Chapitre 23
Je suis sur le canapé vidée de toutes mes forces, et je le vois s'approcher doucement de moi tel un prédateur. A peine il arrive à moi, qu'il me balance une gifle me faisant valser.
— Réveille-toi. Tu fais moins ta maline là !
Cette phrase me rappelle mes erreurs et mon pouls s'accélère le sentant raisonner dans tout mon corps.
— Je vais t'apprendre à être ma femme Aline car là tu me fais honte !
Sa main prend en passant son couteau sortant sa lame puis il s'accroupit auprès de moi, me ragardant comme une pauvre petite chose.
— Qu'est ce que je vais faire de toi ?
Sa lame passe sur mes cuisses, remontant entre mes jambes.
— Je n'ai pas envie de te faire mal, mais tu ne me laisses pas le choix.
La frayeur m'inonde quand l’arme se pose sur mon clitoris. (non il ne va pas faire ça !). Il continue et passe sur mon ventre, puis sur mes cotes, appuyant doucement. Bien que le geste soit menaçant, je sens comme un début d'excitation monter en moi. Il me fait peur, mais mon corps est habitué et le réclame. Oui là tout de suite, je le veux.
— Fais-moi l'amour Alban.
Mes mots sont sortis avec douceur, et son regard a immédiatement changé, écartant mes cuisses pour déposer sa queue entre mes lèvres. Il la frotte doucement, alors que la lame de son couteau est toujours posée sur moi.
— T’es complètement folle ma femme, j’adore ça.
— Jt'en prie baise-moi.
Mon corps brûle de désir pour cet homme qui ne veut que me faire du mal.
— C'est ça que tu veux Al’ ?
Sa queue accélère sur mon intimité qui ne demande qu'à le laisser me prendre.
— Oui !!!
Sa main libre attrape mes poignets pour les maintenir au dessus de ma tête et il s'enfonce en moi d'un coup de rein sec en même temps que la lame coupe ma peau m'arranchant un gémissement, prise entre le plaisir et la douleur. A chaque coup de queue, elle déchire ma peau en surface.
— Oh bébé, t'aime tellement ça.
L’arme accélère au rythme de son bassin mais je ne sens plus la douleur mais seulement un profond plaisir.
— Je t'aime Al’.
Ses mots sont comme un seau glacial qui me fait revenir à la réalité. Je ne veux plus de cet homme, ce n'est pas lui que j’aime, c'est David ! Mais qu'est ce que je suis en train de faire ? Comment je peux me laisser aller à ce point.
— Arrête Alban ! Stop ! S’il te plaît !
Alors que je tente de mettre fin à nos ébats, sa lame arrive sous ma gorge, arrêtant tous mes mouvements.
— T'as voulu que je te baise, et comme un bon mari je vais le faire. Reste tranquille, ça serait dommage de te blesser.
Alors qu'il continue à bouger en moi, mes larmes s'écrasent sur le canapé pensant à David. Pourquoi j'ai joué avec le feu ? Pourquoi j'ai voulu qu’il me prenne ? Me voilà me sentant infidèle avec mon mari qui déverse sur mes coupures son sperme chaud, grognant comme un animal en rut.
— T'es une sacrée salope, regarde tout ce que je gicle.
Je suis recouverte de sa semence mélangée à mon sang. Quand je regarde je suis lascérée de partout et la douleur se réveille petit à petit mais le plus douloureux est d'avoir trompé David. Durant la nuit je n’arrive pas à trouver un sommeil paisible et je n’arrête pas de me tourner. Les images de la soirée me trottent dans la tête et j'ai comme un poids en moi. J'essaye de me résonner, car Alban reste mon mari, et David mon amant, je ne devrais pas ressentir de la culpabilité envers lui et pourtant je suis rongée.
— Bébé, pourquoi tu bouges autant, grogne Alban
(parce que je ne veux plus de toi mais je suis trop faible pour l’assumer)
— Désolée, dors.
