Les Divines
Nous avions mal évalué nos positions au sein du conseil des Ordres et cela nous avait mis dans une situation plus qu’indésirable, Reydanna et moi. Le jour où nous avions réclamé que justice soit faite dans l’une des affaires qui impliquait des relations entre divinités primordiales et des races inférieures, l’affaire, en réalité, était bien plus que délicate.
Le genre d'affaires que nous n'avions pas voulu s’étaient produites. Et il fallait que toutes et tous soient mis au courant de l’ampleur que pouvait causer ce genre d'unions, les hybrides n’auraient jamais dû exister.
En sachant cela, ce fut le Chaos à travers le conseil, beaucoup de nos adversaires criaient aux mensonges stipulant que c’était impossible de se lier d’une quelconque manière à des mortels. Mais nous avions des preuves concrètes et d’autres membres du conseil, plus conservateurs, restaient plus silencieux que jamais.
- Qu’avez vous comme preuve face à tant d’indignation, Selvélian ?
- Nous savons de sources sûres que deux hybrides ont hérité de pouvoirs prohibés et nous en avons la preuve !
- Tiens donc ! Et j’aimerais bien voir cela voulez-vous ! s'insurgeait Drahan le président du conseil.
- Très bien président, en voici le récit.
J’avais invoqué mon pouvoir mémoriel "la gnoséologie" et dans celui-ci, se représenter des images très précises, ainsi que les lieux et les dates de ma surveillance. J’avais observé le jeune Traxine âgé de seulement dix sept ans et ma femme surveillait la promise de Riverdan dit le fou, Drohontès. Une beauté comme il n'en existe pas deux. Deux hybrides habitant sur Plénize, une planète située dans le royaume de Vang & Art.
Vang se leva de son siège visiblement choqué par la nouvelle.
- C’est impossible, je l’aurais su ! Mensong…
Mais Drahan le coupa net, en disant :
- Poursuivez donc Selvélian… si bien sûr Vang & Art nous l’accordent !
- Pardonnez mon conjoint et poursuivez, je suis toute ouïe, mentionnait Art avec un ton et un air suffisant.
- Voyez par vous même !
Traxine était seul dans la cour de son académie et face à ses faiblesses d’adolescent, il se sentait inférieur à ses camarades et leur avait fait une démonstration de force. Tous l'avaient adulé après avoir soulevé la statue à l'effigie de Vang & Art et c'est d’une seule main qu’il l’avait soulevé. Les professeurs effarés face à cet exploit l’avaient signalé aux Régents de la ville, mais ils n’avaient rien fait. A la place, ils l'avaient déscolarisé et protégé de toutes influences extérieures, comme s’ils connaissaient sa valeur et son origine.
La vision s’arrêta lorsque Traxine suivit Palmé, un Maître des éléments, pour lui apprendre à contrôler ses dons.
Vang fixait Selvélian d’un air mauvais comme s’il avait été tenu au courant de la chose, mais il ne pouvait rien faire, car Selvélian et Reydanna étaient classés premier dans le conseil des Ordre.
Quand à la vision de Reydanna, elle se focalisa sur Drohontès qui était l’aube de sa vie de jeune femme et ses pouvoirs se manifestaient que lorsque elle se sentait en danger.
- Et sur cette image, on peut même voir qu’elle maîtrise assez bien un champ de force qui lui permet de se protéger d’une horde de Gridgs. Et voyez par vous même, elle réplique même avec des boules de plasma, ne laissant aucune chance de survie à ces sordides Gridgs.
Le silence s’installa dans l'hémicycle, la projection, des deux hybrides, les avait laissés presque sans voix et tous et toute se regardèrent entre eux cherchant un présumé coupable. Le trouble et le mensonge s'insinuaient entre tous tout en laissant s'immiscer un silence cathédrale en ces lieux.
Ce fut le début de notre aventure, sans savoir que nous allions être la cible de Créatures Divines.
Nous savions qu’il ne fallait pas nous mettre à dos les dieux du Draïr, alors ma femme et moi, nous avions un plan qui consistait à tenir à distance Vang & Art ainsi que la famille du Damhan, des Dieux primordiaux que nous soupçonnions de pactiser avec des mortels. La chose ne semblait pas aisée, tout en sachant qu’ils avaient des places importantes au sein du conseil des Ordres.
Le plan était alors de nous rapprocher des dieux du Draïr, troisième du classement de l’Ordre. Nous savions de source sur qu’ils se tenaient à distances de tout ce que pouvaient faire les mortels. Mais nous étions sûrs qu'ils devaient en savoir plus. Alors on devait s’entretenir avec eux tout en sachant qu’ils ne parleraient probablement pas. Dans la hiérarchie des divinité, les dieux du Draïr étaient en troisième place, juste devant Vang & Art qui était devant la famille du Damhan se positionnant à la cinquième place.
Or, comme nous étions premiers, nous avions un droit de parole conséquent au sein du sénat et nous avons demandé audience au président du conseil, Drahan pour qu”il puisse demander une enquête préliminaire entre les huit Divinités primordial.
Finalement, Reydanna et moi avions convenu que personne ne devait savoir ce que l’on manigançait, mais nous ne pouvions pas mentir aux dieux du Draïr. Alors il nous avait fallu un plan et la seule divinité à pouvoir nous aider était Sadara, une déesse passée Maîtresse dans les Arts Majeurs. On l’avait tenu au courant de notre affaire dans toute son envergure. Reydanna et moi nous nous rappelions que nous avions concertés les sept membres du conseil avec une place d’honneur pour Sadara qui nous avait tenu un discours sans équivoque.
