Correspondances : Sur terre comme au ciel

de Image de profil de Marie LuneMarie Lune

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Aujourd’hui je tombe, comme une mauvaise blague de l’Univers, sur une musique qui me fait horriblement penser à toi. Immédiatement, mon cœur se souvient du vide que tu as laissé. Malgré toutes ces années. Malgré le déni. Dois-je me sentir coupable de t’aimer encore et toujours, malgré l’amour que je porte à quelqu’un d'autre ?

Toute notre histoire n’a été qu’un mélange de drames et de joies, comme une foutue télénovela débile. On s’est alors apprivoisés. Parfois violemment, comme pour extérioriser nos douleurs. Nos chagrins. Montrant ainsi nos vrais visages, totalement mis à nu, contemplant chacun les cicatrices de l’autre. Comprenant l’un et l’autre que c’était la seule façon d’aimer que nous connaissions.

Combien de fois nous sommes nous retrouvés, même sans le vouloir ? Seule la mort a su nous séparer.

Où puis-je de nouveau ressentir la violence de notre amour ? Celui qui m’arrache le cœur, autant qu’il le fait battre. Celui qui fige le temps. Celui que je sais éternel mais qui n’est pas fait pour la vie d’ici-bas ?

Pourquoi suis-je aussi dérangée ? Tu le disais toi-même que pour t’aimer il fallait être folle. La preuve, même après ta mort je continue à faire des trucs de dingue comme te parler ou t’écrire. Je t'engueule aussi parfois. Je suis vraiment tarée.

Mon amour te sert-il où tu es, et, à moi, me sert-il encore à quelque chose ?

Sais-tu le nombre de fois où je me couche en espérant t’apercevoir dans mes rêves ? Comme je hais mon cerveau quand il m’en prive, et comme je maudis la vie quand elle m’accorde mon souhait et que tu disparais à mon reveil.

Et pourquoi j’ai envie de te ressusciter pour te cracher ma colère de m’avoir abandonnée, comme toi tu me déterrais de mon trou, un nombre incalculable de fois, pour me réveiller, me secouer, me hurler d’arrêter de m’enfuir et de déconner.

Je veux aussi te hurler comme je te déteste d’avoir eu raison et de ne pas t’avoir écouté.

Je veux retrouver les seuls bras dans lesquels je pouvais pleurer.

Et le seul cœur qui me comprenait.

Putain, comme tout est fade sans personne comme toi dans ma vie.

Sans "pirate", la clope au bec, le sourire en coin, le sourcil levé alors qu'il sait qu'il est en train de me faire vriller.

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"Beware"Chapitre16 messages | 10 mois

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