Chapitre 2

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No entra en trombe dans son appartement, et claqua la porte de toutes ses forces. Elle était haletante, et tomba à genoux, alors que toute l’adrénaline retombait lentement. Elle posa les mains au sol, puis se dit :

- J’ai eu chaud … Pourquoi faut que ça n’arrive qu’a moi ….

Elle lâcha un immense soupir, et les mains encore tremblantes, elle alla se faire un thé pour essayer de se calmer. Elle se rassura en disant que le fantôme n’avait pas pu voir son visage, que la lumière n’était pas parvenue jusqu’à elle, et que de toute manière, la ville était bien trop grande pour qu’elle puisse la retrouver. Elle se posa dans son canapé, tandis que son chat s’installa près d’elle. Elle alluma alors son pc, en attendant que morphée ne vienne lui tendre les bras. Elle attendit toute la nuit mais ce dernier ne vint jamais. Le lendemain, malgré l’angoisse de la nuit dernière qui était encore présente, elle se décida à quand même à aller en cours. Elle chercha sa carte étudiante dans son sac, mais ne le trouva pas, et conclut qu’elle devait l’avoir perdu, ce qui semblait ne pas l’inquiéter plus que ça. Elle checka vite fait les news sur son pc, et constata qu’une nouvelle fois, une jeune femme avait été retrouvée morte dans les rues de sa ville, s’agissant surement de celle qu’elle avait vu en compagnie du fantôme la nuit passée. La police invitait toutes les personnes ayant été témoin de quelque chose à se manifester, pour faire avancer l’enquête. Mais No s’y refusa, car elle avait ses propres raisons qui l’empêchait de se faire remarquer.

A peine arrivée à l’université, elle avait déjà l’impression que sa tête allait exploser. Finalement, elle se dit que c’était une mauvaise idée d’avoir été en cours, car elle n’en avait pas la motivation et qu’elle retenait rien de ce que les professeurs disaient. Les cours passèrent sans qu’elle puisse noter quoi que ce soit, et d’ailleurs, elle était si perturbée qu’elle ne remarqua même pas que le rouquin faisait tout pour l’éviter, allant même jusqu’à se cacher quand il la croisait dans les couloirs. Finalement la fin de la journée arriva enfin et il était pour les élèves de quitter le Paquebot, surnom qui était donné à l’université de Lorient. Notre héroïne s’arrêta au bord des escaliers de l’entrée et regardait la nuit qui tombait peu à peu sur la ville. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur de recroiser cette effroyable créature. Elle avait beau savoir que les fantômes étaient courants de nos jours et que les autorités s’en occupaient d’habitude rapidement, elle se sentait comme une enfant face à ses frayeurs, incapable de pouvoir les fuir.

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, elle sentit une personne s’approcher d’elle, elle tourna la tête brusquement sur sa droite et vit une des filles de sa classe en train de fumer une cigarette. No la fixa, puis lui demanda :

- Salut … est-ce que je peux en avoir une ?

L’autre étudiante, surprise, esquissa un sourire puis lui répondit en lui tendant son paquet :

- Bien sûr. Sers-toi !

No s’exécuta, et alluma la cigarette en utilisant le briquet qui trainait en permanence dans son sac. Elles fumèrent silencieusement. Puis après quelques instants, la camarade de No demanda :

- Des soucis ?

- Hein ? Oh rien de spécial, répondit-elle.

- Tu es sure ? Tu as l’air vraiment soucieuse, comme toujours d’ailleurs.

- Comment ça ?

- Je te vois souvent au fond de la classe, perdue dans tes pensées. Tu sais, c’est pas bon pour la santé de se faire du mouron sans cesse, dit l’étudiante en cracha une énorme bouffée de fumée.

- Tu dois avoir raison, marmonna notre héroïne alors qu’elle baissait légèrement les yeux.

- Après ce ne sont pas mes affaires … Je m’appelle Gaby et toi ?

La jeune femme tendit la main vers notre héroïne, qui répondit tout en la serrant :

- No, ravie de te rencontrer !

- De même.

Les deux femmes finirent leurs cigarettes, puis Gaby dit tout en se préparant à partie :

- On se retrouve demain du coup ? Bonne soirée.

- Bonne soirée à toi aussi. Et vraiment merci pour la cigarette, c’est très sympa de ta part ! dit timidement notre héroïne en jetant son mégot.

- Oh ce n’est pas grand-chose, puis tu avais l’air d’en avoir besoin. Bon allez, Salut !

