Chapitre 41
Cette fois-ci, pour la deuxième nuit d’accident, je fus réveillée par des rires d’enfants et le souffle chaud d’Océane dans mon cou. Doucement, je me retournais et vit qu’elle dormait toujours. Je remarquais une table avec de nombreux fruits et mon estomac ce mis à réclamer de la nourriture. Emma me vit et me tandis une tasse de thé chaude avant de retourner s’occuper d’aune jeune femme. Je sentis ensuite quelqu’un tirer sur ma robe et j’aperçus Estelle. Je posais ma tasse de thé et la pris dans mes bras.
-Tu as bien dormis ? Lui demandais-je
-Oui, mais mon papa me manque.
-Je suis sûr que de là où il est, il veille sur toi.
-Tu était malade hier soir, ça va mieux ?
-Oui, ne t’inquiète pas pour moi. Tu vas bientôt pourvoir rentrer chez toi.
-Et si je n’ai pas envie ? Je veux rester avec toi et la gentille dame.
Sachant exactement ce qu’elle voulait, elle me regardais avec une moue adorable. Mais si j’aimais être en sa compagnie, elle avait devoir rentrer chez elle, avec sa mère et j’allais devoir reprendre le cours de ma vie avec Océane. J’avais une grand-mère à rencontrer.
-Faisons un marché. Tu rentres chez toi avec ta maman, tu es gentille avec elle et tu pourras revenir au château aussi souvent que tu voudras.
-Oui ! Alors je vais rentrer chez moi. Dit-elle en déposant un bisou sur ma joue
-Retourne auprès de ta maman, elle t’attend. Terminais-je en la posant à terre.
Dans mon dos, je sentis Océane remuer et me retournais dans sa direction pour la regarder se réveiller. Quand elle dormais, malgré ses cheveux en bataille, elle était magnifique. Elle avait ce petit sourire qui me faisait craquer.
-Bonjour, commença Océane en venant m’embrasser.
-Tu avait raison, c’est génial d’être mère. Et ça le sera encore plus de l’être avec toi. Lui dis-je en venant m’allonger à côté d’elle.
-Serait-ce une déclaration d’amour ?
-Si on veut. J’avais peur de ne pas savoir comment faire mais après avoir passé la journée avec Estelle j’ai hâte de passer des journées entières avec nos enfants.
-Tu envisage enfin de les voir comme nos enfants ?
-Oui, c’est ce que je veux.
-Tu m’en voit ravie, mon cœur. Tu as mangé ?
Face à cette déclaration, je me mit à rougir. C’était la première fois qu’Océane utiliser ce petit mot d’amour et ça faisait son effet. Je me redressais légèrement, posais ma tête dans le creux de ma main et balaya son corps du regard.
-Oui, Emma à pris le temps de vérifier. Dis-moi, tu sais quand est-ce que les familles des enfants viennent les récupérés ?
-Dans une heure je crois. Heureusement qu’aucun enfant n’est mort.
-Je vais prendre une douche. Proposes-en aussi une à tous ceux qui veulent.
-Tu ne veux pas que je vienne avec toi ? m’interrogea-t-elle avec un regard coquin.
-Ce sera pour une prochaine fois, mon amour.
-Bon, temps pis. Répondit-elle en m’embrassant
Après avoir vérifié que rien ne manquait, je me rendis dans ma chambre et pris une rapide douche avant de changer de robe. Celle-ci était toujours taché du sang de la petite Estelle. Je pris une légère robe noir à manche courte. Alors que je farfouillais dans mon dressing, j’aperçus mon premier diadème que j’avais eu à cinq ans. Il était léger et étais uniquement fait en argent. Il représentait divers petite fleures argentées, parfait pour une petite fille comme Estelle. Immédiatement, je pensais à lui offrir. Je me coiffais rapidement les cheveux puis pris ma couronne sans la mettre sur ma tête et retourna dans la grande salle. Quand Emma me vit, elle me fit aussitôt asseoir sur un mon lit et me coiffa sous le regard amusée d’Estelle.
-Est-ce que je peux avoir la même coiffure ? Demanda-t-elle toute souriante
-Est-ce que tu as pris une douche, jeune fille ? Demandais-je à mon tour
-Oui, regarde, mes cheveux sont encore mouillés.
-Alors c’est bon. Tu pourras avoir la même coiffure que moi. J’ai aussi un cadeau pour toi.
-Vraiment ?
-Je t’offre mon premier diadème. Parce que tu as été forte hier.
