4 mois sont passés, l'été est bien installé et parfois la chaleur est étouffante. Je suis sur les draps, et le ventilateur amène l'air directement sur mes lèvres en sueur, provoquant de douces sensations. Ça me rappelle lorsque David me souffle dessus pour me provoquer des frissons. On se voit sous l'excuse de ma soeur dépressive qui a besoin de moi. Je l’ai mise dans la confidence vu qu'elle déteste Alban et pour le moment je peux profiter de mon amant sans craindre la fureur de mon mari. Bien qu’il soit un homme intelligent, il n'a pas de doute sur cette relation extra conjugale (enfin je crois), et il me lave sans le savoir de tous mes péchés. Arielle, elle, est bien mieux traitée, voir David canalise ma colère envers elle, je crois que j’étais un peu jalouse d’elle. Désormais, j'essaye au maximum d'amener Alban vers moi afin qu'il la laisse tranquille, au final je l'aime bien cette petite. J’ai fini par me rendre compte qu’on n’était pas si différente et que mon devoir est d’en prendre soin. Sauf que ce matin, je n’ai pas eu le courage de subir les envies d'Alban.

Il est dans la salle de bain avec Arielle et les cris résonnent jusque dans la chambre.

— Non Monsieur ! Je vous en supplie pas ça (qu'est ce qui lui fait encore )

— Putain bouge pas !

J'entends que ça s'agite, que ça pleure, mais je suis habituée.

Quand Arielle revient dans la chambre, j'aperçois deux aiguilles plantées dans ses tétons reliés par un fil à celles qui lui a planté entre les cuisses. Depuis que mon cher mari a découvert cette nouvelle façon de faire mal, c’est devenu un peu son péché mignon. Faut dire qu’il adore ce qui pique et ce qui coupe. La pauvre sanglote en venant rejoindre sa couchette.

Je regarde Alban interrogative.

— Tu en veux aussi ?

— Euh...non pas ce matin, j'ai chaud, très…très… chaud. Ouvrant mes cuisses pour appeler mon mâle pour lui faire oublier son idée un peu trop piquante à mon goût.

Son regard est brillant et il ne perd pas de temps pour me prendre, me bourriner et me faire cracher ma liqueur de plaisir.

— Je veux te sodomiser ! Tourne-toi.

Pendant qu'il me violente mon postérieur, je regarde Arielle, qui n'ose plus bouger avec ses aiguilles. Chaque mouvement tir sur le fil et bouge la pointe enfoncée dans sa chair. Quel sadique !

— Putain Al’, ton cul est étroit, détend le, merde ! (tu crois que j’essaye de faire quoi !)

Et si Arielle n'aime pas ce qu'on lui fait, est ce qu'elle oserait nous le dire ? Est ce qu'elle partirait comme l'ancienne ?

Celle d’avant, avait demandé à partir, elle voulait reprendre le cours de sa vie et après une longue discussion, on lui a trouvé un job et un appartement pour s'installer. C'est compliqué de se remettre dans le bain de la société quand on est traité comme un objet pendant plusieurs années. Mais elle avait plutôt bien réussi, puisqu'aujourd'hui elle est mariée, et la mère de deux enfants.

Nous, ont avait galéré à en retrouver une autre, nos critères sont selectifs. Il faut qu'elle soit jeune, sans attache et manipulable pour qu'elle accepte nos conditions qui sont quand même très discutables et surtout illégales. Alban avait trouvé la nouvelle dans la rue, comme la précédente. Personne autour de nous ne sait comment on passe notre temps libre puisqu’on la garde enfermée dans notre chambre. Car si la police mettait son nez dans nos affaires, c’est la prison directe mais pour le moment, on arrive à passer les mailles du filet. Elle n'a donc aucune existence aux yeux du monde et si elle venait à disparaître, personne ne s'en apercevrait.

Cette pensée me met très mal à l'aise lorsque je repense à la menace d'Alban sur moi et David. Et s’il l'apprenait ? Serait-il capable de nous faire disparaître nous aussi ?

— Al t'es ou là ? gueule Alban, me claquant la fesse pour me faire revenir à lui.

— Désolée, je me suis perdue dans mes pensées.

— Putain je te fais le cul et toi tu réfléchis...vas y laisse tomber, tu fais chier.

Le voilà vexé de mon manque d'implication sexuelle. Faut dire que je suis plus que comblée avec deux hommes. Ce n’est pas simple de gérer deux relations, dont une qui est exclusivement secrète. Les soirées poker depuis la dernière fois, ont pris une tournure des plus libertines mais David n'y participe plus. Il refuse chaque invitation de soirée. Il ne supporte pas l'idée de voir des hommes me toucher sans retenus. Cependant Alban en a décidé ainsi et à chaque fin de partie, je suis le gain de ces messieurs. Parfois juste il contemple les scènes et lorsqu’il en a envie, il vient nous rejoindre.

— Peut-être que toi tu seras plus interressée par ma queue, grogne t’il en approchant la jolie rousse.

