Chapitre 8
Du côté de la mère de Tom.
Alors qu’elle est occupée à travailler en ce mercredi après-midi, elle entend des pleurs provenants de la chambre de Robin. Elle se lève pour aller voir et rentre donc dans la chambre du petit.
M: Pourquoi tu pleurs mon ange?
R: Ne réussissant pas à répondre distinctement à cause de ces sanglots, il arrive malgré tout à dire presqu’en hurlant C’est Tommy, il est mort avant de repartir dans de nouveaux pleurs interminables.
M: Ne comprenant pas pourquoi il dit ça. Pourquoi tu penses ça? Ton frère va bien, il devait retrouver un de ces amis au parc cet après-midi.
R: Il est mort, il flotte dans ..... ne réussissant pas à finir sa phrase tellement les pleurs ne se tarissent pas.
M: ça va passer mon ange. Je suis la.
À cet instant le téléphone portable de la mère sonne, elle le sort de sa poche et voit inscrit Thomas donc décroche.
M: Allô Thomas, ça va?
J: Heu non Madame, c’est Jeremy, l’ami de Thomas, votre fils est.... Cherchant les mots à dire.
M: Que se passe-t’il Jeremy? Pourquoi appelles-tu avec le portable de Thomas? D’un ton inquiet.
J: Il s’est passé quelque chose et Thomas est.... n’arrivant pas à le dire....
La mère sentant qu’il s’est passé quelque chose de grave, s’adresse à Robin:
M: Je reviens Robin, et ne t’en fait pas pour ton poisson, on ira en acheter un autre. Tout en quittant la chambre du petit et en reprenant le téléphone à l’oreille.
M: Oui Jeremy, que se passe-t’il?
A: Bonjour madame, je suis ambulancier, j’ai repris le téléphone car l’ami de votre fils est en état de choc. Votre fils a été agressé et on va le transporter à l’hôpital de la ville. Nous y serons dans 10 minutes.
M: Oh mon dieu, je vous retrouve la bas.
La mère appelant Robin pour qu’il vienne vite et ils partirent pour l’hôpital.
PDV de Thomas
J’entends des bruits, des sonneries, des voix étouffées. Je sens une main serrer la mienne, j’essaie d’ouvrir les yeux mais ça me fait mal, la luminosité est trop vive. Je me force, j’ai quelque chose dans la bouche, dans la gorge, j’essaie de rouvrir les yeux, je vois floue. Petit à petit ça redevient plus clair, les bruits et chuchotement deviennent plus distincts. Je sers à nouveau ma main et donc celle qui me la tient. Je vois que c’est ma mère, elle est au téléphone, les larmes aux yeux mais un grand sourire sur le visage.
Je regarde autour de moi et me vois allongé dans un lit avec des machines bruyantes à coté et des tuyaux de partout. Je commence à paniquer et à essayer de crier. Ma mère voyant ça lâche son téléphone dont j’entends la voix de mon père dire « allô, allô » à travers le combiné et ma mère se jette sur une sorte de télécommande accroché au lit. Quelques seconde plus tard je vois rentrer des infirmières, l’une d’elle vient mettre une aiguille dans la perfusion qui est reliée à mon bras. Je me sens comme m’endormir mais en restant conscient de ce qui se passe. Je deviens calme comme apaisé. Au bout de quelques minutes je me rendors.....
PDV Ben.
On est mi-décembre, la routine commence à s’installer ici dans ce nouvel environnement dont j’ai emménagé il y a 3 semaines. Il fait froid mais pas de neige encore.
On est vendredi, je n’ai pas de nouvelles de Mon tommy depuis 2 jours, il ne répond à aucun SMS et quand j’appelle c’est la messagerie directement. Je suis très inquiet.
Mon téléphone vibre alors que je suis en cours. Voyant que c’est Jerem’ je le rappel en fin d’aprem. Sa voix est hésitante et réservée.
J: Ben?
B: Oui, salut Jerem’ ça va? Quoi de neuf?
J: C’est à propos de Thomas, il est à l’hôpital...
B: QU....QUOI??? IL A EU QUOI???
J: Il s’est fait agresser dans le parc.
B: Agresser? Pourquoi?