La jeune femme s’en alla nonchalamment puis tourna sur le côté droit de l’université, disparaissant du champ de vision de No. Notre héroïne fit un timide sourire, satisfaite d’avoir réussi à sympathiser avec une des élèves de sa classe. Mais alors qu’elle s’apprêtait à se rendre vers son arrêt pour attendre son bus, elle sentit la température se rafraichir subitement. Elle ressentit la même pression que la nuit dernière, et donc elle ne put tirer qu’une seule conclusion, que le fantôme l’avait trouvé et qu’il venait finir le travail. No devait à tout prix s’enfuir, mais un cri l’interrompit dans sa fuite. Elle reconnu la voix de Gaby. Elle devait avoir croisé la route du fantôme, par malchance, et peut-être que l’esprit avait décidé de s’en prendre à elle par défaut, puisqu’elle ne connaissait pas le visage de No. Les cris de détresse se multipliaient, et No était immobile, tiraillée entre l’envie de l’aider et la peur de subir le même sort que toutes les autres victimes avant elle.

Un cri déchirant retentit encore une fois, et cette fois-ci, la jeune étudiante se décida à secourir celle que lui avait offert un faible instant de réconfort sans rien demander en retour. Elle prit le même chemin que sa camarade, et vit qu’elle s’était dirigée vers le Parc qui se trouvait dans l’enceinte du campus. Alors que No s’éloignait, une autre personne sortit de l’université et se stoppa net lorsqu’il la vit courir à toute allure vers la source des cris.

No courrait à en perdre haleine. Elle avait augmenté sa vitesse grâce à son aura mais elle avait peur que ça ne soit pas suffisant. Elle donnait tout ce qu’elle avait, si bien que ses muscles criaient de douleur. Elle vit alors, à la lumière des lampadaires, Gaby sur le point de se faire piéger par le fantôme. La jeune femme avait un air apeuré, et semblait ne pas pouvoir se défendre face à l’esprit. No s’arrêta, et hurla à pleins poumons :

- HEY !!

Le poltergeist se figea net. Il tourna la tête, et croisa le regard de notre héroïne qui sentit son sang se glacer immédiatement. La femme fantôme, après avoir plongé Gaby dans l’insconcience, s’éleva dans les airs puis dit lentement :

- Cette présence … Cette énergie … Je te reconnais … Je t’ai enfin retrouvé … Ma petite fuyarde.

No, toute tremblante, rétorqua :

- Relâche-la ! C’est entre toi et moi !! Elle ne t’a rien fait.

- Oh mais je vais voler son énergie à elle aussi, répondit le fantôme tout en avançant lentement vers notre héroine.. Je ne peux me permettre de la laisser s’échapper, comme je l’ai fait avec toi. J’ai pensé que tu allais prévenir les autorités mais ce ne fut même pas le cas, une chance pour moi.

- …

No tenta de bouger mais ses membres étaient paralysés, elle était incapable de se mouvoir et se retrouvait à la merci du fantôme qui s’approchait lentement, tout en ricanant. Les mains de l’esprit entourèrent alors la tête de No, et elle se mit à dérober son énergie vitale. Cela avait pour effet de plonger la jeune femme dans un état semi-léthargique. Elle tentait de se débattre mais rien n’y faisait, ses forces s’évanouissaient. Le fantôme s’en délectait tandis que l’énergie de la pauvresse envahissait peu à peu son corps astral.

Cependant des bruits de pas l’interrompirent. Une ombre se dirigeaient vers eux, en dandinant paisiblement. Puis elle s’arrêta juste avant que la lumière ne puisse dévoiler son visage. Elle dit au fantôme, avec une voix plutôt masculine :

- Enfin je te trouve … Plusieurs jours que je te cherche. Bob et les autres vont être fiers de moi.

- Tu me cherchais ? S’étonna le fantôme.

- Oui, on peut dire qu’un fantôme tueur de non-spéciaux … ça ne court pas les rues. Mais je suis navré, ta tuerie s’arrête maintenant.

- Tu crois vraiment réussir la ou la police à échoué pendant de longues semaines ? Je refuse de quitter ce monde ! Je tuerais ce monde, pour réussir à me maintenir ici, je suis morte bien trop tôt, j’ai tant de choses à découvrir … JE NE DISPARAITRAIS PAS !!!!

