Dans une forêt enchantée, belle et de la taille d'une immense mégalopole qui n'a pas de nom car les habitants étaient trop feignant pour le faire, marchait une adolescente affublée d'un chaperon rouge. Avec son petit panier contenant un gâteau pour mère-grand et de la confiture, j'imagine que vous voyez déjà le tableau.

Elle gambadait gaiement sur le chemin, sans s'apercevoir qu'un loup lorgnait son panier. Il s'approcha à pas de loup, mais finit par s'arrêter net. Une autre personne s'avançait sur la route sylvestre. Grande, brune aux cheveux courts, laissant ressortir ses oreilles pointues, bref... une elfe, quoi. Mais celle-ci semblait avoir tétanisé le pauvre affamé, qui lorgnait toujours le panier de l'adolescente.

Pour comprendre la peur que ressentait la bête, il fallait voir de plus près l'elfe en question. Avec son gilet et son pantalon de lin marron s'accompagnait une paire de lunettes de soleil. À sa taille, accrochée à une ceinture de lierres, une besace magique à l'espace inépuisable, et dans sa main, une tarte. Oui, vous avez bien entendu, une tarte ! Et croyez-le ou non, mais c'est bien cette dernière qui décida le loup à détaler à toute vitesse.

L'elfe ranger, elle, ne semblait pas avoir remarqué la bestiole. Depuis le début, son regard était braqué sur l'adolescente au chaperon rouge.

• Dis donc gamine, tu sais que c'est pas prudent de se balader comme ça sur la route ?

• Vous voulez parler des loups m'dame Xena ?

• Voilà. À chaque fois que tu vas voir mère-grand, on se retrouve à devoir sauver ton cul, et remplir de la paperasse, parce que tu te fais « attaquer » par des loups.

• Mais c'est pas ma faute, m'dame la ranger ! C'est eux qui sont vilains !

• Ha ouais ? Encore faudrait-il le prouver. On a jamais réussi à en attraper un pour le faire parler, et impossible de les retrouver. Seulement une note du chasseur qui indique qu'il a tué un loup, et qui s'en sort alors qu'il agît hors cadre légal.

• Je vous jure que c'est la vérité !

• Ouais, ouais, c'est ça. On commence vraiment à se demander si tu ne le fais pas exprès à l'Elfariat. En tout cas, si je te reprends à gambader par ici sans raison valable, tu vas avoir des ennuis.

Xena dépassa le chaperon rouge, et poursuivit sa patrouille. La racaille ! Elle était partout. Cela peut surprendre, surtout dans une forêt enchantée, mais c'était un fait. Entre les nymphes qui faisaient « la berge », les centaures qui délinquaient les routes avec leurs rodéos sylvestres, ou encore les dryades qui taguaient les arbres et les bâtiments publics avec de la mousse, le crime était partout ! Et seuls les elfes rangers pouvaient protéger la population et enrayer toute cette insécurité.

La ranger n'avait pas fait plus de cinquante mètres qu'un cri la fit se retourner. Devant ses yeux, l'adolescente au chaperon rouge à genou, son panier renversé. Xena se rapproche, le pas furieux, et invective la « victime ».

• C'est une blague ? Je suis à peine éloigné, et voilà ?

• C'est le loup ! Il s'est jeté sur moi !

• Et il est où, ce loup ?

• Parti par là ! Répondit le chaperon rouge en pointant l'est de la forêt enchantée.

L'elfe ranger observa le sol, et en effet il y avait bien des empreintes, mais la terre était si sèche qu'il était impossible de dire si elles étaient fraiches. Elle balança une bonne insulte au chaperon rouge, avant de suivre la piste du fameux loup. Après plusieurs minutes de marche, voilà qu'elle tombe sur le grand barbu brun, sa chemise de bûcheron et la carrure qui va avec. Son fusil à flèche dans les mains, il semblait traquer quelque chose et Xena savait très bien quoi, ou plutôt qui.