-C’est trop Majesté. Nous ne pouvons accepter, intervint sa mère
-Il ne me sert plus alors à quoi bon le garder. Ça me fait plaisir. Comme ça, à chaque fois que tu viendras au château ou que tu joueras à la princesse tu pourras le porter. Et puis ça me permet de vous remercier de m’avoir conseillé hier soir.
-Jouer à la princesse avec un vrai diadème de princesse ? Whao ! Merci. Dit-elle en se serrant dans mes bras.
-Je ne sais comment vous remercier Majesté, enchaîna sa mère avec une révérence
-Rendez là heureuse malgré l’absence de son père. Et ne lui mentez jamais sur ce qui lui est arriver. Dans quelque années elle risque d’oublier et la pire trahison est de ne pas savoir.
-Je me souviendrais.
Estelle, grimpa sur mes genoux pour s’y asseoir. Délicatement, je posais le diadème sur sa tête.
-Majesté ! Les parents sont là, vint m’informer l’un des gardes.
-Merci. Emma, peux-tu rassembler tous les enfants ? Je dois leur parler.
-Ne bouge pas, je vais te les chercher.
En moins de cinq minutes, tous les enfants étaient assis devant moi et attendait en silence. Je les regardai tous un par un avant de commencer à parler. Ils étaient âgés entre cinq et seize ans.
-Ces deux derniers jours on été compliquer pour tous et je voudrais remercier les plus grand d’entre vous d’avoir pris soin des plus petits. Dans quelques instants vous allez pouvoir retrouver vos parents qui se sont inquiétez comme n’importe quel parent. Pour les plus grand, éviter de les énerver en répétant sans cesse que vous allez bien pour qu’il vous laisse tranquille. Ils ont eu peur pour vous et c’est ainsi qu’ils vous montreront qu’ils vous aiment. Pour vous les petits, ne chercher pas à profiter de cela pour obtenir tout ce que vous voulez de vos parents. Chercher plutôt du réconfort dans leurs bras et dites leurs que vous les aimez. Restez ici, je vous appellerais un par un.
Je déplaçais Estelle pour me levais et la posa à côté de sa mère. Je quittais ensuite la pièce pour me rendre dans la cour où tous les parents inquiet attendais. Océane me rattrapa et vit les quelques larmes qui roulait sur ma joue.
-J’aurais tant aimé avoir une mère qui évoquait ses sentiments, qui s’inquiétait quand je me blessais, qui m’aurais montrer qu’elle m’aimait. J’aurais aimé avoir le genre de parents qu’ont ces enfants, lui avouais-je.
-A toi de devenir la mère que tu aurais voulu avoir Elena, dit-elle en passant sa main sur mon ventre. Tu as la chance de pouvoir tout recommencer à zéro et ce avec les gens qui t’aime et que tu aimes. Tu as la chance de pouvoir élever tes enfants comme tu le veux, en étant ni contrôlé ni surveillé par ta mère. Je t’ai vu faire avec ses enfants. Ils t’ont écouter sans rechigner et ce n’est pas parce que tu es l’Impératrice. Ils avaient confiance en toi comme Estelle a eu confiance en toi pour te parler. Pendant ces deux jours, tout ce que tu as fait pour eux, c’était incroyable. Tu ne cesses de répéter que tu n’y arriveras pas mais ce que j’ai vu c’est le contraire. Tu dois avoir plus confiance en toi, mon amour.
-Merci.
J’ouvris la grande porte donnant sur la cour et le brouhaha des parents ce transforma rapidement en silence. Je vis sur certains des larmes coulaient, des femmes restent suspendu à mes lèvres dans les bras de leurs maris. Océane m’aida d’un sourire que je lui rendis avant de m’adresser à la foule.
-Merci d’être venue. Je ne vais pas entamer un long discours mais seulement vous dire qu’aucun enfants n’est mort dans l’accident. Vous allez tous pourvoir les retrouver sain et sauf dans quelques instant. J’entendis le long soupir de tous les parents et ne put retenir un sourire.
-Aucun n’as été blessés ? Demanda une mère
-Si, certains ont été blessés mais rien de grave. Les plus grands ont aidés les plus petit à ne pas avoir peur. Je vais vous demander, famille par famille, d’approcher et de me donner le nom de votre enfant, Océane que voici, ira les chercher pour vous.
-Merci, Majesté. Répondirent-ils tous en même temps.
Pendant près d’une heure, les enfants retrouvèrent leurs parents et je fus satisfaite de ne voir que des sourire même si je savais que dans quelque instant j’allais devoir annoncer le nom des adultes décédé. Cependant, je ne pus qu’éclater de rire quand je vis le frère d’Océane approcher.
« -Qu’est-ce qui te fait rire ?
-A ce que je sache tu n’es pas encore père.