Alors qu’elle hurlait de toutes ses forces, de la terre et des cailloux se mirent à léviter tout autour d’elle pendant que des lampadaires et des arbres commençaient à se briser et à s’effondrer. L’inconnu fixait cette scène sans sourciller, et marmonna :

- Je suppose que c’est un refus de te rendre sans histoire … Tu ne me laisses pas le choix …

- Qu’est-ce que tu racontes ?! Assume tes paroles jeune mortel ! Ce seront tes dernières avant ta mort. Montre ton visage, que je vois celui que je vais tuer ! A moins que tu ne sois trop lâche pour le faire par toi-même !

No tentait de voir ce qui déroulait sous ses yeux, mais sa vision était voilée, et très vite elle tomba dans les pommes. Le fantôme se mit à envoyer des objets en direction du jeune homme qui les esquiva aisément. Il plongea alors la main dans son sac en bandoulière et en sortit une énorme poignée d’une étrange poudre multicolore qui brillait de milles feux. Le fantôme eut un mouvement de recul en voyant la poudre, qui se mit à éclairer le visage de l’homme qui lui faisait face. Il s’agissait du rouquin que No avait tenté de suivre toute la journée durant. Il dit au fantôme :

- Je disais donc que tu ne me laissais pas le choix, je vais devoir employer la force !

Le jeune homme lança sa poudre dans les airs tandis que le fantôme, dos au mur, dû passer lui aussi à l’offensive et propulsa plusieurs objets via sa télékinésie, dont notamment des poubelles et des bancs.

Le jeune garçon posa sa main au sol, et aussitôt la poudre se regroupa autour de cette dernière. S’en suivit la formation d’un énorme mur de pierre qui servit de protection au rouquin. L’esprit continua d’envoyer des projectiles, mais la barricade tint bon. Enragé, il poussa un hurlement ce qui creusa des fissures tout autour de lui. Le fantôme se rua pour contourner le mur et prendre à revers son adversaire. Il envoya quelques projectiles pour lui servir de diversion, et se rua pour contourner le mur. Une fois ceci fait, il aperçut une forme humaine qui se tenait caché derrière la protection. Sans chercher à comprendre, Le fantôme déploya ses griffes et trancha son adversaire au niveau de la gorge, le décapitant net. Cependant, l’esprit ne put se réjouir de sa victoire car il vit que la tête se transforma en terre une fois séparée du reste du corps. Piégé, elle entendit une voix venant d’au-dessus lui dire :

- Tu es drôlement naïve pour une créature surnaturelle.

L’esprit releva la tête vers le ciel, et se trouva nez à nez avec son opposant, son poing chargé d’une intense énergie multicolore. Il s’apprêtait à pousser un hurlement, mais le garçon l’interrompit en lui assénant une puissante droite, chose qui semblait impensable puisqu’il se croyait invulnérable de par son statut de fantôme. Cela envoya l’esprit s’écraser face contre terre tandis que le rouquin atterrissait à quelques mètres de lui. Blessé de son orgueil, la femme fantôme se releva et s’écria :

- QUI EST TU POUR OSER ME FRAPPER ?

Le rouquin la pointa du doigt et répliqua :

- Tu n’as pas besoin de savoir mon prénom … Disons juste que je suis …. Un beubarz. Et comme maintenant je t’ai rendu un corps physique … Je vais pouvoir en finir.

Cela surpris le poltergeist, qui réagit immédiatement en entendant le mot « Beubarz », laissant échapper un :

- Attends, tu as dit …

De l’énergie multicolore se mit à entourer le combattant humain qui pointait toujours du doigt son adversaire. Le sol se mit à trembler et de la lumière commença à s’accumuler devant la main du beubarz. Il esquissa un sourire, et dit au fantôme qui semblait effrayée :

- Ne t’inquiète pas … Ca va être sans douleur.

- Non, s’exclama le fantôme. Pas ça … JE NE VEUX PAS PARTIR !! PAS MAINTENANT !!!! JE N’AVAIS PAS DEMANDE A MOURIR !!! AHHHHHH !!!

Le fantôme vola vers le rouquin pour l’empêcher d’attaquer, mais c’était trop tard. Il fronça les sourcils et susurra lentement :

- … Imagination Shot.