J'essaye de me concentrer sur mes souvenirs avec David. Le lac, le magasin, la cabine d'essayage...puis le réveil me sort de mes souvenirs (et merde déjà !) Alban dort encore et son visage apaisé montre qu'il est dans un sommeil profond. J’en profite, je me prépare, caresse les cheveux d’Arielle en passant et file au magasin.
— Bah dis donc t'as une sale tête toi ce matin ! s'exclame Val’ en me voyant arriver.
— Petite nuit.
— Ouais je vois ça, dit-elle tristement.
— Quoi ?
— Tu t'es regardé ce matin ?
En effet, j'ai eu du mal à me lever et à me préparer, j'ai maquillé rapidement mes yeux dans la voiture.
— Non pas trop.
— Bah va voir.
Je m'avance vers un des miroirs de la réserve, et je vois au niveau de la bouche un énorme bleu qui va du coin de la lèvre à la descente du cou et son revers m'a fendu la lèvre du bas.
— C'est un malade ce mec Aline !
— Je sais mais...enfin c'est compliqué.
Ma soeur ne tarde pas à voir que quelque chose ne va pas et me pose des tas de questions qui me font exploser.
— J'ai trompé David avec Alban hier soir, voilà ! criant dans la réserve du magasin
Ma soeur éclate de rire, alors que moi je suis entre la colère et l'effondrement.
— T'es au courant qu'Alban est ton mari et que c'est David ton amant ? Et si toi tu en as pas conscience, David le sait très bien. Mais tu connais mon point de vue sur ton mariage, tu devrais virer cet abruti.
Bien que ses mots me font du bien, j'ai toujours ce poids en moi.
— Je lui ai demandé de me faire l'amour
Ma soeur ricane.
— Ouais à moi aussi ça m'arrive avec Gaby.
— C'est pas drôle Valérie !
— Je sais, je voulais juste détendre l’atmosphère. Divorce et tu n’auras plus jamais à culpabiliser. Je t’aime. Me balance t-elle en repartant dans le magasin après avoir entendu quelques clients à coté.
Je passe ma journée au ralenti et le poids en moi est toujours là. Je décide donc d'aller voir David après ma journée pour discuter avec lui. Je monte donc à son appartement, et je sonne. La porte s'ouvre et il me fait face, tout étonné et gêné de ma visite à l'improviste.
— Euh...Al’ ? Qu'est ce que tu fais là ?
— Coucou toi, tu vas me laisser sur le palier ?
Je remarque qu'il est déboussolé et je mets ça sur le compte de ma visite.
— Euh…si, je t'en prie rentre.
Quand j'arrive dans le salon, je vois immédiatement cette brune magnifique aux cheveux longs qui se tient dans la cuisine et qui vient de m'envoyer un sourire. Elle a un cul de dingue dans son jean ultra serré, et une poitrine généreuse qui laisse deviner ce qu'elle pourrait faire avec. Cette fille est une déesse.
— Tu…euh…baffouille mon connard d’amant.
Je reste figé et mes larmes me montent.
— Al’ faut que je t'explique.
— C'est bon dis rien.
Ma tristesse est remplacée par ma colère qui est sur le point de tout emporter, je préfère donc quitter l'appartement.
— Aline, attend !!!
J'ai pas le coeur à attendre l'ascenceur et je me précipe dans les escaliers.
— Putain, mais attend !!! hurle t-il.
David me suit et fini par me rattraper, stoppant d'un coup sec ma fuite.
— Ce n'est pas ce que tu crois ! Laisse-moi t'expliquer s’il te plaît.
Il se pose contre moi, posant son front contre le mien.
— T'as couché avec ? l’interrogé-je dévastée.
Je n'arrive pas à le regarder, je venais lui parler de ce qui s'est passé avec Alban, et je le retrouve avec un missile dans son appartement.
— Nonnnn !!!
— Pfff bien sur, tu vas me dire que vous avez fais que parler, et puis après tu me diras que ça a dérapé ! Mais de toute façon je n'ai rien à dire puisque je suis mariée et que tu n’es que mon amant !
Mes mots s'enchaînent sans que je lui laisse le temps d’en placer une.
