déposées sur les épaules de Märidah, repoussant ce premier tissu, cette première barrière.

D'un baiser humide reprenant possession de la scène, un nouveau rideau tomba, inondant le sol de deux chemisiers froissés et de ce qui avait dès lors protégé quatres monts en éruptions. Ne restait-ils désormais qu'une dernière entrave à la tenue d'Eve, deux entraves d'un tissu de dentelle ayant succombés à la montée des eau ayant noyés leurs Jardin d'Eden inexplorés.

Les mains d'Ylsia glissant dans le dos de Märidah, bientôt, furent elles collées l'une à l'autre, leurs seins se heurtant subtilement. L'atmosphère était devenue ardente et de sa langue, Märidah avait continué la danse. De la pointe de ses oreilles à creux de son cou, Ylsia avait été capturé telle une proie mais, elle était encore Maîtresse de ses actes, soupirant de complaisance à l'oreille de La lune alors que ses propres doigts descendaient le long de son dos, se rejoignant aux creux de sa croupe et venant à traverser ce dernier tissu.

D'un frisson parcourant son échine, la lune en vint à se cambrer sous les doigts de celle qu'elle aimait, l'avisant de ses émeraudes. Leurs joues étaient pourpre de gênes, elles étaient toute les deux dans le même vortex, survivant en s'accrochant l'une à l'autre.

Les soupires s'accentuent alors que la Lune avait arrêté le Soleil de ses rayons. De leurs mains désormais liées, leurs bagues respectives étincelaient sous la voie lactée de leurs sentiments. Basculée, le dos d’Ylsia avait une nouvelle fois rencontrer la surface duveteuse de leurs berceau. Les poignets capturés au dessus de son crâne, elle ne pouvait désormais qu’idolâtrer les baiser de celle qui l’aimait.

D’une seule et unique main, Märidah en était venue à retenir celle qui était en sa possession. Son autre main effleurant ses côtes du bout des doigts, ceux-ci laissant derrière eux une sensation de guerre inachevés. Les soupirs d’Ylsia résonnaient elle la complainte des canons, les accoups de son corps sous les doigts de l’astre lunaire telle le tremblement d’une foule d’effroi. De leurs coeurs battant à l'unisson, tel un battement d’aile dans l’écho du vide, chacune d’elles en avaient oubliées la gêne, se dévorent mutuellement du regard, à l'affût de la moindre possibilité. Märidah désirait Ylsia et Ylsia désirait Märidah, ainsi la valse effréné pouvait commencer.

Les rayons d’argent se déposant timidement sur un mont de volupté, celui-ci en était devenu volcan. Sous ses papilles, Märidah goûtait à cette première chaire ou un bourgeon avait durci sous l’humidité de l’atmosphère. Tel une abeille butinant des fleurs en éclosions, le pollen devenait dès lors miel. Dans un acte devenu, ascension, Ylsia fut dès lors libérées, les mains de Märidah rejoignant chacune de ses hanches, remontant d’un revers le long de ses côtes, tout cela avant que ses doigts ne prennent possession de ses seins, les cajolants d’une étreinte.

D’un soupir, Ylsia s’était redressé de ses coudes tremblant sous les accoups de son cœur affolée. Elle avisant Märidah dans son ascension, descendant toujours plus bas dans la crevasse inexplorée… D’une langue jouant de son nombril, de lèvres flattant ses hanches et de ses mains enserrant sa poitrine, Ylsia se sentait attisée du plaisir.

Les mains de Märidah agrippant dès lors les cuisses d’Ylsia, celles-ci remontèrent d’une caresse envers et contre tous. De ses fesses rebondis, la Lune se délectant, libérant celle qui lui était semblable de nom. Et enfin, le dernier tissu tomba. Écartant les cuisses d’Ylsia, les faibles résistances de gêne ne dureraient pas… La confiance était telle que le Soleil aurait pu tout confier à la lune.

Märidah avisait ce jardin, de pétales et d’un bouton de rose en éclosion. Les doigts de sa main droite avaient continués de caresser le dessous de sa cuisse, ses lèvres rencontrant bientôt son genou. Quant à l'inactive, celle-ci s’était finalement frayée chemin dans un doux champ de blé.
Au plus bas, un Eden s’était noyé, ses effluves nourrissant une chair jusque là non abreuvée.

_Kal… Souffla Ylsia à la rencontre de celle qui l’observait comme jamais personne ne l’avait vue. De ses pommettes rosies, Märidah ne pouvais que fondre devant ce soleil qu’elle aimait.

_Oui mon amour… ? Souffla t-elle à son tour, ses lèvres jouant de son genou. Dès lors, Ylsia s’était redressée.

C’est sans crier gare que la Lune fut déchu des cieux. De son corps basculant, l'éclipse en était devenue solaire. Et c’est à son tour qu’Ylsia entreprit son élévation, les soupirs de la Lune ne pouvant que la rassurer. Une danse, deux corps entremêlés qui ne cessait de devenir lunaire, puis solaire… L’éclipse ne pouvait prendre fin. Elles étaient désormais toute deux d’Eve, leurs corps brûlant sous la chaleur des limbes du désir

Chacunes leurs tours s’étaient elles délectées du nectar de l’une comme de l’autre, découvrant le ruisseau acidulé qui leurs étaient propre. De leurs pétales de roses humides et gonflées, restait-il encore ce bouton de rose que chacune d’elle finissait par délaisser à l’encontre de se posséder l’une et l’autre sans cesse…

L’une face à l’autre, leurs langues ayant trouvé une valse éternelle, leurs doigts s’étaient mutuellement hâtés. Leurs vulves flattées l’une après l’autre, la raison les avaient abandonnées, leurs souffles s'entrechoquent dans l’effluve de leurs salives liées.

Dès lors, s’étaient-elles possédées d’un premier index, ceux-ci découvrant de l’une comme de l’autre des parois étroites, révélant de la quintessence même de leurs corps. Comme la mer caressant les sables, elles venaient et s'en allaient avec douceur, leurs pouces ayant pris repos sur le rocher rose du plaisir.

D’apnées, leurs souffles se faisaient d’autant plus rares… Leurs fronts reposés sur l’épaule de l’une comme de l’autre, leurs oreilles à l’écoute du plaisir continuelles. Elles étaient devenues rossignol, et comme chacun, elles savaient que L’éclipse ne durerait…

Soudainement, la valse en devenus prompte, leur faisant perdre pied… Comme un oiseau déployant ses ailes, elles s’étaient envolés, plus haut… Toujours plus haut, s’accompagnant l’une et l’autre, ne s’abandonnant à aucun instant.

Aveuglées de la magnificence du septième ciel, elles étaient devenues anges, essoufflées d’une telle course au coffin d’un Paradis qui était devenu leurs. Ce ne fus qu’un fragment de seconde après que les Sin’dorei rejoignirent la terre, épuisées, le coeur palpitant. Le soleil et la lune s’observaient de leurs joyaux d’émeraudes, un sourire, un rire s’échappant de leurs lèvres. N’avaient elles jamais été autant heureuses…

_Je t’aime… Prononça le Soleil

_A jamais… Répondis la Lune

           L’histoire pouvait se perpétuer, l’éclipse avait existée.
 FIN


PS; Je dédie ce texte à une amie qui m’est devenue chère, pour nos moments passé ensemble, RP et Réel, je te remercie de cet amour que tu me portes Aurore ♥

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