Chapitre 02
Ses grands yeux nous matent avec envie, comme si elle voulait prendre ma place (rêve pas la serpillère, tu n'auras jamais ce privilège). Je l'a déteste, elle m'insupporte, avec ses airs de petite chose fragile. Ça fait cinq ans qu'elle vit avec nous dans le plus grand secret, on l'a sorti de la rue, elle n'avait plus rien, on lui a offert un refuge, mais ce n’est pas sans conséquences. Elle a accepté de se vouer à nous, à nos envies et sans jamais refuser quoi que ce soit. Autant dire que depuis son arrivée elle subit toutes nos perversions, nos vices et ma méchanceté en prime. Elle dort sur un matelas, à coté de notre lit, bien entendu nue (je ne vais pas en plus lui filer mes vêtements). Quand on l'a recueilli elle avait tout juste 20 ans, elle ressemblait à un oiseau blessé, Alban à tout de suite su qu'elle serait notre nouvelle Arielle.
— Je file à la douche bébé.
— Bah moi je reste encore un peu au lit
— Feignante ! me lance-t-il, avant de s'éloigner de moi.
La porte est entreouverte, et nos regars se fixent sur sa sublime silhouette. Il est magnifiquement dessiné, le sculpteur de la vie est un foutu artiste et je suis sacrément chanceuse de l'avoir pour mari. Son regard croise le mien, et son sourire de prédateur m'envoie une décharge electrique dans tout mon corps. J'ai envie de le rejoindre, lui frotter le dos, qu'il me prenne sous l'eau chaude de notre douche, mais je dois attendre son autorisation. Il sait que j'en meurs d'envie, mais aucune invitation ne m’est lancée.
Son regard devie sur le coté, ce qui me fait tourner la tête, putain je suis pas la seule spectatrice, Arielle en loupe pas une miette !
— Putain regarde ailleurs toi !
Ses yeux se baissent et elle regarde par terre comme un chien qu'on viendrait de gronder (non mais elle se prend pour qui elle !)
Alban sort de notre salle de bain, serviette autour des hanches (putain tombe foutu serviette !) et s'habille devant nous, comme pour nous offrir un rappel du spectacle qui venait de se dérouler sous nos yeux. Il a un dos musclé, des épaules larges, certainement la natation qui lui a permit d'avoir ce corps si merveilleux à regarder.
Arielle ose à peine le regarder, elle le sait que je n'aime pas qu'elle pose ses yeux sur lui.
Il dépose un baiser encore humide sur mes lèvres, mais je ne veux pas d'un baiser rapide, j’en désire un d'appartenance, je veux qui lui montre à cette chienne, qu'il est à moi. Je glisse ma langue sur ses lèvres pour lui montrer mon envie du moment, mais il s'arrache de moi sans me donner ce que je quémande.
— Prépare toi et rejoins moi, j'ai faim.
Ahhhhhhh les phrases à double sens, encore un art de Monsieur. Il passe à coté d'Arielle, et glisse sa main sur sa joue, un sourire et la voilà en amour devant lui (pfff connasse !). La porte se referme derrière lui, me laissant seule avec l'autre.
— Rêve pas il est à moi ! Et baisse les yeux pétasse !
La revoilà à fixer son matelas (c'est bien, un bon tapis !)
La douche me fait un bien fou, je m'active à m'habiller et décide de mettre un string (oups, Monsieur ne va pas être content), un bref maquillage rapide et une queue de cheval, fera l'affaire. Je sens le regard de la serpillère sur moi. Je ne la regarde pas, elle ne mérite pas mon attention celle là.
Quand j'arrive dans notre salon, Alban est là, installé sur le canapé, en train de bosser sur son ordinateur. Mon beau brun ténébreux, qui me regarde comme un lion regarde une gazelle, me donne envie de lui sauter dessus, mais si on veut que le lion court, il faut courir. Je m'échappe donc dans la cuisine, et commence à préparer nos petits déjeuners.
— N'oublis pas Arielle, me lance-t-il à l'autre bout de la pièce.
(Ah putain c'est vrai faut la nourrir l'autre)
Je prépare le café d'Alban avec deux sucres, mon thé et un jus d'orange. (Bon qu'est ce que je lui prépare de bon à l'autre), je regarde dans le frigo, rien qui m'inspire. Je sors une boite de paté pour chat (ça fera l'affaire) et un sublime mélange de vinaigre et de jus d'orange (je suis géniale).
