À Fleur de Peau

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À 22 ans, je croyais avoir trouvé une certaine paix en moi. J'avais connu Lucas et sa douceur rassurante, Éloïse et son audace troublante.. La solitude ne m’effrayait plus ; elle était devenue une compagne familière, un espace où j’avais appris à explorer mes désirs et à écouter mon corps. Mais rien ne m’avait préparée à l’arrivée d’Adrien.

Dès le moment où nos regards se croisèrent lors de cette soirée étouffante dans un appartement bondé, je savais qu’il aurait une emprise sur moi. Adrien n’était pas seulement un homme, il était une présence. Grand, avec des yeux sombres et intenses, et une manière de parler qui faisait vibrer l’air autour de lui, il semblait fait pour déstabiliser.

Il s’approcha de moi avec une assurance désarmante, un sourire en coin qui laissait entrevoir à la fois l’arrogance et la curiosité.

— Toi, dit-il simplement, son regard me transperçant. Tu as l’air d’une énigme.

Ses mots, lancés avec une assurance tranquille, laissèrent mes joues légèrement en feu.

— Peut-être que tu te trompes, rétorquai-je, tentant de masquer le trouble qu’il venait de créer en moi.

Mais je savais qu’il avait vu juste. Adrien avait cette manière de regarder au-delà de la surface, de voir ce que je m’efforçais de cacher.

Nous nous revîmes quelques jours plus tard, presque par hasard. Il était là, au coin d’une rue, comme s’il avait su où me trouver. Nous marchâmes ensemble jusqu’à un café, nos conversations oscillant entre provocations légères et confidences inattendues.

Avec Adrien, tout semblait intense. Chaque mot, chaque regard, chaque sourire était chargé d’une tension palpable. Lorsque ses doigts frôlèrent ma main pour la première fois, ce fut comme un choc électrique.

— Tu trembles, murmura-t-il en se penchant légèrement vers moi.

Je me retirai instinctivement, gênée par l’effet qu’il avait sur moi. Mais au fond, je savais déjà que j’étais prise au piège de cette attraction brûlante.

Le soir où tout bascula, nous étions chez lui, dans son appartement baigné par la lumière tamisée d'une lampe oubliée dans un coin. L’air semblait lourd, chargé d’une tension que nous n’essayions même plus de masquer.

Adrien s’approcha, sa présence envahissant tout l’espace entre nous. Il posa ses mains sur mes hanches, ses doigts s’enfonçant légèrement dans ma peau comme s’il cherchait à me garder ancrée à lui.

— Tu le veux autant que moi, murmura-t-il, sa voix grave résonnant jusque dans mes os.

Je ne répondis pas. Je n’en avais pas besoin. Mon corps parlait pour moi, chaque frisson trahissant mon envie, mon impatience.

Il s’empara de mes lèvres dans un baiser qui n’avait rien de doux. Il était avide, exigeant, presque brutal, mais d’une intensité qui fit monter une chaleur instantanée dans mon ventre. Ses mains glissèrent rapidement sous mon haut, effleurant ma peau nue, traçant des chemins brûlants jusqu’à mes côtes.

Je gémis contre sa bouche lorsqu’il poussa le tissu plus haut, exposant ma poitrine à l’air frais de la pièce. Ses lèvres quittèrent les miennes pour descendre le long de ma mâchoire, puis de mon cou, ses baisers devenant de plus en plus appuyés. Chaque contact envoyait une décharge à travers mon corps, chaque frôlement de ses mains sur ma peau déclenchait une nouvelle vague de frissons.

Quand il me souleva pour m’asseoir sur le bord du canapé, ses mouvements étaient rapides, assurés, presque impatients. Ses yeux sombres capturèrent les miens, et je sentis mon souffle se suspendre.

— Tu es tellement belle quand tu te perds, murmura-t-il, sa voix rauque.

Ses mains parcouraient mes cuisses, remontant avec une lenteur calculée, traçant des cercles qui me rendaient folle d’impatience. Je me cambrai sous son toucher, mes mains cherchant à s’accrocher à lui, à combler l’espace entre nos corps.

