Histoire d'Om
Des flots en reflux, profonds, infinis, je vois danser comme une nappe d’azur dont l’écume dentelle se jette à mes pieds
Au soleil qui imprime son rayon d’or sur sa cuirasse émouvante, je me suspends dans l’attente peut-être d’y promener l’ombre délavée de mes orteils sur le sable chaud
Et puis je me lance, je me lance avec cet élan fou des premières fois, je me lance enfin dans la course folle des clapotis écumeux, à revers
Des baisers liquides m’étreignent, vertigineux, s’emparent de mon corps transi jusqu’à ce qu’il disparaisse enfin dans le bleu mouvant
Et me voilà comme noyé au confluent des froids, des chauds, des caresses et des morsures, des caresses morsures
Et la chanson qui tangue qui tangue en moi et mon corps d’être aimé et perdu en elle et tout cela encore qui va et qui vient dans les ombres marines où se dilue mon être mon moi mon âme
Dans l’éternelle harmonie d’une origine
Et je n’en reviens pas
Annotations