• Hey, le chasseur ! T'as vu passer un loup par ici ou pas ?

• Moi ? Non, enfin pas depuis le dernier qu'on m'a reproché d'avoir descendu.

• Par là, c'est bien le quartier des Loups ? On t'a bien interdit de vous en approcher il me semble.

• J'me contente de patrouiller sur le chemin rien de plus. Je suis innocent.

• J'espère pour toi, sinon tu ne t'en sortiras pas avec un alibi ou un pot-de-vin de mère-grand.

La vieille avait le bras long, surtout pour une victime. Et la présence du chasseur dans le coin n'était pas un hasard. Il restait à proximité malgré la présence de l'elfe, alors qu'il savait très bien à qui il avait affaire, et surtout, qu'il passait à chaque fois de peu à travers les mailles du filet. Mais, si lui n'avait pas le droit d'approcher le quartier des loups, ce n'était pas le cas de la ranger. Elle s'en alla donc secouer quelques puces, histoire d'en savoir plus pour une fois. Si l'un d'eux avait vraiment pu échapper au chasseur après avoir croisé l'ado boutonneuse, c'était une occasion à ne pas louper pour avoir une version des faits côté boule de poil.

Xena arriva dans le quartier des loups, un vaste amas de tanières anarchiques. Franchement, ils étaient toujours incapables de construire correctement. Bon, d'accord ils avaient mauvaise réputation, mais ça restait des citoyens. Ils méritaient autant la protection que la sanction selon les cas. Et là, c'était un cas pas encore tranché. Pour ça, il fallait que Xena trouve le bon loup. Sauf qu'ils n'étaient pas très communicants, même face à elle. La ranger finit par perdre patience : elle en chopa un par le museau, et le plaqua au sol.

• Maintenant, je veux des réponses ! Où est celui qui a attaqué le chaperon rouge ?

• On voit pas de quoi vous parlez ! On a jamais fait de mal à cette gamine.

• Dans ce cas, pourquoi elle se fait attaquer chaque fois qu'elle va chez la vieille ?

Mutisme total, quoi que, pas tant que ça. À l'évocation de mère-grand, les yeux se baissèrent tous, et les truffes se mirent à trembler de frayeur. Si les loups refusaient de parler, ça valait peut-être le coup d'aller dire deux mots à la vieille. Xena arpenta la forêt enchantée jusqu'à la maison de mère-grand. Sur le trajet, elle recroisa ce maudit chaperon rouge, qui ne semblait pas avoir retenu la leçon. Tandis qu'elle sautillait gaiement sur la route, ce qui était bizarre après ce qu'elle venait de vivre, la ranger lui colla une tarte dans la face.

Elle continua son chemin pour arriver devant une chaumière décrépie. La vieille se la jouait pauvre avec sa baraque, mais tout le monde savait que ça puait le fric chez elle, sauf que personne n'avait jamais compris comment elle l'avait obtenu. Oubliant le protocole et toutes les règles élémentaires, la ranger ne tira pas la chevillette, la bobinette ne cherra pas. Xena défonça la porte de mère-grand à grand coup de botte taille 36, coquée, et talon renforcé à l'écorce de chêne : on ne déconne pas avec la loi !

• Qu'est-ce donc ? Qui vous a permis d'entrer ?

• Je suis la tarte et la matraque !

• Quoi ?

• Je suis la loi et l'ordre.

• La ranger ! Vous avez rien contre moi ! Je suis innocente ! Barrez-vous de chez moi, et enlevez votre tarte de ma table basse !

• Je mets mes tartes où je veux, mère-grand ! Et c'est souvent dans la tronche ! J'ai quelques questions à vous poser, et vous allez répondre !

• Je dirais rien, allez-vous faire peigner, l'elfe ! CHASSEUR !

• Vous croyez que c'est votre armoire à glace qui va me faire partir ?

• Il est aussi mon avocat !

