Il réclame de la pub sur les réseaux sociaux, mais les RS c’est pas votre truc.

Oui c’est vrai, les RS sont le nerf de la guerre. Je rappelle que les éditeurs, galeristes etc, les professionnels de l’Art en général, sont aussi et surtout des comptables. Ils comptent leurs sous autant que leurs émotions pour minimiser le risque financier pris de lancer une production et un artiste. Les professionnels de l’Art grands ou petits, cherchent un placement sécurisé. Ils ne veulent pas se tromper sur le partenaire dans lequel ils investissent : l’artiste. Peu prennent de nouveaux venus, leur cheptel ayant atteint le Corum bancaire. Donc l’artiste n’a d’autre choix que de court-circuiter ce « marché » et les RS sont THE moyen. Ensuite, une fois l’artiste installé dans son réseau, ayant fait ses preuves d’auto-promo, ayant démontré sa professionnalisation acquise et ses compétences avérées dans les échanges avec les différents partenaires, les pros de l’Art se radinent. Ouais. Pas très juste tout cela, parce qu’alors il ne reste plus grand-chose à faire. Sauf que si, cela est utile, une fois le pro attrapé, l’artiste peut se remettre à son art !

Bref, les RS c’est pas votre truc. Ne vendez pas votre âme, votre ami ne vous en voudra pas. Il y a mille façons d’aider votre ami : en parler à votre boucher, chef, banquier, toubib, bibliothécaire de quartier, faire passer sa production, son adresse internet, son nom d’artiste, paumer les petits cartons, les marque-pages, les cartes de visite qu’il vous a passés, etc… Vous avez aimé, et vous voulez aider votre ami : soyez vous-même créatif ! Sachez également que sur 100 personnes qui ont approchées l’ouvrage, 50 vont aimer. Sur ces 50, 10 vont le dire et seulement 5 écrirons qlqch que l’auteur pourra utiliser pour sa propre promotion.

Il a déjà plein d’avis favorables, inutile d’ajouter le vôtre.

Surtout pas ! Dans le cas des livres Amazon par exemple, après 20-25 avis, Amazon inclut le titre dans les rubriques : « les clients ayant acheté cet article ont également acheté » et « vous aimerez peut-être ». Après 50 avis Amazon inclut le titre dans sa newsletter. Seuls ces mécanismes permettent à l’artiste de se faire connaître. Votre ami n’a pas l’intention de devenir une star, ni d’arrêter complètement de travailler. Il veut seulement légitimer son activité, le temps qu’il y passe, et pouvoir rééquilibrer le ratio plaisir de créer / les obligations de la vie. Sachant que créer est lui aussi un lot indépendant de grâce - plaisir simple - et gros gros emmerdements. Donc continuer à faire passer l’info que vous aimez, votre ami n’en aura jamais assez.

Vous voulez faire savoir combien vous êtes enthousiaste mais votre ami est qlqn de compliqué

Et il risque de vous reprocher votre intervention.

Ouais c’est un ami chiant. (rire…) Ne tenez pas compte de ce qu’il vous dit. Peut-être même est-ce par pudeur qu’il ne veut pas que vous interveniez. Pudeur, crainte que vous ne le fassiez pas sincèrement, par pitié par exemple. Alors allez-y, soyez vous-même : enthousiaste, maladroit, avec plein de fote de grandmaires est d’autogaffe. Lâchez-vous de la façon qu’il vous conviendra à vous. Cela nuira au besoin de contrôle de votre ami et décuplera sa créativité…

Vous le lui avez dit mais il n’a pas répondu.

C’est un salaud. Ou bien un pudique.

À titre personnel, je passe pour une garce. Pourtant je ne pense pas être cela. La preuve : je réponds très proprement et très rapidement à chaque commentaire non flatteur. Les compliments… j’sais pas faire. Il me faut plusieurs jours et ma réponse est toujours pourrie. Les compliments touchent votre ami.