Je ne parle pas de sentiments
Je dois bien admettre que c'est vrai, la chaleur des bras chauds qui m'enlacent durant ces longues nuits d'hiver, me manque.
Je me sens bien seule lorsque la nuit pointe le bout de son nez et qu'il n'y a personne pour caresser mes douleurs nocturnes.
Vous savez, celles qui ne se taisent qu'une fois le soleil levé.
Les souffles chauds sous la couette et tout ce qu'ils prolifèrent me manquent. Je (re)cherche la douceur et la sensualité en tout être. La solitude me désarme et les larmes coulent parfois à flot lorsque seul le vide m'entoure de ses grands bras froids et rigides.
L'Amour n'est plus au rendez-vous mais vous savez, je n'en demande pas tant.
Juste un peu de chaleur humaine pour égayer mes sourires et mettre un peu de baume sur ce qui tapisse mes insomnies.
Caresser un corps anonyme et le laisser m'étreindre le temps de quelques heures.
Ne plus jamais le revoir, ne plus jamais sentir son odeur mais s'en imprégner, le garder avec moi sans qu'il ne soit là.
Ne jamais oublier tous ceux que j'ai embrassé, tous ceux que j'ai aimé. Me nourrir de mes propres souvenirs lorsque mon corps gelé ne sait plus contre qui se réchauffer.
Ne jamais oublier tous ces mots que l'on ne m'a jamais dis, tous ceux que je n'ai jamais osé prononcer.
Les mots que je m'interdis à présent. Les mots niais, vous savez, ceux qui font du bien. Ceux que je rejette et renie à présent. Ceux que je ne veux plus voir, ceux que je ne veux plus entendre.
Je ne veux que le calme de la tendresse, la danse des corps sans qu'il n'y ait d'ivresse. La sincérité de la sexualité sans lendemain, celle qui ne fait ni ravages, ni promesses.
Celle qui ne reste pas et pourtant, celle que l'on n'oublie pas.
Tout ce qu'il me manque, c'est un peu de phéromones mélangé à quelques doses de chaleur humaine et de douceur.
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