Le chasseur présenta une injonction d'éloignement, valable contre toute personne n'ayant pas tiré la chevillette, y comprit les elfes ranger. Et si la bobinette ne cherre pas, alors c'est une violation de domicile. Sauf qu'on ne met pas Xena à la porte comme ça. Elle se saisit d'une tarte, et splatch ! Dans la tronche du chasseur qui tomba dans les pommes sur le coup. Elle en sortit une seconde de sa besace magique, et la colla donc le pif de la vieille.

• Maintenant, à table mère-grand !

• Mais vous avez rien demandé encore !

Splatch ! Et une seconde tarte pour mémé !

• Bon, la vieille, tu vas me dire pourquoi ta petite fille prend toujours le même chemin pour venir te voir, et aussi souvent.

• Parce qu'elle aime sa grand-mère.

• Et comme par hasard, son amour de mamie, ça attire forcément un loup ?

• J'voudrais pas être raciste, mais je ne vois pas ce qu'il y a de surprenant, c'est des loups.

Splatch ! Et encore une tarte. Soit la vieille était juste très forte, soit elle foutait carrément de sa gueule en prime. Xena insista encore à plusieurs reprises sur ses questions, balançant encore quelques tartes de plus dans la tronche de mémé. Mais rien ne changea, la vieille persistait à jouer les pauvres grand-mères gâteuses. La ranger dû renoncer et rentrer à l'Elfariat, enfin pas avant d'avoir fini sa patrouille, et remit une tarte de plus au chaperon rouge, qui malgré les avertissements de Xena, et ses méthodes, persistait à rester sur le chemin. Si ça, c'était pas suspect, alors le mot lui-même n'existait pas.

La ranger embarqua donc le chaperon rouge avec elle à l'Elfariat, et la colla dans une cellule pour l'interroger plus tard. Mais Xena oubliait une chose : la vieille avait le bras long. Aussi tôt avait-elle quitté sa demeure, que mère-grand avait appelé l'elfyssert Lesgodasses pour le prévenir. À peine la ranger de retour, elle se fit donc convoqué, et ça n'avait pas l'air d'être pour parler coiffure et poneys.

• C'était quoi ce bordel Xena ? Qu'est-ce qui vous a pris ? Débarquer comme ça chez mère-grand et l'agresser ?

• La racaille. La vieille est pas clean, et j'ai quelqu'un qui pourras m'en dire plus.

• Je sais très bien que vous parlez du chaperon rouge !

• Encore de la racaille ! Laissez-la-moi, et on aura des aveux complets.

• Pas question ! Vous avez suffisamment merdé comme ça pour aujourd'hui ! J'ai tout le monde qui me tombe sur le dos à cause de vous. La ligue de défense lycanthropes, le syndicat des chasseurs, et l'association des doyens ! Sans parler des services protections de l'enfance qui exige la libération du chaperon rouge !

• Quoi ? Mais on pourrait bien résoudre un des plus grands mystères de la forêt enchantée !

• Avec vos méthodes, on risque surtout tous de sauter avant d'avoir la moindre preuve ! Vous êtes une bonne elfe, Xena. Notre meilleur élément. Mais si vous ne calmez pas votre tempérament impulsif, et ce côté brutal que vous avez, vous allez finir par mal tourner, et devoir quitter les rangers.

• Vous voulez que je laisse tomber si près du but ?

Xena refusait d'en démordre. Elle raconta donc à l'elfyssert sa patrouille, expliquant la raison de ses soupçons. Il avait l'air très intéressé par le rapport de l'elfe ranger, et celle-ci espérait bien le faire changer d'avis...

• Hors de question de vous laissez poursuivre cette enquête. Nous tiendrons compte de vos informations. Maintenant, si le cas des loups vous préoccupe autant, vous allez me relire et me classez tous les dossiers concernant les notes du chasseur !