- Bonjour à toutes et tous membres du conseil, président, lançait-elle en faisant un signe de tête puis elle reprit, j’ai de quoi faire pâlir un morse avec les données qui m’ont été confié, elle prit son souffle, bien évidemment, je ne donnerais aucun nom quant à leur origine, je vous demande simplement de me croire sur parole. Nous savons que certains des membres du Conseil sont soupçonnés de dissimulation de donnés dans l’affaire des hybrides et donc étaient au courant et certains et certaines n’ont rien dit, le tout dans l’objectif…
Sadara fut vivement coupé par Vang qui répliqua sans attendre d’être auditionné.
- Vous savez qui, moi, je soupçonne d’un tel drama, c’est vous, accusait-il en fixant du doigt Selvélian et Reydanna. Oui ! Vous ! Regardez dans leur regard, ils veulent faire une révolution, tout simplement pour que la Création se rapproche et donc de nous réévaluer le tout pour nous nuire et briser l’équilibre entre nos royaumes.
Le président du conseil, Drahan ordonna le calme pour que tout se passe au mieux et Sadara reprit :
- Voyez vous, maintenant, que notre étude a éclaté en plein jour. Autrement-dit, ce remu ménage que nous essayons de clarifier à comment vous dire... remuer le couteau dans une plaie si profonde qu'elle semble blesser certains membres du Conseil. A ses mots, je vous laisse libre d’être juge et je laisse le fin mot au président du conseil.
Drahan était rouge de colère, comment cela avait pu arriver à leur minorité. Des femmes et des hommes avaient été la cible de divinité qui régnaient au sein même du Conseil, il balaya du regard les huits membre et finit par dire :
- Depuis la place qui m’est dûe, je demande qu’une enquête ait lieu et ceux dans les plus bref délais. Ce sera tout pour le moment et nous nous reverrons le mois prochain.
Tous repartirent de leurs côtés et nous avions rejoins Sadara :
- Félicitations et merci Sadara! dis-je tout sourire.
- Ce n’est rien, cela fait partie de mes nombreux talents, l’Art et la la mise en scène.
- Nous avons eu gain de cause et la suite va s'annoncer rude, affirmait Reydanna.
Notre position n’était pas des plus confortables, mais nous avions réussi à mettre le doute dans les esprits de chacuns et surtout dans ceux des dieux du Draïr, les dieux Lunaires.
Deux semaines plus tard, nous avions réussi à inviter Selvar l’un des dieux du Draïr à notre table et nous lui avons parlé franchement de nos soupçons. Je me rappelle qu’il n’avait pas apprécié nos accusations en soutenant que parmi les septs premiers de la confrérie du Conseil des Ordre, personne n'aurait jamais franchi ce cap que nous avions évoqué. Mais c’était mal voir ma femme Reydanna qui avait toujours le mot juste à chaque discours et nous avions éveillé la curiosité d’un des dieux des Lunes.
Selvar avait, pour lui seul, cents trente lunes à son effectif et il était chargé de surveiller l'hémisphère Est du royaume de Pacca. Pacca étant gardien et un roi de Pacca et il était soupçonné de coucher avec les plus belles créatures des royaume et cela était formellement interdit. Mais cela ne passa pas auprès de Selvar en indiquant que nos bien fondés n'étaient pas avérés.
Nous avions aussi parlé des deux hybrides Traxine et Drohontès, en soutenant la possibilité que Vang & Art aurait pu laisser s'accoupler des divinités avec des mortelles où qu’il devait surement être au courant de telles actions.
- Je ne pense pas que Vang & Art aurait pu laisser faire de tels actes, soutenait Selvar, mais je peux surveiller sans son accord, la planète Plénise, simplement par curiosité. Or, pour cela, il me faut l’accord de Maître Draïr, au grand risque de me faire bannir.
Nous avions une chance d’être entendu par le Maître des dieux du Draïr, Benclare. deux semaines après nos investigations, nous avions Reydanna et moi eu des attaques, des représailles et cela devenaient de plus en plus oppressant, nous étions en train de perdre de l'influence, jusqu’au jour où nous avions reçu l’appelle télépathique de Benclare, disant de nous méfier de toutes et tous.
Et il avait raison… car après deux mois après nous avions été cambriolé, tous nos dossiers sur les cas sensibles avaient été souillés et supprimés. Et ce fut lors d’un gala de charité que nous avons été arrêtés par la Cour Suprême, une arrestation orchestrée par les grands Juges Orcan et Tangha qui nous avait dans leur collimateur depuis un bon moment, car eux aussi étaient devenus trop proches des mortels.
Cela nous avait valu la honte et on avait été éloignée du conseil des Ordres sans que personnes ne s’y oppose ou presque, Sadara nous avait fièrement défendu, mais cela lui coûtât la vie, plus tard nous avions apris qu’elle avait disparu, certains même nous avait dit qu’elle était morte, mais pour sûr nous nous en doutions.
On avait été enfermé dans la prison dont le lieu avait été tenu secret, une prison acoustique, le genre de prison ou la peur régnait en maître bien sûr nous étions séparés Reydanna et moi, nous y avons passé deux éternités sans que personnes ne vienne nous chercher, visiblement on avait dérangé beaucoup de monde. Mais nous avions foi en le Créateur, car si nous étions encore en vie, c’était pour que tout cela change tôt ou tard. Et on avait été libéré par une femme qui en avait dans le pentalon, Dana la Louve de son surnom,
Ce fut comme cela que nous terminons notre récit en sachant que demain nous réservera plein de promesses. Notre retour en scène allait en devenir. Nous n’étions plus seuls à présent Stank et Dana la Louve ainsi qu’une dizaine de détenus avions l’envie de remonter le temps histoire de faire valoir nos droits.
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FIN DE LA PARTIE UNE
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