Un tir d’énergie multicolore partit de son doigt, et transperça le fantôme qui s’arrêta aussitôt. Son visage se figea sur une expression horrifiée, tandis qu’un trou béant siégeait en plein milieu de son corps ectoplasmique. Puis après quelques secondes de flottement, son enveloppe commença à se détériorer, se déchirant en de minuscules petites particules. Le rouquin le fixait en silence, et alors que la femme esprit disparaissait petit à petit, elle déclara :

- Pourquoi ça c’est fini ainsi … Je me sens … en paix. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentit aussi bien. J’étais aveuglé par ma colère … et ma haine pour les vivants.

- …

- Dis-moi … Il y a quoi après ?

- Ça, je ne peux te le dire, répondit le jeune homme. A toi de le découvrir.

- Humpf … C’est une réponse détournée pour dire « rien » n’est-ce pas ?

Le rouquin resta silencieux. Le fantôme sourit puis dit tandis que presque la totalité de son corps avait disparue :

- Si seulement j’avais fait plus attention ce jour-là … Mais je suppose que maintenant, c’est trop tard pour avoir des …

Elle ne put terminer sa phrase. Elle avait déjà disparue. Le jeune homme resta immobile un instant, puis se rendit près de No et Gaby pour voir dans quel était leur état. Elles étaient inconscientes mais en vie. Il sourit, puis prit son portable et appela immédiatement les secours afin qu’ils puissent s’occuper des jeunes femmes et aussi la police pour qu’il puisse rapporter la mort du fantôme.

- Mademoiselle ?

No ouvrit les yeux. Elle était dans une chambre d’hôpital, une infirmière à son chevet, quelques heures après les événements du parc de l’université. Cette dernière lui expliqua qu’un bienfaiteur avait appelé les secours après qu’elle ait vaincu le fantôme avec son amie. Encore confuse après son réveil, No ne comprenait pas ce qui lui disait la femme en face d’elle. Puis en tournant la tête sur sa droite, elle vit Gaby endormie, cette dernière couverte de pansements. Cela emplit No de joie, elle qui croyait sa nouvelle amie perdue. L’infirmière quitta la pièce et dit à sa patiente qu’elle pourrait sortir ce soir, comme elle n’avait aucune blessure grave contrairement à sa camarade.

Le soir venu, No sortit effectivement de l’hôpital et se retrouva face à plusieurs journalistes locaux qui voulaient interviewer celle qui avait non seulement survécu mais aussi terrassé le fantôme serial killer. Malheureusement pour eux, No n’était pas d’humeur loquace, elle ne leur donna aucune information croustillante et fila à l’anglaise dès qu’elle le pu. Elle rentra chez elle et alla se coucher sans plus attendre, épuisée par ce qu’elle venait de vivre.

Le lendemain, lorsqu’elle arriva sur le campus, elle remarqua que de nombreux élèves la regardaient fixement. Lorsqu’elle s’assit à une table de sa classe, une de ses camarades l’approcha et lui demanda timidement :

- C’est vrai que tu as battu un fantôme tout seule ?

- Hein ? retorqua No en levant les sourcils. De quoi tu parles ?

Sa camarade lui tendit un journal. Il y avait une photo de notre héroïne à la sortie de l’hôpital. Cela fit sursauter No qui aspirait à la discrétion et qui faisait tout pour être la plus discrète possible. Cependant, cette soudaine célébrité fit plus forte que sa raison, et elle succomba aux méfais de la popularité. La jeune femme attrapa le bout de papier, lu vite fait l’article et dit alors :

- S’ils l’écrivent, c’est que c’est vrai haha.

Toute la classe se rassembla autour de No et tous ses camarades la harcelèrent de questions, si bien qu’elle dut inventer une histoire totalement rocambolesque pour satisfaire leur curiosité. Le rouquin entra dans la pièce, et laissa échapper un faible ricanement en voyant la jeune femme aux prises avec ses nouveaux fans. Heureusement pour elle, la professeure arriva et la sauva des griffes de ses groupies. Tout le reste de la journée, ce fut la même rengaine. Des personnes vinrent la voir pour lui demander des précisions sur l’affaire, et à chaque fois notre héroïne, amusée par la situation, donna une version différente. Heureusement pour elle, les cours se terminaient et la jeune étudiante allait pouvoir se rendre à l’hôpital pour rendre visite à sa nouvelle amie, et enfin retrouver la paix après une journée tumultueuse. En sortant de la salle de classe, elle vit le rouquin qui la devançait de quelques mètres dans le couloir. Elle ne l’avait toujours pas remercié pour son sauvetage face au fantôme. Il était accompagné d’une jeune femme à lunettes qui lui parlait tout en lisant un livre. No prit son courage à deux mains et courut après le garçon en hurlant :

- Hey attends !

