David vient me chercher, on a un peu de temps ensemble puisqu'Alban passe quelques jours chez sa mère après la ferme. Il ne m’a rien dit pour Arielle et j’espère qu’elle a pu s’enfuir. Où alors il l’a rattrapé et…non ! Mon ventre se tord et je n'arrête pas de pleurer. David sait plus comment me consoler.

— Al’ ma belle, calme toi, t'as fais ce que t'as pu. Ce mec est un connard, t'y peux rien. Elle a dû redouter sa colère et rester sur place.

— Je lui ai dis de venir chez toi, elle y est peut-être.

Je sais qu’il n’y croit pas mais moi j’ai besoin de la voir. Mais y a personne et j’éclate en sanglot.

— On va prendre quelques affaires et je vais te changer les idées.

Je le regarde étonnée et il m’envoie son plus beau sourire.

— J’ai loué une maison pour ces quelques jours, histoire de nous dépayser un peu.

— Sérieux ?

— Ouais, on va passer un peu de bon temps tous les deux.

Il voit que j’éhsite, prise encore dans mon espoir de voir Arielle venir nous rejoindre.

— Elle ne viendra pas Aline.

— Faut qu’on attende.

— Arrête, elle serait déjà là si c’était le cas. Tu ne peux plus rien pour elle mais tu dois penser aussi à toi. Tu dois te ressourcer pour ensuite pouvoir l’aider quand tu rentreras car elle aura besoin de ta force Aline, s’il te plaît fais-moi confiance.

— D’accord.

Je renifle et il efface mes larmes puis vient m’embrasser. Cet homme est adorable. Il nous fait un sac et nous reprenons la route. Je finis par m’endormir jusqu’à sentir une caresse sur ma joue.

— On y est ma belle.

Nous sommes dans une maison de pierre, au milieu de nulle part et l’air pur emplit mes poumons.

— On va être bien ici, chuchote t-il à mon oreille en se collant contre mon dos.

Après un rapide tour de la maison, j'enlève mes vêtements et je file prendre une douche. Je sens très vite la présence de mon amant derrière moi qui m'enlace avec douceur.

— Tu m'as tellement manqué Aline, il me tarde que tu sois mienne.

Son corps se comprime contre le mien, et il réveille en moi de douces envies. Je me cambre et lui présente mes fesses qu'il écarte délicatement, pour se glisser entre mes lèvres qui débordent d’excitation. Ses doigts s'enfoncent dans ma peau, et je me tiens au mur pendant qu'il va et vient dans mon bas ventre jusqu'a ce que nos liqueurs se mélangent. Nous sommes là emboités l'un dans l'autre, et je me sens bien. Quand il se retire, je pousse un gémissement de regret puis nous continuons notre douche pour finir l'un contre l'autre sur le canapé avec un plateau télé.

Quand je me réveille, je suis dans le lit, il a du me coucher quand je me suis endormie devant le film. Je me recale contre lui, le nez contre son torse, et automatiquement ses bras se replient sur moi.

— Je t'aime Al’, marmone t-il dans son sommeil.

Ces quelques mots, me font un effet au fond de moi que j'ai du mal à décrire mais il dort donc ça ne compte pas vraiment dans le fond. Alors que le sommeil m’a hapé de nouveau, je le sens bouger, et la pièce est éclairée par le soleil qui nous éblouit.

— T'as pas fermé les volets hier soir ?

— Non ma belle, je t'ai couché et je me suis endormi aussitôt. Ça va toi ?

— Ouais, et t'as bien dormi cette nuit ?

Je tente de mener mon enquête pour savoir s’il se souvient de ses paroles.

— Avec toi toujours, me sourit-il.

— Mais tu t'es réveillé cette nuit ou t'as fais ta nuit d'une traite ?

Il éclate de rire (qu'est ce que j'adore l'entendre rire), me pose un baiser et me répond amusé

— Oui d'une traite Madame l'agent du FBI.

Je lui souris mais il se jete sur moi et en un mouvement il est là me baisant bestialement de bon matin, comme si on n’avait rien fait depuis une decennie. Il me laisse à peine le temps de respirer entre deux baisers. Mon corps se crispe et il se deverse en moi dans un soupir ettouffé.

— J'avais trop envie, me souffle t-il.

J'éclate de rire.

— Oui j'ai cru comprendre.

Il part sous la douche, pendant que j'enfile une de ses chemises et un string. Je lui prépare son café, quelques tartines et ses bras se glissent autour de moi.

— Voilà ce que je veux voir pour le restant de ma vie.

— David s’il te plaît…

Il me pose un baiser sur la tête.

— J'aimerai qu'on aille se promener aujourd'hui, j’ai vu un coin magnifique en passant hier, ça ne doit pas être très loin.