Il lui retire les aiguilles dun coup sec et la baise sous mes yeux sur sa couchette qui prend les formes de son corps au fil du temps (Faut peut être que je lui remplace). Il n'a aucun tacte avec elle, on dirait un chien qui prend une femelle, s'en ai presque dégoutant, mais avec Alban c’est toujours dans l’exagération.

15h00 arrive enfin, je prends mon sac, dépose un baiser sur les lèvres de mon mari et me sauve.

J'aperçois en me garant la grande porte du hall, mon coeur palpite, mes mains sont moites et ce n’est pas à cause de la chaleur. Je ne porte pas grand chose, une robe d'été, des sandales et un foulard.

Lorsque David m’ouvre, je lui saute dessus, l'embrassant comme ci je ne l'avais pas vu depuis des annés.

— T’es contente de me voir on dirait.

Je ne cesse de l'embrasser, toute excitée de le retrouver. Mon monde s'éclaire à chaque baiser de cet homme, je ne ressens plus cette boule douloureuse que j'ai au fond de moi. L'amour fait mal, mais cet étalon arrive à calmer cette souffrance en prenant soin de moi.

— Tu portes un foulard de cette chaleur, enlève moi ça, tu vas mourrir de chaud.

Mon geste instinctif le repousse violemment et ses sourcils se froncent.

— Du calme Al, retire ce foulard ! m’ordonne-t-il.

C'est très rare qu'il prenne ce ton avec moi. Je lui explique que j'ai du choper un coup de froid et que je préfère protéger ma gorge.

— Al, retire ce foulard, répète-t'il.

Mon coeur se serre et mes larmes montent mais j'obéis et le dénoue. Le regard de David se transforme à la seconde en voyant les marques autour de mon cou.

— Putain c'est lui qui t'a fait ça !

— C'est bon, tu le connais.

— On est plus sur du jeu sexuel ! Il n’a pas le droit de te traiter comme ça, il dépasse les...

— Stop ! Discussion terminée !

Je ne suis pas venue le voir pour qu'il me fasse la morale, je veux qu'on profite du moment, qu'il me fasse l'amour, qu'il me caresse, qu'il me fasse rire avant de repartir dans mes ténèbres.

Il comprend qu'il n'a aucun pouvoir sur ça, mais que ses baisers atténuent mon supplice. Il en dépose tout autour de mon cou tout en caressant mes fesses à travers le tissu avec ses mains expertes.

— J’ai très envie de toi, chuchoté-je à son oreille.

— On va s’occuper de te combler ma belle.

— Possède-moi, miaulé-je en me mordant la lèvre.

Il me porte jusqu'a sa chambre, qui est devenue mon refuge et que je connais maintenant par coeur, c'est un peu mon deuxième chez moi. Il m'a prise dans toutes les positons, contre le mur, par terre et j’en passe. Même avec un bandeau sur les yeux, je sais où je me trouve.

— Un jour tu seras mienne Aline.

Je le regarde étonnée mais il me fait vite oublier ses quelques mots étranges. Ses mains sures d'elles me caressent et enflamme mon bas ventre. Je me tords sous le plaisir alors que ses paroles reviennent sans cesse dans ma tête. Pourquoi m’a-t-il dit ça ? Etait-il sérieux ou voulait-il juste m’exciter ?

— Où as-tu mal ? m’interroge t-il entre deux baisers, interrompant ma remise en question.

— Derrière.

— Mets-toi sur le ventre.

— Mais…

— Je vais te soulager, allez tourne toi.

J’obéis et sens ses lèvres descendre le long de mon dos alors qu’il soulève ma robe pour découvrir mes fesses qui accueillent ses baisers à m’en rendre dingue. Délicatement il m’écarte et sa langue chaude me caresse pour embraser mon corps. Tel un magicien, il efface mes souffrances pour y laisser le plaisir.

— Oh !!!

Il me lèche, m’aspire et je m’ouvre à lui. Il se faufile à l’intérieur et je me perds dans la volupté. La chaleur devient carrément intenable, les gouttes de sueur perlent sur mes reins finissant leur course entre mes fesses.

— On va mettre un peu de crème, clame t-il en arrêtant ce moment délicieux.

— Mais…

Je n’ai pas le temps de comprendre qu’il est déjà de retour, me tartinant l’anus pour soigner la brutalité de mon mari. Sans aucune difficulté il enfonce deux doigts pour imprégner le médicament dans mes chairs meurtries.

— Encore !!! hurlé-je sous les sensations exquises.

— T’es bien trop abimée pour être aussi gourmande ma jolie. Ne bouge pas, me dicte-t-il sensuellement alors qu’il part se laver les mains.

Je regarde David qui est torse nu, et me demande comment il peut supporter son jean par cette canicule. Sa peau luit par la transpiration, et j’imagine promener ma langue jusqu’à lui retirer son pantalon afin de goûter ce corps parfait.

— Tu as le regard très coquin.