Ce dernier se retourna surpris, tandis que son amie ferma son livre et détourna légèrement la tête. No s’arrêta devant lui, le souffle coupé, et dit :

- Excuse-moi de te déranger … Je voulais juste te remercier pour … enfin tu sais … Le fantôme tout ça et …

La jeune femme aux lunettes la coupa sèchement en disant :

- Mais je croyais que c’était toi qui avait tué le fantôme ? Tu aurais menti aux …

- C’est bon Sandra, je m’en occupe, coupa le rouquin avec une pointe d’autorité dans la voix. On se voit demain ? Je vais rester discuter un peu avec elle.

- D’accord, souffla Sandra. A demain alors.

Elle rouvrit son livre et se remit en route, la tête de nouveau plongée dans sa lecture. Le rouquin dit alors à No :

- Il n’y a pas de quoi … J’allais pas te laisser faire face seule à un fantôme meurtrier. On m’a toujours apprit d’aider ceux dans le besoin.

- Un justicier en herbe ? S’étonna No. Je suppose qu’on va pouvoir se sentir en sécurité dans l’université maintenant.

- Haha on peut dire ça en effet, ricana le jeune homme en se grattant la tête.

Un silence gênant s’installa, puis après quelques instants, l’étudiant dit à la jeune femme :

- J’ai un train à prendre … du coup je vais y aller.

- Oh pas de soucis. Au fait, moi c’est No.

Elle tendit sa main en prononçant ces paroles. Max la regarda, sourit puis répondit tout en la serrant :

- Moi c’est Max. Si jamais tu veux venir manger avec nous demain, on est à la cafétéria. On s’assoit toujours à la table près de la machine à café.

- Oui je sais.

- Quoi ?

- Je veux dire, ce sera avec plaisir.

- Très bien. Donc à demain.

Max s’en alla en trottinant pour ne pas louper son train. No ne parvint pas à contenir sa satisfaction, et se mit à sautiller de joie, contente de s’être fait un ami de plus. Elle attrapa le premier bus et rentra chez elle le cœur léger, ne se doutant pas que cette rencontre allait changer sa vie.

Max regardait le paysage alors que le train filait à tout allure à travers la campagne bretonne. Soudain, son portable vibra dans sa poche. Il décrocha, et une voix lui dit :

- Alors cette journée ? Ca été ?

Alors qu’il regardait la nuit tomber, il répondit :

- Oui, j’ai réussi à me faire une amie aujourd’hui.

- Qui donc ?

- Tu sais, la fille qui m’a suivi pendant toute une journée l’autre fois ? C’est elle. C’est celle que j’ai sauvé du fantôme.

- Ah … Tu as le don pour t’entourer de filles bizarres non ?

- C’est vrai. Sinon pourquoi tu m’appelais ?

- Ah oui, s’exclama l’interlocuteur du rouquin. J’ai vu Demetrius et il m’a dit qu’il avait besoin de nous sur une affaire. Un spécial qui serait en train de semer la pagaille en pleine ville.

- D’accord, j’arrive bientôt. Je vous rejoins dès que possible.

Max raccrocha, alors que le train s’approchait de l’impressionnante ville bretonne qu’était Vannes avec ses plusieurs centaines de milliers d’habitants.

Pendant ce temps, un vieil homme assez corpulent et vêtue d’un costume entièrement regardait plusieurs œuvres d’arts, dont notamment la Joconde ou encore La Cène, toutes rassemblées dans ce qui semblait être une galerie personnelle. Il se frottait la barbe en admirait ses œuvres, quand une femme de chambre débarqua dans la pièce après avoir toqué. Elle s’approcha lentement avec un journal et déclara :

- Monsieur, ceci devrait vous intéresser.

Le vieillard attrapa le journal et commença à en lire les gros titres. Il vit alors le visage de No sur ce dernier. Il fronça les sourcils et déclara tout en jetant le bout de papier sur le sol :

- Appelez mes hommes de mains … Nous savons maintenant ou est passé notre félin voleur d’art.

- Quand doivent-ils partir monsieur ?

- Sur le champ. Il faut qu’elle comprenne qu’on ne roule pas le baron Pikasau sans en assumer les conséquences.

Une aura démoniaque entoura alors le vieil homme, alors que sa servante quittait la pièce et arriva dans un immense couloir qui contenait la plupart des œuvres d’arts majeurs de notre monde, et de chacune des époques.

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