Avec Adrien, il n’y avait pas de demi-mesure. Il aimait que je m’abandonne complètement à lui, mais il aimait aussi me voir résister, jouer avec mes limites.

Ce soir-là, il me guida jusqu’au lit, ses gestes rapides et précis, mais empreints d’une intensité presque sauvage. Lorsqu’il me fit basculer sous lui, son regard était brûlant, plein de promesses et de défis.

Ses lèvres retrouvèrent les miennes, ses baisers devenant plus profonds, plus exigeants. Il mordilla doucement ma lèvre inférieure avant de descendre à nouveau sur ma poitrine, ses mains pressant mes hanches contre lui.

Je laissai échapper un soupir tremblant lorsqu’il traça de petits cercles sur ma peau nue avec ses doigts, explorant chaque centimètre de moi comme s’il cherchait à tout apprendre, à tout mémoriser. Il s’attarda sur mes points les plus sensibles, ses mouvements précis éveillant des sensations que je n’avais jamais connues.

Quand il glissa une main plus bas, effleurant la courbe intérieure de mes cuisses, je me tendis sous l’effet d’une anticipation brûlante.

— Détends-toi, murmura-t-il, sa voix grave emplie d’une assurance qui ne laissait aucune place à l’hésitation.

Il continua son exploration, ses doigts trouvant des chemins qui me firent haleter. Il jouait avec moi, alternant entre douceur et intensité, me poussant à m’abandonner complètement à lui. Mon corps réagissait à chaque mouvement, chaque caresse, comme s’il répondait à une musique qu’il était le seul à entendre.

Lorsque ses lèvres suivirent le chemin tracé par ses mains, je sentis une vague de chaleur monter en moi, une tension douce, mais irrésistible qui se propageait à travers tout mon être.

Ce qu’Adrien aimait plus que tout, c’était jouer avec ma patience, tester mes réactions. Il s’arrêta un instant, son regard plongé dans le mien, un sourire en coin jouant sur ses lèvres.

— Tu en veux plus, n’est-ce pas ? demanda-t-il, sa voix pleine de défi.

Je ne pouvais que hocher la tête, mon souffle déjà court, mon corps brûlant d’un désir que je ne pouvais plus contrôler.

Il revint à moi avec une intensité dévorante, me guidant dans une danse où je n’étais plus que sensations et soupirs. Chaque mouvement, chaque pression de ses mains sur ma peau, était calculé pour me pousser plus loin, pour me faire perdre pied.

Je sentis une vague de plaisir monter en moi, un mélange de chaleur et de tension qui se propageait comme un feu à travers tout mon corps. Il accéléra le rythme, ses gestes devenant plus insistants, plus précis.

Lorsque la vague atteignit son apogée, ce fut comme une explosion. Mon corps tout entier se tendit sous l’effet d’un plaisir intense, presque insupportable, avant de se relâcher dans un soupir profond.

Adrien m’enveloppa dans ses bras, son souffle chaud contre ma peau, son corps encore vibrant contre le mien.

Allongée à ses côtés, je sentais encore les échos de ce que nous venions de partager. Mon cœur battait toujours à un rythme effréné, et ma peau semblait encore brûler de ses caresses.

Adrien posa une main sur ma joue, traçant doucement le contour de mon visage avec son pouce.

— Tu es incroyable, murmura-t-il, son regard fixé sur le mien avec une intensité presque douloureuse.

Mais cette tendresse, aussi sincère soit-elle, ne pouvait effacer les tumultes de notre relation. Chaque moment de passion comme celui-ci était suivi par une ombre, une distance qui me laissait confuse, blessée.

Avec Adrien, je vivais tout à fleur de peau : l’extase et la douleur, le désir et la peur.

Adrien m’apprit que le feu peut être beau, mais aussi destructeur. Avec lui, j’avais découvert des parts de moi-même que je ne connaissais pas, mais j’avais aussi appris à reconnaître mes propres limites.

À 22 ans, je compris que le désir et l’amour ne pouvaient pas être uniquement des tempêtes. Ils avaient besoin d’équilibre, de sérénité. Et cet équilibre, je savais que je devais le trouver d’abord en moi-même.

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