J'acquiese de la tête et lui donne un baiser, puis je sens mon corps m'attirer contre lui, me frottant doucement. Il ne tarde pas à réagir.

— Al’, t'es en chaleur ma belle, t'en as jamais assez.

— Ce n'est pas de ma faute, tu me donnes toujours envie.

Sa main me colle une fessée et je lui envoi une sourire.

— Fais pas ton insolente !

— J'ai rien dis !

— Sois sage un peu.

Je fais une mou et je me mets à table. Nous avalons notre petit déjeuner en parlant de divers sujets d'actualités. Puis je file me préparer et nous voilà en route pour visiter ce coin de paradis, qu'il ne cesse de me parler pendant le trajet. Le paysage défile, et plus on roule et plus on s’éloigne pour s'enfoncer dans un autre paysage bucolique. Il se gare sur un chemin et nous commençons à marcher tranquillement, main dans la main. Le coin est calme, et paisible, et mes pensées sont comme paralysées tellement je suis bien. Nous arrivons au bord d'un étang et David pose une couverture par terre pour qu'on s’installe. L'endroit est juste magnifique. Nous sommes seuls au monde entouré de verdure, le lac nous amène un peu d'air dans cet été caniculaire, et je me sens vidée de tous mes chagrins dans ce paysage paradisiaque. Mon regard ne cesse de balayer du regard l'univers qui se déroule sous mes yeux, et je tombe sur les fesses de David qui vient de plonger dans l’eau.

— Al’, viens, elle est super bonne.

— T'es fou, je ne sais pas ce qu'il y a là dedans, j'y fous pas les pieds !!!

— Dépêche ou je viens te chercher ! me gronde t-il blagueur.

— Bah viens !

En quelques secondes, il est là devant moi, me cachant le soleil qui me dorait la peau.

— Pousse-toi, tu m'empêches de bronzer !!!

— Déshabille-toi immédiatement !

Son ton est tellement autoritaire, qu'en quelques secondes je me retrouve nue, avec comme seul vêtement l’air doux.

— Maintenant tu viens !

— Non je n’irai pas dans ton lac ! Mais si tu veux y a plus interressant...

Mes cuisses sont largement ouvertes, et je commence à passer délicatement mes doigts sur ma bouche pour les humecter.

— Je te veux à l'eau maintenant et ce n’est pas discutable.

— Moi je n’ai pas envie.

Mes doigts descendent doucement entre mes cuisses, et se glissent sur mes lèvres qui demandent que mon étalon. Je sais qu’avec lui je peux retrouver un peu de caractère, qu’il ne me punira pas.

— Tu ne me feras pas changer d'avis ma belle, à l'eau ou je te balance de force.

— Hummm, non pas envie.

— Ok !

Je n'ai pas le temps de plonger mes doigts en moi, que je suis sur ses épaules et que mon corps s'enfonce dans le lac. Quand je remonte, j'ai David qui me prend dans ses bras, et mes jambes s’enroulent autour de lui. Ses lèvres prennent les miennes et nous commençont une danse endiablée qui ne fait que réchauffer l'atmosphère déjà très chaude. Très vite, j’ai l’impression d’être dans un jacuzzi et que l’eau se met à bouillir tellement nos corps sont brulants. Je me sens si légère que mon corps ondule encore plus facilement et il n'a pas de mal à bouger en moi. Je me tiens à ses épaules pendant que l'apesanteur de l'eau et David font le reste, m'envoyant très loin dans mon plaisir au point d’avoir la tête qui tourne.

— Laisse-toi aller ma belle, j’ai besoin d’être encore en toi.

Je me sens tellement bien, je voudrais rester là pour toujours, ne plus jamais avoir de craintes, de remords, de douleur.

— Al’ tu es spéciale, je t’ai choisi, c’est toi et pas une autre.

Son bassin va et vient et nous nous perdont doucement l'un et l'autre dans nos gémissements. Ses yeux se plongent dans les miens et j’ai l’impression de voir les flammes de son désir flamboyer. Nous retrouvons nos instincts primitifs et nos sexes brulent de désir au point d’avoir la sensation qu’un feu se propage en moi et me consume. Il est encore plus sexy quand il n’a plus qu’une envie, c’est de faire qu’un avec moi.

— Oh j’ai si mal et c’est si bon…

— Tout va bien, chuchote t-il à mon oreille.

Je pose ma tête sur son épaule et mon esprit se perd. Je ne suis que feu et son sexe est un tison incandescent. Je n’arrive plus à bouger, paralysée par nos ébats torrides. Le son est sourd, ma vue brouillée, je frôle le malaise, retenue juste par cette force presque surnaturelle.

— T’es à moi désormais.

— Quoi ?