— J’ai très envie de toi, rétorqué-je un brin enjoleuse.

Il sourit puis vient me rejoindre, on s’embrasse puis il passe ses mains sous ma robe et je lève mes bras pour qu'il me l'enlève. Ses mains frolent mes tétons au repos et je me mets à ronronner contre lui.

— Je reviens vite, reste sur le ventre Al’.

J’aime lorsqu’il finit ses phrases par mon diminutif pour appuyer sa demande. Je suis comme sur une serviette de plage, en attendant que mon amant revienne (qu'est ce qu'il est partie faire). Mes yeux se ferment, m'offrant un peu de repos.

— T’es si belle, entendis-je au loin alors que le sommeil me gagne.

Un frisson me traverse dans tout le corps, me faisant pousser un cri provoquant un gloussement de David.

— C'est froid !

— Il fait chaud pourtant, se moque t'il alors qu’il fait glisser un glaçon le long de ma colonne vertébrale. (ahah)

Dans mon cou l'eau fondu coule sur les draps, alors que la balade glaciale continue dans mon dos. Quant il appuit le glaçon et le laisse fondre sans bouger, une chaleur s’invite pour brûler ma peau déjà incandescente. Ils ne met pas longtemps à fondre, mais il a pris soin d'en prendre tout un bol et continue son jeu. Le glaçon est au niveau de mes jambes, et passe de l'extérieur d'elle à l'intérieur soulevant mon corps par les sensations divines.

— T'as toujours aussi chaud ?

Mon "oui" haletant sort rapidement et David remonte entre mes cuisses. J'ai les fesses relevée et le glaçon passe sur mes lèvres brulantes et tourne autour de mon clito pour finir entre mes fesses. Je grogne, mon corps entier tremble et je finis par avoir les poils dressés sur ma peau en sueur. Quand il rentre ses doigts en moi, je sens la fraîcheur m'envahir et l'envie qu'il aille plus loin, qu'il élargisse mon corps, qu'il me prenne entièrement.

— Dav’, s’il te plaît, plus.

— Madame est donc insatiable, voyons jusqu’où…

Il place un troisième doigt et me caresse le plus profond qu'il puisse.

— Encore !!!

— T’es parfaite.

Un quatrième vient en plus et je sens mon corps s'ouvrir sous la conquête de mon amant. J'halète, je me cabre, j'active mon bassin, je veux qu'il aille tout au fond de moi.

— Ma belle à chaud aujourd'hui.

Je sens ses doigts se retirer, alors que mon corps peut en prendre plus. Mais à peine ma deception arrivée, que je sens une vague de froid me submerger, sa main est entièrement en moi (merci Alban d’avoir entraîné mon vagin), accompagnée d'un glaçon qui doit aussi bruler la peau de mon amant. Je le sens bouger dans mon ventre, inondant l'intérieur de mon corps d'eau fraîche qui n'aide pas à me calmer. Le froid a resserer mes muscles et j'ai l'impression de l'emprisonner en moi. Doucement la sensation se dissipe et il ne reste que celle de sa main qui rentre et sort de mon sexe dilatée. La douceur de ses mouvements me fait partir et les spasmes de ma libération me collent au lit.

— Ouais t’es magnifique, jouis pour moi, j’en veux encore…sussurre t-il à mon oreille.

A peine le temps de reprendre mon souffle, qu'il s'installe tendrement dans mon cul. Rien à voir avec mon enculade du matin avec Alban, là il prend son temps, me developpe tranquillement. Bien qu'on ai pas tout le temps devant nous, il ne se presse jamais.

— Oh Al’ j’adore être en toi ! Tu vas me faire…oh ouiiii.

J'aime être remplie de son sperme chaud, je sens les battements de mon coeur retentir dans tout mon corps et mes tremblements de ma jouissance laissent une auréole sur les draps de David. Nous nous effondrons l’un contre l’autre pour apprécier la redescente de nos ébats. Le lit et les bras de mon amant m'offrent un cocon encore pendant quelques instants. Il me caresse le dos, les fesses, laissant ses doigts me froler pour me provoquer des frissons.

— J’ai de plus en plus de mal à te voir partir, m’avoue t-il.

La réalité revient bien trop vite et je dois le quitter pour aller rejoindre mon cher et tendre (enfin tendre, façon de parler). Lorsque j'arrive chez moi, Alban me chope directement dans notre entrée.

— Tu sens bon, tu t'es lavée on dirait.

Sa remarque me fige.

— Euh...oui... j'avais chaud et Val' m'a proposé de prendre une douche.

Ses mains se promènent partout comme pour vérifier que tout est à sa place, glissant ses doigts sur ma chatte qui n'a pas eu le temps de se remettre de mon escapade.

— Mais dis donc, elle est bien ouverte celle là ! gronde-t-il.

Ses doigts fouillent en moi.

— Je passe ma main à l'aise en plus. Qu'est ce que t'as fais Aline ?

Son regard se durcit, il va vite falloir que je trouve une explication.