Insomnie
À la suite de cet épisode, je rentrai chez moi furieux et me promis de ne plus jamais remettre les pieds dans cet enfer. À peine couché, je revis l’intérieur de ses cuisses, où le satiné de son grain de peau semblait haranguer le monde. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait et la folie gagnait du terrain à chaque pensée. Il n’était pas loin de deux heures du matin et ma poitrine encaissait les soubresauts d’un cœur mis à mal. Je n’arriverai pas à dormir, me dis-je, besoin d’une pute docile et vite. Je pris mon téléphone, et tapai ;
- À la maison, seul, à boire et à fumer. Besoin d’une chienne réconfortante. Si t’es dispo je t’attends.
La réponse ne mit pas longtemps à fuser.
- Je suis dans le coin, je termine mon verre et j’arrive. Belle initiative, je suis sapée comme tu aimes…
Sonia était une fille plus jeune que moi. Elle devait avoir dans les trente ans et c’était une femme aussi jolie que vulgaire. L’âge arrondissait les angles et pour autant cette tendance restait bien au-delà de la norme. Evidemment, pour mon plus grand plaisir. Je m’attendais à la voir débarquer en tenue de tapin et maquillée comme telle. Je l’avais rencontré par hasard, chez un ami, au gré des soirées un peu trash organisées. Une femme intelligente et alcoolique. Elle tournait aux amphets depuis le lycée. Sa beauté fanerait bientôt et sa caboche, je lui souhaite, saurait prendre le relais sur son pétard.
Elle se pointa quinze minutes plus tard, ne prit pas la peine de sonner et entra dans mon appart. J’étais dans la cuisine, occupé à boire du scotch et perdu dans mes pensées. Comme prévu, sapée fin prête pour un porno. Mules compensées, bas résille, micro jupe, et un top insignifiant. Deux seins tout aussi remontés que moi et l’abondance de maquillage déployé trouvait sans doute une explication dans son prix bon marché.
- T’as pas peur de t’faire latter la gueule habillée comme ça ? lui demandais-je
- Bonjour. Non, en manteau, personne ne sait ce qu’il se trouve dessous. C’est généralement réservé aux salauds de ton genre.
- Trop d’honneur. Un verre ?
- Volontiers. Ça va toi ?
- Ouais. Martini Gin ?
- Ça me va. Qu’est-ce que tu branles chez toi à deux heures en pleine nuit ? T’as une tête d’ahuri.
- Une femme.
- David… Une femme ? Des femmes ? Un arbre à femmes ? Tu les baises ou les as déjà toutes baisées.
- Une jeune femme. Le diable en personne. Le petit jésus en culotte courte. L’indécente aux enfers. Tout ceci terminera mal Sonia.
- Ouais… Rien de tel que le diable, juste un dieu ivre. Approche. Mon verre. Donne.
Sonia prit son martini et s’assit sur le bord du plan de travail. Elle posa l’une de ses jambes sur celui-ci et étira l’autre jusqu’à l’évier. Son talon prit appui dessus à son tour et ses cuisses bien ouvertes m’offrirent la vue de son string minimaliste. Le contraste était saisissant, l’étoffe de tissu dorée brillait dans la pièce et accentuait un peu plus sa peau halée. Reine Cléopâtre, première Catin du nom, Mère de tous les hommes impurs.
- Tu te réveilles David ?!
- Hmm ?… Désolé, dans les nuages…
- C’est ailleurs que je veux que tu sois. À genoux ! Approche… Entre mes cuisses, voilà… Regarde, c’est ça que tu veux ?…
Joignant le geste à la parole, elle passa une main sous son string pour l’écarter un peu dans le pli de son aine et me donner accès à ses trésors.
- Je n’ai pas eu le temps de me nettoyer, alors tu vas le faire pour moi. Passe bien ta langue partout…
Le spectacle devait être émouvant. Un jeune quadra dans la force de l’âge, dominé par une pute sur le retour sirotant lentement son martini gin pendant qu’entre ses cuisses grandes ouvertes une bouche cherchait à la faire jouir. J’y retrouvai des parfums connus, fermai les yeux pour m’y perdre, pendant que dans ma tête tournait en boucle l’arrogance de ma jeune muse.
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