Marie, la souris marrie, sourit
Un léger ronflement soulevait l’édredon.
Marie prit l’enveloppe et y glissa son don.
Un souffle. Un mouvement. Et s’il se réveillait ?
Marie tremble aux côtés du corps ensommeillé.
Fermement agrippée à la trame du drap,
Marie voit le bras droit serti d’un sparadrap.
L’enfant s’éveille alors, encor tout courbatu,
Frotte ses yeux. Trop tard. Marie a disparu.
Elle a sauté d’un bond léger sur la moquette,
Portant à bout de bras le tribut de sa quête.
Cet ultime joyau finira sa cagnotte :
Dans un coffre scellé, mille et une quenottes.
Marie quitte la chambre et sent l’adrénaline
Monter comme elle atteint le sol de la cuisine.
Il l’attend. Il la tente. Ici depuis hier.
Osera-t-elle ? Au sol, un morceau de gruyère.
Notre souris avance une patte tremblante
Vers l’appétissant met aux effluves troublantes.
Bim ! Un piège. Un éclair. Le corps de Marie gise ;
Sur le parquet glacé dent blanche et souris grise.
La morale à tirer de cette étrange histoire
Est qu’il est illégal de trafiquer l’ivoire.
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