Tamisé, le ciel fait maintenant forte impression. Illuminé de couleurs chatoyantes, arcs pourpres, sphères orangées, le naturel bleu s'efface peu à peu devant la splendeur de ces éclats. Ephémère, le soleil rougeoyant dépose autours de lui sa doucereuse ombre. Dans les fines feuilles des arbres, sa lumière s'y presse et déploie sous mes yeux un festival de fraicheur. Les arbres sont désormais pourvus d'infinies extensions olives, vertes ou or. Ces symboliques feuilles scintillent et forment un contraste avec le ciel strié. Mon ami le saule pleureur laisse tristement tomber ses branches onduleuses mais la brillance de son aura me réconforte de son regard nostalgique. Derrière le fameux pin dont la cime troue les cieux, une timide fumée s'échappe, déversant en mon cœur les parfums de mon enfance. Elle s'y love et remonte jusqu'au creux de mon oreille pour y déverser un flots de paroles rassurantes. Enfin, derrière cette sournoise mêlée de roses, aussi séduisantes que vénéneuses, un feu brûlant de sentiments, grignote lentement l'horizon cobalt d'un ciel sans nuages.