-Non mais je serais bientôt tonton. Enfin, si c’est ce qui est prévu.
-C’est ce qui est prévu oui. J’attends juste que ta sœur me fasse sa demande en mariage mais elle ne semble pas pressé.
-Soit patiente, mon cœur. Ce sera grandiose.
-Je n’en doute pas un instant.
-Comment tu va Océ ? Quand j’ai su que tu étais dans cette avion…
-Je vais bien, Nat’. Juste une épaule déboîté.
-Une épaule déboîté ? Comme d’habitude quoi, rigola-t-il.
Je ne fis aucune remarque mais ça sa phrase que fit légèrement mal. Je me doutais que c’était à cause de karaté mais savoir Océane blesser, je n’aimais pas ça.
-Je vais vous laisse seul un instant, ajoutais-je.
-Merci, mon cœur.
Je retournais dans la grande salle et me rendis rapidement compte qu’il n’y avait presque plus personne. Je ne pus que sourire quand je vis Estelle jouer à la princesse avec Emma, avec son diadème sur la tête. J’avais vraiment de la chance d’avoir Emma à mes côtés. Je savais qu’avec elle, mes enfants ne manquerais de rien. La mère d’Estelle, quant à elle, avait l’aire épuisée.
- Est-ce que la princesse Estelle accepte une visite du château par l’Impératrice afin que sa mère puisse se reposer ?
-La princesses Estelle accepte avec plaisir.
-Mais l’Impératrice doit aussi se reposer, enchaîna Emma
-Cesse de t’inquiéter Emma. Je serais en bonne compagnie. Ajoutais-je en regardant Estelle
-Très bien, mais fait quand même attention à toi.
-Promis.
Au moment de partir, je réussi à lire un « merci » sur les lèvres de sa mère et la vit se coucher. Je montrais à Estelle les cuisines, l’aile des domestiques, toutes les chambres sauf celle de ma mère, les salles de bain et on termina par la salle de bal. Je mis de la musique et la regarda danser comme si elle était la plus grande danseuse du royaume. Elles n’y connaissait pas grand chose mais c’était drôle et mignon de la regarder faire. Elle m’invita à danser avec elle et on resta dans cette pièce pendant près d’un heure à rire et à danser. Je la ramenais ensuite à sa mère qui dormais encore. Estelle se cala entre ses bras et s’endormit elle aussi.
-Elle m’épuise mais elle est adorable, dis-je à Océane quand elle passa ses bras autour de ma taille
-Qu’est-ce que se sera avec nos enfants alors.
-Tu n’es pas obliger de te moquer. J’aimerais bien t’y voir, tiens.
-Je ne peux pas, pas avec mon épaule.
-C’est de la triche.
-T’inquiète pas, tu pourras me voir à l’œuvre dans moins de quatre mois.
-Tu as raison. Ce n’est rien quatre mois.
Tandis que les domestiques commençais à ranger la salle, je m’assis sur l’un des matelas encore à l’écart et invitais Océane à me rejoindre. Ce dont nous allions parler, je ne voulais pas que n’importe qui puisse l’entendre.
-Au fait, ça c’est passer comment à Kelnya ?
-Plutôt bien. Les habitants ont un peu paniquer quand ils m’ont vu mais Maria leur à tous expliquer.
-Ils se connaissent tous entre eux, c’est ça ?
-Oui. Comme ici, au château, on se connais tous plus au moins.
-Tu as discuter avec elle du coup ?
-En effet. C’est une belle femme à la retraite qui passe tout son temps libre à aider ceux qui n’arrive pas à subvenir à leur propre besoin. Elle attends avec impatience de te rencontrer. Elle en sait tellement sur toi, c’est dingue.
-En même temps, si c’est grâce à elle que je suis toujours en vie, ça parait normal.
-Mais en tout cas, c’est une femme remarquable. J’avais entendu parler d’elle avant, quand elle faisait le lien entre l’Île et l’Empire pour la rébellion mais la rencontrer en vrai…
-Ton épaule, tu en as pour combien de temps ?
-Moins d’une semaine si je ne l’utilise pas.
-Que dit tu d’aller la retrouver quand tu seras guérie. D’y aller toute les deux ?
-Avec plaisir, mon cœur.
Elle se leva légèrement pour venir s’asseoir sur mes genoux. Elle posa mes mains dans son dos, les siennes sur mes épaules et m’embrassa comme si nous étions seule. De toute façon, depuis qu’elle était venu habiter au château, tous le monde savait pour elle et moi. Depuis qu’on avait plus à se cacher, je respirais beaucoup mieux. Je me sentais enfin totalement libre.
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