Le temps de l'oisillon
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Dans le parc, au printemps, gais comme une éclaircie,
Les enfants, dès midi, turbulents et joyeux,
Lancent un arc-en-ciel sur les bancs ennuyeux,
Pour envahir de jeux les allées d’inertie.
Je m’échappe un instant pour une rêverie,
Sur l’aile d’un dauphin, nuage merveilleux,
Puis je cherche les piafs de mon regard de vieux :
Déjà le ciel s’endort, point de piaillerie.
Découvrir un matin, soudain plus conscient,
Que vouloir et choisir chassent l’insouciant,
Restera pour toujours l’aveu de l’existence.
Un envol de moineaux, l’issue fait ressentir :
Elle semblait si longue et voilà que l’enfance
Ne laisse dans son nid que lointains souvenirs.
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