Je déverse la paté de l'autre, quand je sens les mains d'Alban sur mes hanches.
— Hum appétissant !
Je souris sans qu'il puisse le voir mais il le dévine aisément.
— Méchante ! (oui je suis vilaine)
Ses mains se baladent sous ma jupe (et oui suprise, je n’ai pas respecté tes ordres ce matin)
— Putain c'est quoi ça, Al ! crie t-il en tirant sur mon string.
Me voilà prise au piège dans les griffes de mon lion, je sais que je vais payer ma désobéissance, et j'attends que ça.
Il sort de sa poche arrière, son couteau. Un sublime couteau à cran d'arrêt, l'arme à la main, on dirait un criminel des banlieux, ce qui ne me laisse pas indifférente. Je sens sa lame passer entre ma peau et la ficelle, le tissu se resserannt sur mes lèvres. En quelques coups de lame, mon string se retrouve à mes pieds.
— Voilà qui est mieux ! dit-il en partant.
(hein quoi, c'est tout ? putain tout ça pour ça)
Je ramasse mon string, direction la poubelle. Et je lui apporte son café sucré.
— Tenez votre café Monsieur
Je passe du tutoiement au vouvoiement quand ça me chante, je n’aime pas quand c'est trop cérémonieux, et ça lui convient comme ça, il aime que je garde un petit coté libre afin de le surprendre.
— Je vais apporter le petit déj à Arielle.
— Ouais, fit-il, le nez sur son ordi (ni merci ni merde, super !)
J'ouvre la porte de notre chambre, qui reste constamment fermé à clé et je la vois allongée sur son matelas, son regard se fixe sur le mien. Elle va déchanter quand elle va voir son petit déjeuné...
— Tiens ta gamelle !
— Merci Madame (Ah bah elle au moins elle dit merci)
Je m'assois sur le bord du lit, pour admirer mon travail. Elle porte son verre à la bouche, et sans attendre, elle recraché son jus d'orange au vinaigre partout.
— Putain Arielle !!! Tu fais chier !
Me voilà éclaboussé de ma mixture, beurkkkk.
— Ramasse ! hurlè-je hors de moi.
Déjà que je l'ai mauvaise de la voir mater mon mari, mais la s'en est trop ! Je l'attrappe par les cheveux, et lui mets le nez dans ses conneries.
— lèche !
Elle se met à laper par terre comme un clebar (mon dieu que tu es conne, je pourrais te faire faire vraiment n'importe quoi)
Son corps nu, marqué de nos sévices est pourtant parfait, des beaux seins, un cul à faire bander un régiment et une innocence dans son regard qui à le don de m'énerver. Elle est quand même très excitante dans cette position en train de lécher le sol à mes pieds.
— Y en à là aussi, lui montrant mes cuisses.
Je sais que je n’ai pas le droit d'utiliser Arielle sans l'accord d'Alban, mais il n’est pas là et j'en ai partout à cause d'elle, donc je me sers.
Je sens sa langue remonter le long de ma jambe, elle est douce, rien à voir avec Alban qui lui est plutôt mordant. Elle remonte sur mes cuisses ouvertes, sa langue est chaude, humide et me donne envie d'elle. Je veux sa langue, je veux qu'elle me fasse jouir (après tout elle est aussi là pour ça). Je lui attrape les cheveux et lui colle son nez sur ma chatte.
— Lèche-moi !
Sa langue enveloppe mon clitoris, quelle délicatesse, s'en est presque chiant (vas-y putain active toi), elle goute chaque centimètre, se delectant de mon intimité, elle aime ça, ça se voit qu'elle y prend du plaisir. Je m'allonge et la laisse faire, pas besoin de lui dire quoi que se soit, c'est parfait. Je me sens m'éloigner de la réalité, en douceur, deux doigts ont pris place en moi, je sens ses ongles qui frottent sans me faire mal (rien à voir avec mon homme). Elle est attentionnée, délicate, douce. Je viens de lui filer un petit déjeuner que même un chien refuserait, et elle est là à me donner du plaisir, elle m'épatera toujours cette petite.
Je sens mon corps trembler, je ne suis pas loin de jouir quand j'entends la porte...
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