Il me sourit puis me sort du lac pour m'allonger sur la couverture, continuant à m'embrasser pour me faire redescendre de mon nuage.

— Je crois que j’ai touché les étoiles Dav’.

— Et on recommencera, sois en certaine, sussure t-il à mon oreille.

On se caline puis il prend un air plus grave.

— Je m'excuse d'être parti. Jamais j'aurais du te laisser à l'époque.

Mes larmes montent et je ne peux m'empêcher de repenser à nos au revoir quand il a du partir faire ses études, j'avais 17 ans et il partait pour 5 ans, je savais que je ne le reverrai pas.

— Je m'en veux tellement, si tu savais comme je regrette.

Ses baisers sont comme le poids de sa douleur, je le serre fort contre moi.

— Tu devais partir.

— Si je n’étais pas partis, ça serait moi ton mari et le père de tes enfants, tu n'aurais pas subis tout ce que ce mec t'a fait. Mais je suis revenu trop tard.

Ses yeux scrutent mon âme, me deposant quelques lourds baisers.

— Je veux rattrapper le temps perdu, je veux te donner la place que tu mérites Aline.

— C'est ce que tu fais merveilleusement bien.

— Je veux plus.

Mon regard se fige sur lui, pendant qu'il prend une petite boite sous la couverture.

(non !!!)

— Quand je suis revenu de mes études, je te voulais plus que tout pour toujours.

Quand il ouvre la boite, je vois une magnifique bague avec un mot dans la boite "épouse moi". Mes larmes perlent sur mes joues et je n'arrive pas à parler.

— Ce jour là j'étais venu pour te demander d'être ma femme, mais la place était prise.

Je me rappelle, lui avoir présenté Alban, mon jeune époux à son retour et une vive douleur envahie mon coeur.

— Tu...tu...tu n'étais pas sensé rentrer si tôt de tes études. Je ne savais pas, je ne savais plus, tu m'as laissé...et lui...il était là...et puis toi…

Mes larmes me cessent de couler, m'empêchant de continuer.

— Calme-toi ma belle, t'as rien à te repprocher, j'ai dû partir, je t'ai perdu.

— Non David, tu ne m'as pas perdu ! On s’est retrouvé, tu fais parti de ma vie.

Je m'installe sur ses genoux, nous nous serrons l'un contre l'autre, tenant la petite boite dans ses mains.

— Je te veux pour toujours et un jour tu porteras cette bague, il ne peut pas en être autrement Aline.

— David je…

— Il ne peut pas en être autrement, répète t-il en m’embrassant.

A chaque fois que je tente d’ouvrir la bouche, il me fait taire avec ses baisers, ses caresses plus langoureuses puis il me recouche tendrement sur la couverture.

— Ça va bien au-delà de l’amour nous deux, on s’appartient.

Mes larmes éttouffent un "je t'aime" et ses baisers ne me laissent pas le temps de me répéter. J'aime cet homme, je l'ai toujours aimé moi aussi, et je viens de m'en rendre compte. Mon corps s'embrase sous ses lèvres et nous voilà dans un cadre des plus délicieux, faire l'amour entre un pardon et un je t'aime. Le temps est suspendu à nos ralements qui vibrent dans la nature. Je le sens au plus profond de moi, et j'aimerai que jamais ils ne partent de là. C'est là sa place, tout au fond de moi. Quand j'ouvre les yeux, il est au dessus de moi, tremblant du plaisir qu'il vient de nous offrir.

— J'ai encore envie.

Il éclate de rire.

— Rien d’étonnant.

— Ah…Je ne sais pas, je veux juste rester comme ça et ne plus jamais bouger.

— On n’est pas obligé de rentrer toute de suite, personne ne nous attend.

Mon esprit redescend d'un coup à la réalité...Arielle !!! Je commence à paniquer, m'extirpant de ses bras.

— Al’, qu'est ce qui se passe. J'ai dis une connerie ?

— Arielle !

— Quoi Arielle ?

— Peut-être qu’elle est revenue, si elle était à pied, elle… je ne sais pas.

Je suis paniquée et David tente de me calmer alors que je me rhabille en vitesse.

— Al’, calme toi ! Si elle était partie, Alban te l’aurait dit.

— Non, pas s’il ne l’a pas trouvé, car ça marquerait un échec et il doit se sentir humilier. Il doit surement la chercher et ne pas être chez sa mère. Il va peut-être rentrer plus tôt et…

Mon esprit n'est plus là, il s’embrouille, je ne pense qu'a Arielle, qui est peut être en bas de l'immeuble de chez David, toute seule ou en train de fuir mon mari.

— Al’ !!! me crie David.

Mes yeux sont embués, et j'arrive plus à réfléchir au point d’avoir mal à la tête.