Xena quitta le bureau de l'elfyssert, furieuse, ne pouvant s'empêcher de taper dans les murs ou les objets traînant au sol. En chemin, elle croisa le chaperon rouge qu'on libérait de sa cellule. En voyant l'adolescente lui sourire avec insolence, Xena dut user de toute la patience dont pouvait faire preuve pour ne pas lui refaire le portrait. Elle se contenta de prendre les dossiers qu'elle devait consulter, et s'enferma dans son bureau. Là, seulement là, elle libéra la totalité de sa rage. Elle hurla et se mit à tout casser. Même ses collègues n'osèrent venir la déranger.

Après avoir terrorisé l'Elfariat pendant une bonne, Xena finit enfin par retrouver son calme. Elle commença alors à relire chaque dossier avec une concentration telle, que le temps semblait suspendu. Après être restée toute la nuit enfermée à lire, Xena avait mis le doigt sur quelque chose de surprenant. À chaque fois que le chasseur avait été « pris » à tuer un loup, il n'y avait jamais eu de corps retrouvé. Seulement une déclaration où il se dénonçait de lui-même. Puis, il n'y avait pas que ça, qu'elle avait l'impression d'avoir mal interprété.

Suivant son instinct de ranger, Xena déploya une immense carte de la forêt enchantée. Puis, elle y place les portraits de mère-grand, du chasseur et du chaperon rouge à l'endroit où elle les avait rencontrés. Et là, la réponse lui sauta aux yeux quand elle comprit que le seul chemin pour quitter le quartier des loups croisait obligatoirement la route menant à la demeure de mère-grand. Et en reprenant un à un les dossiers, elle put constater que le lieu où le chaperon rouge se faisait attaquer était toujours à la croisée des chemins.

L'adolescente se plaçait donc volontairement sur le trajet des loups, et le chasseur n'était jamais loin: le piège parfait. En rajoutant la complicité de mère-grand qui payait grassement pour l'acquittement de ce dernier, tout collait. Sauf un détail, celui du mutisme des loups sur le sujet. Après tout, s'ils étaient victimes d'une odieuse machination, pourquoi se taire depuis tout ce temps ? La réponse, Xena l'avait déjà eue, elle comprit juste qu'elle ne l'avait pas réalisé plus tôt.

La peur de mère-grand qu'avaient les loups, et l'absence de cadavre étaient liées. Le chasseur ne les avait peut-être pas tués comme il le disait, mais les capturait, et plaidait coupable de leurs morts. Quant à savoir pourquoi, cela devenait évident : la vieille ! C'était elle qui couvrait le chasseur, et elle ne le faisait sûrement pas pour des galettes, et des biscuits. Ainsi donc, les loups se taisaient parce qu'ils avaient des proches à protéger par leur silence.

Xena monta tout un dossier, basé sur ses découvertes, et ses théories sur le sujet, puis alla voir l'elfyssert Lesgodasses. Si avec ça, il ne la laissait pas coincer mère-grand, et ses deux complices, elle n'y comprenait plus rien. Et cela n'y coupa pas : il lui interdit de bouger le petit doigt, alors même qu'il avait entièrement lu ses conclusions. La ranger prit donc sa décision : elle ferait semblant d'obéir mais dès que la nuit serait tombée, elle ferait justice elle-même.

L'elfe ranger se rendit aux abords de la croisée des chemins, camouflé dans la végétation. Et cette maudite adolescente était encore là ! Mais pas de loup à l'horizon. Le chaperon rouge quitta donc les lieux, prenant la direction de la maison de mère-grand. Xena la traqua, mais arrivé devant chez la vieille, voilà que cette morveuse lui fait un coup bas : elle ne s'arrêta pas et poursuivit son chemin. La ranger suivit sa piste, jusqu'à tomber sur un truc qui ne figurait pas sur sa carte, ni aucune d'ailleurs. Le chaperon rouge l'avait guidé, malgré elle, à une mine de diamant. Et l'identité du propriétaire était évidente : mère-grand ! Voilà d'où elle le sortait tout son fric, et surtout pourquoi elle se faisait discrète sur le sujet.

