M comme maudit(s)
Parfois, j'ai l'impression de te croiser au détour de quelques mots,
Parfois, j'ai l'impression que tu continues de m'épier, derrière mon dos,
Parfois, j'ai l'impression de sentir à nouveau sur ma nuque, ton souffle chaud,
Je me surprends encore, dans les soirs glacés par le vent,
à penser à toi, à tous ces instants perdus, laissés au néant,
Tu étais douceur pour panser mes blessures d'antan,
Il est vrai que j'ai complètement détruit notre ritournelle,
Je t'ai réduis en cendres et ai brisé tes longues ailes,
J'ai avalé notre semblant d'amour et ai cramé ton ciel,
Deux âmes perdues au creux d'une humanité encore plus perdue que nous,
Pendant un temps, tu m'as aidé, grâce à toi, j'ai tenu l'coup,
Jusqu'à ce que mes démons reviennent et m'empêche de faire perdurer notre « nous »,
Je te demande pardon, pour toutes ces fautes,
Je te demande pardon, de m'être donnée à ces autres,
Je te demande pardon, de t'avoir traité de la sorte,
Ce soir, je me libère de tout ce mal que l'on s'est fait,
à vrai dire, surtout celui que je t'ai causé,
Ce soir, je me libère, de tout ce que l'on ne s'est pas donné.
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