— Respire, écoute-moi, on va rentrer, et on va voir si elle est là, ok ?

Je lui fais un oui de la tête et me colle contre sa poitrine, ce qui m’apaise doucement.

— Allez viens ma belle on rentre.

— Je suis désolée, c’est une magnifique suprise ce séjour mais…

— Je m’en fous, le principal est que tu sois bien.

Pendant tout le trajet du retour il me tient la main et me rassure. Quand on arrive en bas de son immeuble, tout est calme, personne n’est dans la rue. Nous montons et personne devant la porte, mon coeur se serre.

— Appelle-le chez sa mère, elle te dira s’il est là ou pas.

Je compose son numéro et elle me répond, m’expliquant que son fils est parti à la pêche. Arielle n'a donc pas eu le courage de partir et doit être alors à la maison, détruite.

— T'as fais ce que t'as pu, tu n'as pas à t'en vouloir, tente de me rassurer David.

Ma tristesse se transforme en colère et j'explose sur lui.

— Mais putain tu ne comprends rien !!! Si, c'est de ma faute, tout est de ma faute !!! C'est moi qui ai voulu une seconde Arielle !!!

— Al’ calme toi, tu n'y es pour rien, c'est lui qui provoque tout ça.

Ma colère est incontrôlable et je fais voler ce qu'il y a sur la table.

— Non sans moi y aurai pas de souffrance, sans moi y aurai pas tout ça !

David m'attrappe et me serre contre lui. Mes larmes s'écrasent.

— Ce n’est pas de ta faute, c'est lui le coupable. Je t'en supplie, arrête.

Ses bras me bercent doucement, et petit à petit mon corps se détend m'amenant à m'effondrer par terre. Ma colère se dissipe petit à petit et les attentions de David m’aident à reprendre pied.

— Voilà ma belle... c'est bien... respire... je suis là. Tu veux rentrer ?

— Non, je ne suis pas prête à la voir.

Je sais qu’elle sera plus la même, qu’elle va vouloir nous quitter car elle ne supportera plus, et je ne pourrais pas lui en vouloir. Alors je reste encore dans mon refuge avant d’être face à mes responsabilités.

— Fais-moi l'amour David, je t'en prie fais-moi l'amour.

Il exauce ma demande, allongée sur le parquet de son salon éteignant les dernières braises de ma fureur.

— Continue, s’il te plaît continue.

Il ne s'arrête après que mon corps ai rendu son dernier spasme et je n'arrive plus à ouvrir les yeux tellement la fatigue m'envahit.

— Tu veux manger un bout ? me propose t-il.

Je lui fais signe que non, m'endormant doucement sur le sol dur, mais je suis bien. Je suis apaisée. Quand j'ouvre les yeux, il est en train de regarder une match de rugby à la télé, mangeant quelques chips à coté de moi. Une douce chaleur m’envahie, et je viens lui croquer sa chips dans les doigts lui suçant en passant. Il ne dit rien, juste m’observe. Je lui lance un sourire et continue de lui enfoncer son doigt dans ma bouche comme si c'etait son membre que je sens durcir sous mes mains.

— Putain t’es complètement possédée, toi, ricane t-il.

Je le pousse plus loin, l'emmenant au fond de ma gorge provoquant un soupir chez mon bel amant. Pendant que je le fais gémir, je m'installe doucement sur lui et je commence à me remplir par sa queue bien dure. Il me laisse l'utiliser, j'ai encore envie de cet homme qui me rend la vie plus supportable. Je finis par nous satisfaire dans l'ivresse de notre amour, retrouvant celui qui m'a fait découvrir les délices du sexe adolescente, celui qui m'a accompagné dans mes trios, celui qui me rend heureuse alors que les ténébres sont autour de moi.

— Merci Dav’.

— De quoi ma belle ?

— De me rendre le sourire.

Ses bras me serrent fort et m'emmènent au lit. Ses baisers sont excitants mais je suis fatiguée.

— Je suis épuisée,

— Regarde-moi Aline, sois à l’écoute de ton corps car lui me réclame.

— Je ne sais pas…je…

— Fais-moi confiance, je sais ce dont t’as besoin.

Ses doigts un à un se glissent dans ma chatte détendue par toutes nos étreintes. Je le sens insérer sa main sans difficulté, me provoquant des délicieuses contractions. Il pousse fort en moi, et son autre main comprime mon bas ventre, je me retrouve dans un étau entre douleur et plaisir. J'aime cette sensation, et je me tords sous la main qui fouille en moi.

— C’est parfait, s’exclame t-il en sortant de mon vagin.

Mon corps vient de lui donner mes dernières forces et je me laisse aller dans un profond sommeil, caler contre son torse.