Chapitre II (partie 1/n)
à bord du Beagle * posé sur la planète inconnue n° 178.443
Le professeur s’approcha du moniteur situé de son côté de la vitre. Rien ne s’y affichait. Il attendit une minute et hurla.
—Beagle ! LES DONNEES SUR LE MONITEUR EXTERNE !
—Eh ben … Quand vous faites une blague vous je n’ai plutôt pas intérêt de m’énerver de la sorte. Répondit le Beagle avec sa voix monotone habituelle.
—Je tiens à te rappeler, au cas où tu l’ ai oublié, que JE suis l’humain. Allez, affiche-moi ces données et on sera quitte. Ta blague m’a presque fait rire.
Le moniteur afficha très vite les données de l’analyse. La conclusion du Beagle était la bonne, ces particules couvrant le sol étaient bien des spores. Des structures capables de reproduire un organisme entier. Le Beagle brisa le silence.
—Pourquoi mentir ?
—De quoi parle-tu ? demanda le professeur.
—Vous avez dit que vous aviez presque ri. Mais c’est faux. Pourquoi me mentir ?
—Je ne voulais pas vous blesser mon cher.
—Je tiens à vous rappeler, au cas où vous l’auriez oublié, que je ne suis pas équipé d’un module de tristesse.
Daar’wyn eut un fou rire, l’ordinateur de bord du Beagle aurait affiché une mine satisfaite s’il avait eu une tête.
Quartiers du professeur wyn * Beagle * posé sur la planète inconnue n°178.443
Le professeur wyn s’était réveillé tôt ce matin, le Beagle avait cru bon de le secouer avant que les premiers rayons de l’étoile locale ne brillent sur la surface.
—Quelle belle journée en perspective n’est-ce pas professeur ? Demanda le Beagle de sa voix monotone.
Le professeur ne prenait même plus la peine de répondre à ces commentaires matinaux, ils étaient programmés dans l’unité centrale du vaisseau et n’avaient pas la valeur de paroles d’un être vivant.
—Professeur ?
Le vaisseau insistait pour engager une forme de communication, le professeur persista dans son attitude et ne prit pas le temps de répondre. Il attendait une occasion d’humilier son compagnon numérique à nouveau.
—Je vous parle professeur, il y a un problème !
Ce dernier mot éveilla l’attention du chercheur, il ne l’entendait que très peu et chaque fois cela l’inquiétait énormément. Il daigna donc répondre à l’ordinateur de bord.
—Oui ? Qu’y a-t-il ?
—Je pensais juste que j’avais un problème de microphone. Répondit simplement le Beagle.
—Non, en revanche vérifie tes haut-parleurs, j’aimerai déjeuner en paix.
—Tout de suite monsieur.
Le Beagle interrompit les communications, le professeur allait enfin pouvoir profiter de son repas préféré de la journée : le petit déjeuner. La journée qui l’attendait serait raide, il faudrait trouver un nouveau spécimen à observer avant qu’il ne se suicide comme son prédécesseur.
—Beagle ?
La voix monotone qui insupportait tant le professeur ne répondit pas à sa requête. Qu’était encore parti faire cet abruti ? Tel était la question qui remplissait l’esprit du professeur en cet instant.
—Beagle ? répéta le professeur en parlant plus fort.
Aucune réponse ne vint, le Beagle demeurait muet, cela devenait presque inquiétant. Le professeur se leva et prit la direction de la salle de l’unité centrale.
—Je te préviens Beagle, je te débranche si tu ne me réponds pas immédiatement, et tu ne sera pas rebranché tout de suite.
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