Xena s'infiltra dans la mine, et elle s'aperçut que la quantité de loups retenus captifs était largement supérieure au nombre de loups morts déclarés par le chasseur. D'ailleurs, elle se demandait comment il était possible de les garder tous ainsi en esclavage. C'est là qu'elle comprit l'ampleur de la machination. C'était pas juste le chasseur qui était aux ordres de la vieille, mais tout le syndicat. Pas étonnant qu'ils se soient tous ligués contre la ranger. Et ils semblaient bien à leurs aises dans le rôle des maîtres esclavagistes, faisant claquer des fouets, braquant les récalcitrants avec des fusils à flèches.

• Au boulot les sacs à puces ! Mère-grand veut, au moins, un kilo de diamants pour demains matin !

• Allez ! Bougez-vous ! Vous n'aimeriez pas qu'on soit obligé d'aller chercher de la main-d'œuvre supplémentaire ?

La ranger avait toutes les preuves avec elle. L'identité des coupables, des victimes, le mobile, et des images dessinées avec son autoplume. Elle aurait pu s'arrêter là, surtout qu'on lui avait interdit de s'en mêler davantage. Pourtant, Xena ne put se résigner à laisser les pauvres loups subir un tel sort plus longtemps. Sortant de sa cachette, elle menaça le chasseur en chef d'une de ses tartes légendaires.

• Haut les mains, les vilains !

• Vous ? Qu'est-ce que vous venez faire ici ?

• Vous êtes tous en état d'arrestation ! Bande de criminels !

• Ha ouais ? Chopez la ranger ! Qu'elle paye pour toutes ces tartes qu'elle nous a mises dans la tronche !

Ce fut la charge des chasseurs ! Écumants de rage et de pinard, ils se jetèrent sur la ranger. Mais l'elfe, gracieuse et agile, les esquiva les uns après les autres, une tarte en prime pour chacun qui les laissèrent inconscients sur le sol. Oui, c'est possible avec des tartes si on s'appelle Xena l'elfe ranger ! Il ne resta plus qu'à abattre le chef des chasseurs, mais celui-ci était prudent, commençant à bien connaître son adversaire.

Ils se tournèrent autour un moment, chacun prêt à tirer. Le chasseur appuya le premier sur la détente. Une flèche, puis deux, et trois, que l'elfe esquiva aisément par des roulades, et vint entarter son ennemi, l'étalant au sol proprement. Et comme par hasard, c'est à ce moment-là que la cavalerie débarqua. Xena s'attendait clairement à se faire engueuler, ayant désobéi aux ordres.

• Bien joué ranger ! Ça c'est un beaucoup de filet !

• Je croyais que j'avais pas le droit d'approcher la vieille ?

• Officiellement, oui. Mais j'espérai bien que vous n'en resteriez pas là. D'un point de vue légal, vous êtes la seule en cause. On a juste découvert cet endroit en essayant de vous arrêter. Un blâme devrait suffire à vous sanctionner.

• Et concernant mère-grand ?

• Malheureusement, elle est intouchable. Par contre, elle peut dire adieu à son trafic et à sa mine. Légalement, elle n'existe pas sur les cartes, et aucune concession n'a été déclarée pour son exploitation. Afin d'apaiser les tentions, et comme mère-grand ne sera pas juger, nous allons la céder aux loups à titre de dommage et intérêt.

Dans un sens, tout était bien qui finissait bien. Les chasseurs arrêtés, les loups libérés, et d'une certaine façon, la vieille était neutralisée, et la ranger s'en sortait avec une tape sur les doigts. Malgré tout, Xena ne pouvait s'empêcher d'avoir un goût amer dans la bouche. Mère-grand échappait à la justice, et il y avait quelqu'un de plus puissant qu'elle pour la protéger. Mais qui ? Et comment ?