— Moi qui me faisais du mauvais sang pour ce qui s'est passé hier, à pas en dormir alors que toi...
Mes mots sont bloqués et peuvent pas sortir l'inimaginable.
— Laisse-moi m’expliquer s’il te plaît ma belle.
— Pour dire quoi ! Que toi et moi c'est fini, que t'as trouvé quelqu'un d'autre !
Sa main glisse sur mon visage, et ravive la douleur au creux de mes lèvres.
— C'est lui qui t'a fait ça ?
Son ton est devenu plus cassant.
— Qu'est ce que ça peut te foutre ! C'est plus ton problème de toute façon !
— Tu sais que je vais finir par aller lui casser la gueule à ton mari ! Je vais lui apprendre comment on traite les femmes, j'en ai marre de te voir recouverte de bleus !
— Ne change pas de sujet !
— Ce sujet est bien plus important que ta petite crise de jalousie merdique Aline !
Le son de sa voix résonne au plus profond de moi, il est sérieux, torride et les flammes de mes envies montent en moi mais ce n'est pas réciproque (faut dire qu'il a eu de quoi faire avant avec l'autre)
— Petite crise de jalousie ! Tu te moques de moi David ! Y a quelques jours tu me disais des « je t'aime », et là tu te tapes cette putin !
— Parle bien Aline, je n'aime pas quand tu es vulgaire ! Et oui je t'aime !
— Mais j'en ai rien à foutre de ce que tu aimes ou pas !
Sans m'en rendre compte mes larmes sont ramassées à chaque fois par David, qui reste contre moi malgré ma colère.
— Al’, tu te calmes ou faut que je le fasse !
Sa voix est directement liée à ma libido, et je sens mes cuisses devenir de plus en plus humides mais qu'est ce qu'il entend par me calmer. Serait-il lui aussi capable de me faire du mal ? Après tout il est bien capable d'en baiser une autre.
— C'est bon je me calme !
— Bien, on va pouvoir discuter comme deux adultes.
Je le fusille du regard mais j’ai grave envie de lui.
— Cette fille chez moi c'est ma cousine Al’, elle vient me voir car elle est de passage, c'est tout.
— Ta…cousine ?
— Ouais et je te le redis, je t’aime comme un fou.
Mes larmes n'en finissent plus de couler et je me sens très mal d'avoir tiré des conclusions hatives sans même lui avoir donné une chance de s'expliquer.
— Je suis vraiment désolée David.
Ses lèvres se pressent doucement sur les miennes me faisant grimacer de douleur. David se recule en me regardant intensément. Mon coeur palpite j'ai envie de lui, et j'ai besoin qu'il me fasse l'amour.
— De quoi tu voulais me parler ma belle ?
— J'ai...euh...comment dire...j'ai fais...l'amour avec Alban, enfin pas vraiment, je lui ai demandé, je sais pas pourquoi...jt'en prie David m'en veux pas.
Il reste devant moi, figé. Val’ m'a dit qu'il comprendrait mais j’ai un gros doute là. Son visage est contracté, et son regard est dur et triste à la foi. Il est déçu je crois.
— Quitte-le !...Ce soir ! Retourne pas là bas Aline et viens vivre avec moi !
— Mais Arielle ? Elle devient quoi ?
— J'irai la chercher, t'en fais pas pour elle.
— Non ! Tu ne sais pas de quoi il est capable !
Je me rappelle encore de la menace d'Alban de nous faire disparaître, je refuse qu'il arrive malheur à David à cause de moi.
— C'est lui ou c'est moi Aline, tu choisis… maintenant !
Je ne l'ai jamais vu aussi décidé, aussi dur, aussi tranchant que la lame du couteau d'Alban.
— Tu sais très bien que c'est impossible, pas maintenant, pas comme ça.
— Ta décision est prise alors. Tu devrais rentrer ton mari t'attend !
Il monte les marches, alors que je le supplie d'attendre mais bientôt ça ne sera que le bruit de la porte qui se ferme qui accompagnera mes larmes et ma douleur.
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