J: Bah y a des photos de toi et lui qui sont sortis sur la page du bahut ou on voit que vous êtes ensemble...
B: Pourquoi il m’a rien dit?
J: Il voulait pas que tu te sente coupable je crois.....
B: Qui a fait ça? Comment va Thomas?
J: On ne sait pas encore qui. Et il est dans le coma depuis mercredi.
Après l’appel, je suis bizarre, j’ai un sentiment de tristesse pour Thomas et un sentiment de haine envers celui ou ceux qui lui ont fais du mal. En rentrant chez moi j’en parle à ma mère qui essai de me remonter le moral. Elle me dit que je ne peux pas aller le voir pour le moment, ça reviendrait trop chère et comme on ne sait pas comment réagirait mon oncle on ne peut pas lui demander de l’argent en plus. On a plus qu’a attendre des nouvelles que Jeremy doit me redonner régulièrement.
PDV Thomas
J’ouvre les yeux, je suis toujours dans cette chambre d’hôpital. J’ai toujours des aiguilles de plantées dans le bras mais n’ai plus le tuyau dans la bouche et la gorge. Je peux respirer à peu prêt normalement. Je regarde autour, ma mère est la mais semble endormie. J’appuie sur le bouton de la télécommande qui est dans ma main. Une minute plus tard une infirmière rentre en réveillant ma mère au passage par le bruit de la porte. Je lui demande en chuchotant à boire car j’ai la gorge sèche. Je reprends petit à petit mes esprits. Je demande à ma mère pourquoi je suis là car je n’en ai aucun souvenir.
Elle m’explique que j’ai été agressé dans le parc. Qu’une femme à crié en me voyant à terre avec plusieurs individus autour de moi qui me donnaient des coups de pieds. Ma mère à été prévenue ensuite par Jeremy depuis mon portable qui est arrivé en même temps que l’ambulance appelée par la passante.
Petit à petit des souvenirs me revienne au fur à mesure des explications de ma mère. Elle m’informe que la police doit venir en fin de journée pour prendre ma déposition. Je comprends qu’il va falloir que je dise la vérité et donc que mes parents doivent la savoir avant. Je demande donc à ma mère d’appeler mon père pour qu’il vienne au plus vite avant la police.
Une fois la, la discussion commence.
P: Comment te sens-tu fils?
T: Ça peut aller
M: Pourquoi tiens-tu à nous parler avant la police? Tu sais que tu dois dire la vérité.
T: Ça fais des semaines que ça ne va pas, que ça ne va plus.
P: Pourquoi cela? Je ne comprends pas.
T: Des photos de moi et de Ben ont circulé aux lycée. Sur ces photos on était en train de se tenir la main et de s’embrasser. Depuis je me fais harceler au lycée par des moqueries et des insultes.
M: Pourquoi embrassais-tu un garçon?? C’était un pari avec tes amis?
T: MAIS PARCE QUE JE L’AIME!! FAUT FAIRE UN DESSIN?? En larmes
P: Calme-toi fils, ça va aller.
T: Je suis gay que ça vous plaise ou non. Je n’y peux rien. J’ai pas choisis.
M: Calme toi. On va faire avec si vraiment c’est ça.
T: Et donc je sais qui a publié les photos et qui m’a agressé en partie.
P: Il faut que tu racontes tout à la police quand ils viendront.
T: Je sais.... c’est pour ça que je devais vous parler avant.
Je sens que mes parents ne sont pas très bien, mais ils essaient de ne rien laisser paraître.
La police arrive peu de temps après. Je leur explique l’harcèlement, les photos, les moqueries et l’agression par Théo qui se ventait de son sale coup. L’inspecteur m’indiqua qu’une enquête allait être ouverte avec mon témoignage que Théo et ses amis allaient être recherchés.
j’appris par la suite que j’ai été pendant 5 jours dans le coma. J’ai une épaule luxée, un poignet de cassé mais surtout beaucoup d’hématomes sur le corps à causes des coups reçu. J’ai aussi l’arcade de pétée et un œil au beurre noir. Il me faut rester quelques jours en observation et vu le contexte je n’allais certainement pas retourner dans ce lycée.
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